Quand l’État français encourage l’agri-mafia

Echantillon agi-mafieux représentatif

 

 


 Par David JOLY - Vice-président de la Convention Vie et Nature


 Hasard du calendrier, les nouvelles vidéos d’actes de barbarie perpétrés dans deux abattoirs français, celui de Pézenas dans l’Hérault et de Puget-Théniers dans les Alpes-Maritimes, révélées par l’association L214 (on peut y voir notamment, parmi les nombreuses tortures infligées aux animaux conscients, un mouton recevoir un coup de couteau dans l’œil de la part de son bourreau avant d’être égorgé), ont été suivies, 24 heures plus tard, par une autre action en relation avec ces lieux immondes où l’on tranche des carotides, la plupart du temps en toute conscience et après moult brutalités.

Cette action, elle était à l’initiative de 269 Life France et consistait en un rassemblement pacifique et silencieux, tout au long de la nuit, devant ces lieux sinistres de mise à mort. C’est ainsi que plusieurs dizaines d’abattoirs ont vu jeudi dernier s’installer devant leurs portes des militants venus allumer des bougies en la mémoire de toutes les victimes passées et à venir.

 Ce énième coup de projecteur sur les pratiques ignobles assénées aux animaux détenus par les rentiers du monde de l’élevage, c’en était trop pour la FNSEA et autres groupuscules locaux agri-mafieux qui, de par leurs expériences passées, savent pertinemment qu’ils peuvent s’adonner aux brutalités les plus extrêmes sans que l’État français prenne l’initiative de faire respecter les lois de la République et de protéger les citoyens ou les lieux publics qui sont alors les cibles de leurs exactions, tel dernièrement le centre des impôts de Morlaix, intégralement saccagé.

C’est ainsi qu’à La Roche sur Yon et Limoges, on a pu constater les mêmes phénomènes : des représentants du monde de l’agro-business venus dans le but d’en découdre et de casser du militant. La soirée a donc commencé par des quolibets et insultes auxquels les défenseurs du vivant n’ont à aucun moment répliqué. Puis, quelques (nombreux) apéros plus tard, les menaces verbales sont apparues et ont laissé vite place aux dégradations matérielles (incendie de banderoles, jet d’urine animale) et aux tentatives d’agressions physiques.

 

  En est-on resté aux tentatives du fait qu’il y ait eu intervention de la force publique ? Non, simplement parce que les militants pacifiques ont préféré battre en retraite, puisque malgré le fait que cette volonté d’en découdre avait été clairement affichée par le monde de l’agri-mafia quelques jours avant les rassemblements, l’État français n’a pas cru bon de mobiliser les effectifs de police et de gendarmerie nécessaires pour parer à tout débordement. Et les quelques fonctionnaires envoyés sur place ont eux aussi fui devant l’agresseur, clamant leur incapacité d’intervention. Laissant ainsi le champ libre pour une agression physique en bonne et due forme d'une militante par un éleveur à La Roche sur Yon.

Fait rarissime pour le souligner, un article complet et objectif a été réalisé par France Bleu Loire Océan sur le sujet : consulter l'article par ce lien.

 Un épisode malheureux et choquant pour les femmes et hommes de mieux ayant subi ces brutalités. Un moment qui a mis une nouvelle fois en lumière le vrai visage de ce monde ultra-subventionné qui, chaque année, lors du traditionnel salon de l’esbroufe agricole à Paris, clame à l’envi qu’il aime et respecte ses bêtes.

Afficher un tel soutien à ces lieux de torture où sont envoyés les sujets de leur amour, voilà un bien beau cas de schizophrénie. Ou alors, plus simplement, l’aveu de ce qui les intéresse vraiment et uniquement chez l’animal qu’ils exploitent : le fric, le fric, et encore le fric.

 

DJ.

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