Les arbres et les irresponsables

Des élus locaux exterminent dans les rues et places publiques les arbres vénérables pour satisfaire à la fièvre bétonnière et au prétexte de la sécurité.
Une rumeur, invoquée par des maires, prête aux législateurs l’intention de préparer une loi imposant l’abattage des arbres présents à moins de 15 mètres d’une route.
Nous attendons des informations sur cette éventuelle nouvelle agression contre le vivant.
Des platanes centenaires seraient menacés au grand détriment de la sécurité routière.
Oui, j’écris : au détriment de la sécurité routière.
Chaque jour, nous sommes affligés de voir, d’une part, la corruption quasi-généralisée, d’autre part, l’indigence d’une fraction de la classe politique.
Pour ces personnages « qui osent tout et c’est à cela qu’on les reconnaît », ces arbres bordant et ombrageant les routes revêtent une dangerosité lors des collisions avec des véhicules .
Or, nul n’a jamais vu un platane agressif quitter sa terre pour venir méchamment percuter un innocent bipède motorisé.
Si un véhicule heurte un platane, c’est que le chauffard quitte la chaussée et rencontre un arbre là où il aurait pu tout aussi bien rencontrer un piéton ou tout autre usager de l’espace public.
En imposant un minimum de vigilance et de maîtrise aux conducteurs, les arbres participent à la sécurité de tous.


Les arbres rappellent aux hommes que la Nature existe encore.
Ce ne sont pas les arbres le long des routes qui posent problème, mais les chauffards criminels oublieux de la sécurité des hommes et des animaux.
Autre guerre faite aux arbres :
L’assèchement du climat, l’aridification en cours génèrent des risques d’incendies de forêts, éléments qui excitent des individus dérangés.
Non, ce ne sont ni la foudre, ni un morceau de verre faisant loupe qui mettent le feu, mais des hommes, soit par imprudence, soit par esprit criminel.
Au lieu d’éliminer les causes toujours humaines de feux, les autorités publiques proposent de détruire ou miter les forêts.
Les citoyens sont sommés de « débroussailler », c’est-à-dire d’éliminer les jeunes arbres sur leurs fonds. La broussaille n’est pas une notion botanique, rationnelle.
En outre, d’immenses pistes larges comme une autoroute balafreront les massifs boisés, à titre de coupe-feux.
Or, le problème n’est pas la forêt, mais l’incendiaire.
La présence de ces criminels imposent de placer les forêts sous surveillance par des moyens électroniques, caméras et pièges photographiques permettant de mettre hors de nuire ces individus, là où ils sévissent.
Mais les réactions des gouvernants prouvent ceci : lorsque la Nature est victime de l’homme, il faut condamner la nature.
Vite, amis du vivant, rebellez-vous !


Gérard CHAROLLOIS

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