L’humain : cet animal séparé.

Qu’y a-t-il de commun entre les faits suivants, qui font l’actualité du jour et qui révèlent les failles, erreurs et fautes, d’une société ?

- Le préfet de la DRÔME refuse la mise en réserve d’une partie du fleuve, soumettant tous les oiseaux d’eau aux tirs des tueurs agréés ;

- En Loire Atlantique, les électeurs formatés au panurgisme répondront « Oui » aux destructeurs de nature qui veulent offrir à l’un des grands oligarques, son aéroport au détriment d’une zone humide ;

- Dans les Alpes du Sud, les nervis d’un syndicat agrochimique menaçaient de perturber une course cycliste Italienne au motif qu’un loup figurait sur le logo de la manifestation ;

- En Dordogne, un voisin irascible et paranoïde, obtient d’un magistrat qui n’a sans doute jamais entendu parler ni de la  convention de RAMSAR, portant protection des zones humides, ni de la disparition des amphibiens, ni de l’article premier de la loi du 10 juillet 1976 édictant : « Il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du patrimoine naturel dans lequel il vit », le comblement d’une mare, de son voisin, au motif que les grenouilles coassent en mai ;

- En Saone et Loire, des sadiques obtiennent du préfet l’autorisation de jouir de la persécution, aux terriers, des blaireaux,pendant neuf mois de l’année.

 

Partout, sous des prétextes fallacieux, pour faire de l’argent sale ou pour se défouler, des hommes « nuisibles » tuent, torturent, dévastent, artificialisent la nature qui se meurt et persécutent la vie sous toutes ses formes.

Bien sûr, il y a nos semblables, ceux qui ont rompu avec l’arrogance, la cupidité, la cruauté, la perversion et qui veulent élever la condition du vivant en grandissant la dignité humaine indissociable du respect.

Mais, il y a aussi, nos dissemblables, et leurs méfaits.

Or, ce n’est pas que dans le Périgord que des aigris comblent des mares. Ce n’est pas  qu’à Ntre Dame des Landes qu’un oligarque bétonne et asphalte. Ce n’est pas  que dans la Drôme qu’on massacre les oiseaux d’eau et qu’en Bourgogne que des pervers tourmentent des blaireaux et autres renards.

Sur la planète entière, des humains irresponsables sèment la désolation et s’imaginent être d’une essence autre que celle de la biosphère, orgueil infondé et qui sera fatal à l’espèce.

La nature n’appartient pas à l’homme. Elle l’inclut et du très grand, forces cosmiques, à l’infiniment petit, forces virales, le péril pourrait bien rabattre de cet orgueil mégalomaniaque.

Ceux qui nous dénigrent, que nous dérangeons dans leurs perversions ou leurs sordides intérêts, feignent de croire que nous, biocentristes et antispécistes, voulons abaisser l’humain, le faire « marcher à quatre pattes », renier les droits de l’homme, pour leur opposer les droits de la nature.

Les ennemis de la terre ajoutent ainsi à leurs nuisances, une malhonnêteté, en donnant une interprétation radicalement contraire aux faits.

Les droits des uns n’enlèvent rien aux droits des autres.

Le biocentrisme enseigne le respect de toutes les vies et l’amour de la diversité des espèces.

Entre les ennemis de la terre qui pensent que la nature appartient à l’homme qui peut dès lors l’exploiter frénétiquement et nous, il y a davantage qu’un conflit d’opinion : une véritable mutation culturelle.

L’écologie pense la bifurcation de civilisation qu’amorce l’ère du numérique et de la biologie maîtrisée.

Par-delà les doutes et les espoirs, il nous revient de définir ce que nous ferons de la maîtrise.

Celle-ci doit être au service du vivant, orientée contre la souffrance et la mort, ce qui passe par le respect des êtres.

 

Nous sommes monistes en ce sens que nous savons qu’existe une unité fondamentale du vivant.

Pour les ennemis de la terre, l’animal humain est séparé de la biosphère, d’une autre essence.

Les animaux sont de la nature. Les humains sont de la culture. Or, la culture n’est jamais que la nature de l’humain.

 

La simple contemplation des faits, du déroulement d’une vie suffisent à démontrer l’absurdité de ce dualisme.

L’homme serait un animal comme les autres, s’il existait un seul animal " comme les autres " .

Chaque espèce et, au sein d’une espèce, chaque individu, possèdent leur « propre », leur spécificité, leurs capacités physiques et cognitives, leurs adaptations à tel ou tel milieu, leurs aptitudes à la marche, la nage, le vol ou la résolution des équations.

Elever la condition animale, assurer une protection de la nature, pour elle-même et non pour le seul profit, ajoutent aux droits de l’homme, car lui aussi s’avère victime de la société d’exploitation.

Honte aux oligarques et aux partis politiques qui les servent, car, ces parasites sociaux gagnent en une année autant qu’un salarié durant toute sa vie et osent injurier les « privilégiés » qu’ils exploitent !

Honte à ceux qui tuent, supplicient la vie et s’imaginent au-dessus de la condition des vivants, jusqu’au jour où le déclin dément leur arrogance !

 

 Gérard CHAROLLOIS

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