Animaux victimes de l'homme

... par  Anny FUGIER   - Adhérente de la CVN et animatrice de l'association "La Voie de l'Hirondelle'. (voir les" liens amis").


 

Partout, nous assistons à une régression notable de la nature et des espèces animales et végétales. Partout, on nous ment.
Les chasseurs qui nous disent que les sangliers abondent et qu’ils vont réguler leur surpopulation, oublient de préciser qu’ils les nourrissent (agrainage) pour les attirer et mieux les tuer par la suite.
On parle de limiter le surnombre des animaux, mais on omet de souligner que des lâchers de milliers d’animaux élevés à cette fin ont lieu chaque année : On va donc “réguler” les populations de perdrix, et si vous en voyez une, apeurée, au milieu de la route et sans défense devant votre voiture, vous saurez que cette espèce est hyper sauvage, craint l’homme, et donc est de trop !!! Je me moque, car combien de fois des oiseaux issus de lâchers domestiques ont bloqué mon chemin, affolés d’être libérés pour être tués par les chasseurs ensuite ?????
En montagne, on demande à certains bergers de faire venir les équarisseurs pour retirer les cadavres de brebis, ce qui coûte cher en carburant et en pollution, de surcroît, alors que depuis des temps immémoriaux, les vautours se chargeaient de nettoyer la nature. Résultat : les bureaucrates qui n’y connaissent rien à la chaîne alimentaire ont amené les prédateurs à se rapprocher des maisons, des poules et autres, n’ayant plus de cadavre à dévorer. Donc ils deviennent à leur tour nuisibles.
Partout, l’homme intervient et dénature la nature ancestrale avec des idées théoriques.
On veut un monde aseptisé, qui rapporte de l’argent ; on redoute la moindre bactérie (pourtant, sans bactérie, pas de vie !) : on nivelle, on arrache les forêts, on chasse même les habitants humains de ces cités végétales (ex : Amazonie, Asie), on tue. On veut régner en maître sur la nature entière et on s’en donne les moyens.
Ici, on passe la tondeuse partout, on arrache orties et fleurs sauvages, et on pleure ensuite qu’il n’y a plus d’abeilles ni d’insectes pollinisateurs !!!!!
Mais bon sang ! On tue les corneilles et les pies, et on laisse donc les cadavres de petits animaux sans nettoyeurs (hygiène ???)... On veut détruire tous les renards : derniers prédateurs à nous limiter en rongeurs ! (on tuera les rongeurs à coup de chimie, comme partout) Mais où va-t’on dans cette incohérence ignare des grandes lois de la vie ?
Notre agriculture utilise des produits phytosanitaires, des OGM, et les sols s’appauvrissent, les vers de terre les désertent, les insectes sont tués eux aussi....
Les scientifiques et les associations dénoncent la stupidité de nos actions irréversibles. Ainsi, la Convention Vie et Nature a porté plainte contre une habitante de Gironde qui tuait des serpents protégés par la loi : Sachez que la moindre couleuvre est interdite de chasse, car utile à la biodiversité. Chez nous, on a des couleuvres d’Esculape et des couleuvres à collier magnifiques.
On cloue encore les chouettes sur les portes, ça porte malheur !!! On en est restés aux superstitions bibliques dépassées et démentes.
Les chats noirs portent malheur, et puis quoi encore ?
Je vous dis ce que je sais, vois et entends.
Notre conduite est scandaleuse, outrancière et honteuse, en dépit de tout bon sens et logique. La nature a une raison d’agir et d’être, ne pas la respecter ne peut que nous mener à détruire les pollinisateurs, prédateurs, nettoyeurs, et toute la flore à la base de la chaîne alimentaire, donc à appauvrir la terre nourricière et à détruire l’homme en suivant.

Il faut réflechir, réhabiliter fleurs sauvages, insectes, reptiles, prédateurs, et cohabiter coûte que coûte. On va rouspéter contre la disparition des éléphants mais on n’est même plus capables de sauvegarder abeilles, bourdons et papillons utiles... chez nous.
Quant aux pigeons à propos desquels je vous mentionne quelques références ci-dessous, honnêtes citoyens de nos villes, leur statut serait à réviser entièrement ; je vous cite deux associations à ce propos.
Cesser de tuer à tort et à travers, cesser de se prendre pour dieu le père tout puissant (puissant en stupidité, c’est sûr) et reconsidérer notre place au sein de dame nature.
Nul choix et nulle alternative : il n’est plus temps.

“Je me sens responsable de ma communauté, la communauté humaine, pour la petite part que j'y occupe ; et aussi de l'ensemble de la création. Et tout cela est relié par le dedans, l'intérieur, l'intériorité. “ (La vie est mon jardin, Jean-Marie Pelt)

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