Dans la fuite, l’ignominie est de mise

Tout au long de son histoire, notre pays a été la cible d’attaques amenant l’envahisseur de l’époque à s’y installer plus ou moins longtemps. Envahisseur qui à chaque fois fut confronté à un vent de révolte, de résistance, qui finit par le bouter hors de nos frontières et le repousser là d’où il venait.

Défaite cuisante qu’il avait du mal à digérer, et pour obtenir un dernier semblant de pouvoir, de puissance, sa fuite était ponctuée du début à la fin de toutes les barbaries et violences qui lui passaient par la tête : pillage des villages, incendie des habitations, meurtre des hommes et enfants, viol des femmes …

Un réflexe reproduit maintes et maintes fois, depuis les batailles moyenâgeuses jusqu’aux deux grands conflits mondiaux du vingtième siècle.

Certains disent que l’Histoire se répète éternellement.

Ils n’ont pas tout à fait tort. Seules les techniques de pillage et de mise à mal évoluent.

En 2012, cela fera 17 ans que le parti de l’argent roi, du bétonnage et de l’éradication de la Nature est au pouvoir.

Une période longue, à peine entrecoupée par l’apparition temporaire d’un Gouvernement de gauche qui eut, reconnaissons-le, la qualité de mettre à la tête de son ministère de l’environnement de l’époque une personnalité dont l’objectif était la défense de la nature et non pas, comme tous ses successeurs, son sacrifice au bûcher cynégétique.

Une période si longue que le parti en place supposait le pouvoir comme éternellement acquis. Que ses représentants pensaient se permettre la plus grande médiocrité sans jamais être sanctionnés.

Une médiocrité telle qu’une institution politique fabriquée de toutes pièces pour rester à jamais à droite a basculé récemment à gauche.

Dès lors, ils sont bien obligés de reconnaître (officieusement bien sûr, ego surdimensionné oblige) les conséquences irrémédiables à court terme de leurs gabegies : direction la porte de sortie avec un grand coup de pied dans l’arrière-train.

Alors durant les quelques mois qu’il leur reste, ils vont s’en donner à cœur joie pour saccager le peu qui tient encore debout sur leur chemin de repli. Et ce dans tous les domaines, la Nature n’y échappant pas.

C’est ainsi qu'il ne se passe pas une semaine sans qu’une mesure visant à agresser, détruire, martyriser la faune et la flore soit décrétée par ce Gouvernement, ministères de l’écologie et de l’agriculture en tête : consécration culturelle de la torture de bovidés, prolongation des périodes de chasse dans la plus grande illégalité au regard de la Directive Oiseaux, extermination d’espèces au simple motif de satisfaire les assoiffés de sang (blaireaux, tétras, bernaches, ours, loups, lynx…), végétarisme rendu impossible dans la restauration collective, élévation des seuils de nitrate autorisés dans l’agriculture, défense acharnée de la filière barbare du foie gras…

Oh, « rassurons-nous », les espèces non-humaines n’ont pas le monopole de l’agression gouvernementale.

Ainsi, le bénéficiaire du RSA est le cancer de notre société, le fonctionnaire est ce nanti qui conserve son salaire en cas de maladie, le récipiendaire de prestations sociales est probablement ce fraudeur qui vole la France.

Autant d’attaques, de clichés, d’insultes, qui servent d’écrans de fumée pour masquer les basses œuvres des vrais délinquants de cette nation :

- les amis bétonneurs (et accessoirement fournisseurs d’escort-girls pour le FMI) qui, pour construire leurs belles centrales nucléaires, aéroports et autres bâtiments, emploient du personnel non déclaré, en-deçà du Smic et ne paient pas un centime de cotisations sociales ;

- les amis du lobby chasse et corrida qui, en temps de crise, se voient accorder des exonérations fiscales, des subventions colossales de plusieurs dizaines de millions d’euros et une indulgence hors norme vis-à-vis de l’opacité de leur comptabilité ;

- les ministres et secrétaires d’Etat qui pour 135 000 euros affrètent un avion privé pour pouvoir assister à une sauterie présidentielle, consomment 12 000 euros de cigares aux frais du contribuable, touchent leurs 15 000 euros mensuels tout en ne remplissant plus leurs fonctions, trop occupés à faire le tour de la planète pour obtenir le fauteuil vacant de la direction du FMI ;

- le prince du Fouquet’s Club qui, tandis qu’il agite ses petits bras pour dénoncer ce peuple fraudeur qui l’a élu, prend bien soin de ne pas rappeler ses 160 % d’augmentation en début de mandat, son petit joujou aérien de 200 millions d’euros pour rivaliser avec Obama, sa nuit d’hôtel à 37 000 euros lors du dernier sommet du G20 à Cannes, ses 280 000 euros annuels de fleurs fraîches pour embellir l’Elysée, ses 61 voitures de service, ses 44 chauffeurs, ses 87 cuisiniers …

Il est plus que temps de tirer la chasse d’eau pour évacuer tout ce petit monde.

Il ne nous sera pas pour autant acquise une avancée certaine et rapide.

Avec un candidat socialiste dont l’équipe de campagne est déjà phagocytée par des amateurs de sang de taureau et de faune sauvage, avec des Verts partenaires éventuels dont la défense de l’environnement se résume uniquement à la sortie du nucléaire, notre combat pour le vivant et une société plus juste est très loin d’être terminé.

David Joly
Vice-Président CVN

--
--
---/---
.../...

 

 

 

--
---

---/---

---/---

 

--
--

---/---

---/---