Une criminalisation d’intimidation.

Toutes les religions, tous les grands courants de pensées politiques ont généré, dans leur Histoire, des massacres, des bûchers, des camps et goulags, des guerres et des conquêtes, des bombardements et des attentats, des arrestations arbitraires et des procès partisans, bref des crimes.
La pensée écologiste est la seule à ne pas avoir de sang sur la conscience.
Elle doit ce privilège à sa jeunesse, bien évidemment, mais aussi et surtout par le fait qu’à sa racine, dans sa « radicalité », elle pose le principe premier du respect du vivant et la condamnation de la violence.
Le courant dit animaliste participe de cette mouvance et les « pires actes de terrorismes » qui lui sont imputés consistent en des lâchers d’animaux d’élevages alimentant l’industrie de la fourrure, et quelques slogans peints ici ou là, c’est-à-dire des actes auxquels on pourrait souhaiter que tous les partis limitent leurs  débordements.
Certains élus émargeant au lobby taurin  osent demander au gouvernement la dissolution du COMITE RADICALEMENT ANTICORRIDA, au nom de l’ordre public. Ils seraient bien en peine de justifier un tel attentat à la liberté d’association inspiré par leurs idées brunes.
Tauromachie et franquisme sont des idéologies dont le cousinage donne des relents fétides.
Dans le même ordre d’idée, une fédération départementale des chasseurs du Nord de la France avait cru pouvoir faire condamner un militant, pour diffamation, pour une simple banderole fustigeant les chasseurs. La cour de cassation cassa l’arrêt de condamnation qui, en pur droit, était « surprenant » !
Aujourd’hui, un militant anti-corrida est condamné, pour diffamation, à l’initiative des taurins, dans des conditions juridiques fort similaires, et la cour de cassation devra, là aussi, faire un rappel au droit et à la liberté d’expression.
J’analyserai prochainement, ici, cette atteinte à la liberté, comme je le fis, en son temps, contre la décision de condamnation de notre ami anti-chasse.
Nous apprendrons aux tortionnaires d’animaux que la liberté, comme la vie, ça se défend !
Les vieilles idéologies célèbrent la mort, l’avoir, la possession, la concurrence.
Le biocentrisme célèbre l’être avant l’avoir, la nature, la vie sereine et apaisée.
Néanmoins, l’emprise des lobbies sur les institutions publiques range la défense animale et de la nature au nombre des mouvements potentiellement « terroristes », pas moins !
Aucun fait objectif ne justifie cette approche péjorative qui prouve la mainmise de ces lobbies sur les pouvoirs politiques.
Remettre en cause la conception traditionnelle de l’animal, chose remise à la discrétion de l’homme pour son profit et ses caprices, de la nature, simple décor que l’on peut exploiter, anéantir, ignorer, heurte le conformisme et les intérêts au point de constituer, par lui-même et nonobstant le pacifisme avéré des militants, un « terrorisme ».
Si l’animal n’est plus une chose, mais bien un être sensible, comment maintenir la pratique de l’élevage concentrationnaire, comment tolérer la corrida et la chasse loisir ?
Si la nature vaut par elle-même, comment admettre les outrages que lui infligent les infrastructures de transports, les carrières, l’agriculture productiviste ?
Les vieilles idéologies palliaient à ces interrogations morales en énonçant que l’humain était d’essence différente du reste du vivant, matériel remis à sa disposition pour le servir.
Ces vieilles idéologies combattent logiquement  le biocentrisme qui sape leurs fondements obscurantistes.
Quant aux intérêts économiques, ils se liguent pour museler une pensée par trop contraire au maintien de leurs pratiques cruelles.
Voilà pourquoi, les défenseurs du vivant sont stigmatisés, caricaturés en « extrémistes » à surveiller et à censurer, à intimider, à injurier.
Au fond, nos adversaires nous rendent ainsi hommage en avouant ne pouvoir nous affronter que par des procédés déloyaux, fascisants, et nullement en argumentant de manière rationnelle.
Propos entendus :
« La corrida et la chasse sont inscrites dans le génome humain. Nous recevons, dans nos cellules, la mémoire de ce que firent nos ancêtres qui se battaient contre les taureaux et toutes les bêtes sauvages ».
Ainsi, la pulsion de mort serait, pour les adeptes thanatophiles, irrémédiablement héréditaire, à l’instar de la taille, la couleur des cheveux, nombre de pathologies dont elle ne serait qu’une forme.
Rassurez-vous, scientifiquement parlant, cette thèse est farfelue .
Bien sûr, nous savons aujourd’hui le rôle des gènes dans la transmission des caractères biologiques.
Mais les gènes ne transmettent pas la culture, le didactique.
Ce que disent les tenants des traditions sanguinaires lorsqu’ils invoquent, les haines ancestrales de l’homme pour les bêtes, participe de la phylogénèse, une doctrine admise au début du 20ème siècle, désormais démentie.
Ainsi, FREUD fonda une théorie sur la horde primitive, le meurtre du père, le banquet cannibale et la culpabilité qui en résulta.
Il n’y voyait pas une métaphore, mais un fait historique qui survint et laissa des traces mnésiques jusqu’à nous .
Cette fable n’a aucune valeur scientifique.
Un sadique, amateur de torture et de violences, n’a nulle excuse phylogénétique.
Il n’est qu’un pervers dont l’éducation, l’édification morale, l’assimilation des connaissances furent des échecs.
D’ailleurs, que les crédules se rassurent :
Notre Europe compte près de quatre cent millions d’habitants.
Combien sont-ils à maltraiter et tuer par plaisir ?
Une infime minorité de délinquants moraux, quelques millions de criminels qui eux sont vraiment terroristes.
La vérité est que le biocentrisme est une pensée révolutionnaire qui brise les dogmes des idéologies anthropocentriques et cela dérange tellement !

Gérard CHAROLLOIS

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