Urgence et essentiel.

Le spécisme n’est pas moins abject que le racisme et ce que l’homme contemporain fait aux animaux et à la nature à l’instar de  ce que l’homme d’hier faisait aux sauvages primitifs, participe de cet abrutissement né des traditions.
Les esprits conformistes et arrogants méprisent le fondamental débat du rapport au vivant au même titre que leurs criminels devanciers ignoraient les exploitations des « races inférieures ».
Quelles sont les réformes urgentes et essentielles ?
Non pas, celles qu’il faudrait faire pour accéder à une civilisation de la responsabilité et de l’empathie, mais celles qui tendent vers cette élévation de dignité humaine.
Ici et ailleurs, les biocentristes ne détiennent pas le pouvoir et les élus écologistes sont plus des « élus » que des écologistes.
Dès lors, concrètement que doit-on attendre de ces gouvernants, seulement moins calamiteux que leurs prédécesseurs.

----- L’abolition de la torture tauromachique ?
Ce sera difficile car la gauche officielle a toujours compté des hommes de culture fascisante, comme le révélèrent les accidents historiques et comme le prouve aujourd’hui la présence en son sein d’individus égarés acceptant les célébrations de la mort ludique.
Néanmoins, cette abolition pourrait s’envisager pour le peu que se mobilisent les éléments les plus évolués de cette gauche.

---- L’ abolition de la chasse ?
Elle viendra inéluctablement avec le temps qui voit mourir plus de chasseurs qu’il n’en naît et naître plus d’opposants à la chasse qu’il n’en meurt, mais pour cette belle, grande, généreuse victoire, il nous faudra attendre encore un peu.
Les assemblées parlementaires actuelles ne sont pas suffisamment élevées moralement pour sauter le pas.
Au mieux, peut-on attendre l’abolition de la chasse à courre, cette survivance ridicule de l’Ancien régime féodal.
Peuvent aussi être obtenus une limitation drastique des périodes d’ouverture de la chasse, l’abandon des modes non sélectifs de mise à mort de la faune, la protection intégrale des carnivores sauvages qui participent aux équilibres écologiques et que l’obscurantisme des chasseurs maintient dans une classification de « nuisibles ».
Sous l’impulsion de la jurisprudence, la liberté des propriétaires fonciers hostiles au loisir de mort devrait être confortée avec disparition des embûches administratives, c’est-à-dire sans délai ni formalisme.

Pour l’animal, la raison et le sentiment commandent l’interdiction effective et sans aucune dérogation des sacrifices rituels que d’aucuns n’osent pas dénoncer par crainte de se voir accuser de xénophobie.
Etrange pusillanimité qui dissimule en fait le profond mépris d’autrui considéré comme incapable de s’affranchir de ses superstitions et dogmes grotesques !
Je considère, à l’inverse de ses pseudo-humanistes que tout homme possède une égale aptitude à accéder à la liberté et à la raison, que nul n’est condamné à croupir sous le joug aliénant d’une quelconque religion.
Les hommes sont égaux face à la répudiation des mythes et à la nausée que suscite l’agonie d’un être sensible dont la gorge a été tranchée.
Les espaces naturels sont actuellement progressivement détruits par les spéculateurs qui bétonnent et aménagent.
Des concepts tels que ZNIEFF, trame verte et bleue, devraient être étendus et rendus opposables à tout projet dévastateur.

L’animal, la nature, et l’homme !
Nous assistons à une montée des identités meurtrières derrière la fumée des religions criminogènes.
Des puissances militarisées ont combattu par les bombes les régimes fanatiques sans extirper le mal.
Le procédé était inefficace parce qu’insuffisant.
C’est par les idées, la culture, l’enseignement, la raison qu’il faut éradiquer le sectarisme communautariste quel qu’il soit.
Par-delà les billevesées farfelues des mythologies contemporaines, proclamons l’unité fondamentale du vivant par-delà les peuples, les races, les origines et même les espèces.
Non pas qu’il faille combattre les différences qui enrichissent mais pour vaincre l’instinct de mort, la pulsion de violence qu’alimentent les vieilles idéologies.
Elles n’ont pas fait qu’ensanglanter l’Histoire.  Elles perdurent aujourd’hui à fractionner, opposer, à semer au mieux la défiance, au pire la haine entre les humains et partout, elles enseignent le mépris de la nature offerte en cadeau à l’homme qui peut en disposer à sa fantaisie et selon ses intérêts.
Et dire que ce n’est pas fini !

Gérard  CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS

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