Pour un FRONT ECOLOGISTE.

Après de remarquables succès, lors des élections Européennes et régionales, avec 16% des suffrages, les écologistes s’effondrent tant à la présidentielle qu’aux législatives.
Ce ne serait qu’anecdotique, si ce piètre résultat ne comportait pas de graves incidences sur la politique de fond.
Moins un courant de pensée est fort, moins les valeurs, les aspirations, les choix qui sont les siens sont pris en considération.
Le vaisseau amiral de l’écologie politique (EELV) ne recueille que 5% des suffrages et n’aura des élus et quelques ministres que grâce au remorquage du parti socialiste, dans une alliance au demeurant parfaitement légitime et opportune, permettant aux VERTS de ne pas disparaître et aux socialistes  de ne pas apparaître trop mono-colores.
Un esprit démocrate ne peut que souhaiter l’union avec ceux qui sont les moins éloignés de ses propres convictions.
Je suis favorable aux grandes coalitions, seules de nature à vaincre les forces de la cupidité et de la cruauté.
Le monolithisme, l’isolement sont à la fois suicidaires et signes d’un vice absolu de la pensée.

Les VERTS subissent présentement la conséquence d’un choix inapproprié de candidat à la présidentielle, avec le sentiment,pour les observateurs perspicaces, que certains membres de l’appareil ont recherché ce résultat, pour eux nullement catastrophique, puisqu’ils deviennent ministres et imaginent que cela les honore.
Eva JOLY possède d’éminentes qualités et doit jouer un rôle public important que justifient pleinement sa probité et sa compétence mais sa candidature à cette élection présidentielle où le style oratoire et le charisme pèsent lourd,  fut un contre-emploi.
Que pèsera l’écologie, la véritable, dans la majorité nouvelle plus progressiste,plus éclairée,plus généreuse, mais où le vert restera une force d’appoint ?
Il est vrai qu’il y a bien des années que trop de dirigeants de ce parti ont oublié l’éthique écologiste, c’est-à-dire le respect du vivant et la défense de la nature.
Les législatives ont offert, par ailleurs, aux citoyens médusés, l’habituelle cacophonie des candidats se réclamant de l’écologie. Nombre de circonscriptions pâtirent de  quatre affichages semi-identiques, ce qui décourage l’électeur et donne une impression d’irresponsabilité.
Le problème est que les leçons des échecs ne sont jamais tirées ce qui garantit leur réitération.
Tirer les leçons de ses propres échecs est l’unique moyen d’y échapper.
Remédier à ce fiasco serait pourtant aisé.
Puisque notre pensée est la seule qu’ait produite l’époque actuelle, il est légitime et salutaire qu’elle soit plurielle et riche de nuances.
Ce n’est point en cette heureuse diversité  que réside notre faiblesse, mais dans notre incapacité à l’admettre, à l’organiser, à unir tout en respectant les différences.
Pour les grands partis, nos querelles d’écolos farfelus font figures de guerres lilliputiennes.
Pourtant, il y a de grands partis désormais vides d’idées et de plus petits porteurs de valeurs fortes.
Que chacun tienne à son micro-mouvement se conçoit, mais comment ne pas comprendre qu’il serait plus efficace et même plus profitable pour chacun de présenter moins de candidats mais des candidats seuls à porter les couleurs communes dans chaque circonscription !
Unis, ces petits partis recueilleraient davantage de voix que l’addition de leurs scores dérisoires car l’ensemble y gagnerait en crédibilité auprès de l’électorat.
Pourquoi échouerions-nous, là où nos amis du FRONT DE GAUCHE ont réussi en regroupant sept ou huit formations qui savent à la fois agir collectivement tout en gardant chacune sa spécificité ?
Pourquoi la voix de l’écologie, celle qu’attend le citoyen, une écologie parlant du vivant et de la nature, est-elle inaudible ?
Pourquoi les animateurs de mouvements VERTS ne parviendraient-ils pas à surmonter leurs narcissismes pour reconnaître l’existence, à leurs côtés et non contre eux, d’autres formations et sensibilités ?
Construisons  un FRONT ECOLOGISTE ouvert à tous ceux, sans exception, qui souhaitent porter en politique la pensée nouvelle de la préservation du vivant.
A défaut, les militants dispersés, malgré leur ardeur et leur dévouement, s’épuiseront à monter le rocher de SISYPHE et seront condamnés à ne pas agir, faute d’emprise, sur une société malade dont ils représentent l’issue de secours.

Gérard  CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.

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