De l’austérité à la croissance.

«  Contre le chômage, on a tout essayé » disait François MITTERRAND et la société européenne soumise à l’alternance entre sociaux-démocrates et conservateurs adorateurs des entreprises privées, s’enfonce dans les crises économiques, sociales, morales et écologiques.
L’objectif de tout gouvernement est d’accroître, sur son territoire, la production de biens de consommations, car, dans la théorie économique classique, adaptée à une situation de pénurie relative, la production de richesses est l’unique moyen de conférer aux hommes des revenus, du bien-être, de la prospérité.
Le problème est justement que tout pays souhaite produire le plus possible et vendre aux autres qui n’ont pas d’autre objectif.
Pour atteindre ce but absurde, les partis conservateurs, zélateurs du Marché et des entreprises, veulent abaisser le coût du travail, libéraliser  les échanges, déréglementer au détriment des salariés et de l’environnement et au profit des entrepreneurs, affaiblir les services publics en réduisant indéfiniment le nombre des agents publics, épargner de l’impôt    les oligarques.
Les sociaux-démocrates ne remettent pas en cause le système tout en essayant  d’atténuer les injustices par trop cruelles. Ils reconnaissent un petit rôle à l’Etat, ce  garant de l’intérêt général, rempart pour les plus faibles contre les appétits des plus prévaricateurs.
Les uns et les autres « ont tout tenté » et ont échoué.
C’est que la crise post-industrielle multiforme appelle le changement maintenant.
On ne peut songer à produire toujours davantage, en concurrence folle avec tous les autres qui ne songent eux aussi qu’à produire sans cesse davantage.
On ne peut pas abandonner la société aux caprices, à la voracité des entreprises privées dont l’unique but est le profit et nullement le bonheur des hommes et le salut de la planète.
Ni austérité, punition des plus vulnérables, ni croissance infinie dans un monde fini, mais autre paradigme.
Le politique, l’Etat, la loi, doivent s’imposer à l’économique pour le placer au service du bien public et de la préservation de la nature en inversant l’actuel rapport de forces.
Présentement, la finance, les banques, les firmes supplantent les Etats et se rient de la démocratie.
Ce sont elles qui ont le dernier mot.
Les puissances économiques induisent des consommations nocives et produisent des marchandises obsolètes quelques mois après leur mise sur le Marché, marchandises parfois programmées pour ne pas durer. Car, il faut faire tourner la machine.
Ce conditionnement génère frustrations et gaspillages.
Si en France, les sociaux-démocrates faisaient, dans les mois à venir, la même politique en moins brutal, moins arrogant, moins agressif que la droite de l’argent, ils échoueraient comme  échouèrent leurs homologues dans tous les autres pays européens.
Il faut sortir de la logique de l’austérité et de la croissance quantitative et remettre le vivant au centre d’où l’argent l’a expulsé.
Il faut en finir avec le financement du bien public par la « dette », cette escroquerie légale imposée aux  peuples par les zélateurs du Marché.

Gérard  CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ËTRES  VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.

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