Vous avez dit "Démocratie"? Non, oligarchie

Il s’avère que d’une manière indécente, l’état s’altère, reniant ses propres valeurs et fondements, pour servir ses maîtres.
Qui s’imagine encore, en France, que les citoyens sont égaux devant la loi ?
Les lobbies représentent des féodalités bien gardés et tout contestataire se voit injurié, disqualifié, frappé d’ostracisme.
Ainsi, le gouvernement et son chef suprême se sont discrédités en affublant les « Soulèvements de la Terre » d’écoterroristes.
Où est la terreur ?
Les réfractaires hostiles aux méga bassines de la FNSEA ou à l’autoroute A69 sont violemment réprimés, traités en dangereux trublions.
Pour la réalisation d’un projet d’utilité strictement spéculative et privé, l’état mobilise sa police.
Un ministre de l’intérieur de cette coterie n’hésita pas à créer une milice dite « Demeter » pour protéger les intérêts du lobby agrocynégétique des redoutables attaques des écolo-animalistes !
La Nature est sacrifiée sur l’autel du profit des soutiens du pouvoir de l’argent et des affaires.
Des personnages pour le moins vulgaires et dépourvus de pensée élaborée sont reçus dans l’intimité du monarque électif et les ministres, les préfets adoptent des arrêtés bien souvent illégaux et pris comme tels, pour satisfaire des braconniers, des sadiques, des pollueurs, des aménageurs déménageurs de la Nature.
Ainsi, il faut des dizaines d’arrêts des cours de justice pour obtenir l’interdiction effective des chasses à la glu, au filet ou au lacet, l’abolition de la vénerie sous terre.
L’état résiste à ses propres juridictions pour agir contre le bien public, l’intérêt général, la préservation de la biodiversité, les souhaits de l’immense majorité des contemporains et pour obéir aux ordres des amis du président, bien que ceux-ci ne représentent plus grand-chose dans la société.
Dans les campagnes, des nervis contre nature peuvent imposer leurs lois, refuser les normes et les contrôles et malheur à ceux qui résistent au monde agricole-productiviste et cynégétique.
Un graffiti sur un panneau deviendra un délit si les pouvoirs publics peuvent l’imputer à un écologiste, un animaliste ou un démocrate scandalisé par la partialité de l’état.
En revanche, avec une délicieuse complaisance, les agriculteurs peuvent retourner les panneaux de signalisation, souiller les routes et même brûler les locaux de la MSA comme à Narbonne.
Qui sont les coupables ?
Les tueurs qui torturent le blaireau ou massacrent l’alouette ?
Les empoisonneurs qui déversent leurs biocides par milliers de tonnes au mépris de l’entomofaune et de la santé humaine ?
Non.
Les coupables sont les gouvernants qui piétinent les principes fondamentaux de la république en faisant la guerre aux gens de mieux pour couvrir les exactions des ennemis de la Terre.
Bien sûr, ces grands bourgeois d’affaires, ces banquiers, ces piliers de conseils d’administrations des firmes méprisent sans doute le chasseur et l’exploitant agricole de base mais, dans leur ignorance profonde du peuple, ils le confondent avec des tueurs d’oiseaux.
Ils s’imaginent habiles démagogues en flattant l’arriération.
En fait, ces gouvernants issus de l’oligarchie de l’argent courent après les partis nationalistes et réactionnaires, croyant les combattre en reprenant leurs fantasmes rétrogrades, sur le thème : « Assez de normes. Assez d’écologie. Vivent les saines traditions sanguinaires ».
Ils se proclament volontiers remparts contre le néofascisme, alors qu’ils lui servent de marche-pieds en préparant des lois liberticides et en accoutumant l’opinion à la violation de l’état de droit qui passe par le strict respect des décisions des cours et tribunaux.
Exigeons le retour de la démocratie authentique et le respect du principe de base : « les citoyens sont égaux devant la loi ».
Non, celui qui dessine un graffiti, qui manifeste, qui campe au sommet d’un arbre pour le sauver n’est pas un dangereux terroriste.
C’est un citoyen éveillé, responsable, indigné devant les destructions du Vivant et le saccage de la biosphère.
J’apprends qu’une militante de la cause animale, Annie, est inquiétée par la justice à Limoges, en se voyant imputer, ce qu’elle conteste, des inscriptions hostiles à la chasse sur un panneau de signalisation.
Que n’est-elle pas encartée à la Coordination Rurale !
Pendant ce temps, d’autres forces sociales contraires dégradent massivement du mobilier urbain faisant des centaines de milliers d’euros de dégâts sans qu’aucune poursuite ne soit diligentée.
N’oublions pas que le mot Justice possède deux acceptions.
La justice est à la fois une institution et une vertu.
Pour concilier ces deux acceptions, il faudrait un état impartial.
Tous les jours, on assiste à une dérive oligarchique et le mépris de ceux dont le seul tort est d’aspirer à un monde meilleur.
Merci à tous les Résistants qui ont compris cette dérive et cette corruption des institutions détournées de leur mission.
La prise de conscience du processus d’altération de l’état prépare le sursaut démocratique.
Nous voulons, tout simplement et concrètement parlant, un état honnête dégagé des pressions de la FNSEA et du lobby chasse, un état qui respecte les lois et les décisions des juridictions, un état qui entend le peuple et non des groupes de pressions néfastes.

Gérard CHAROLLOIS

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