L'agonie de la démocratie

 

Ils ont osé.
Dissoudre les Soulèvements de la Terre signe la déchéance d’un pouvoir politique aux ordres.
Nul n’a jamais été physiquement agressé par un écologiste, alors que des écologistes ont été tués en Afrique, au Brésil et ailleurs pour avoir défendu la faune et les espaces forestiers.
En France, les manifestations d’agrariens se traduisent par des épandages de lisier dans les villes et des détériorations de mobilier urbain.
Des responsables associatifs sont agressés, chez eux, comme ces dernières semaines en CHARENTE-MARITIME par des commandos agricoles.
En Bretagne, une journaliste est menacée de mort et sa voiture est sabotée parce qu’elle enquête sur la mafia agricole.
Aux Antilles, des milliers de personnes souffrent et meurent de cancer provoqués par le chlordécone de l’agro-négoce.
La biodiversité se meurt.
Des lobbies perdurent à polluer et empoisonner les sols et les eaux.
Mais pour ceux du pouvoir, la violence réside du côté de ceux qui auraient arrachés des pieds de muguets ou couper des canalisations alimentant des méga-bassines !
Va-t-on dissoudre les commandos violents de l’agro-terrorisme ?
Non.
L’état est partial, soumis, jouet des groupes de pressions.
Le ministère de l’agriculture n’est que l’annexe de la FNSEA.

L’actuel chef de l’état, désireux de séduire le parti réactionnaire dit les Républicains, dérive vers des positions anti-écologiques, anti-sociales, mais aussi anti-démocratiques.
La dissolution des Soulèvements de la Terre est un signal adressé à la frange néo-conservatrice acquise à chasse, pesticides, béton et traditions.
La France est en marche pour la régression que nous observons dans d’autres pays.
Bien sûr, les leaders des oppositions, les syndicalistes, les présidents d’associations n’encourent pas trente ans de camp prononcés par une justice aux ordres.
Mais le pouvoir se concentre en une seule personne qui contrôle l’exécutif, le législatif et qui nomme les hauts magistrats et fonctionnaires.
Les députés peuvent bien déposer des propositions de loi feignant de jouer à la démocratie.
Vaine apparence, car seul le président de la république est maître de tout.
Il peut bloquer toute initiative qui lui déplaît, fixer l’âge de la retraite, refuser l’abolition de la chasse à courre et de la torture tauromachique et des dimanches sans chasse.
Le parlementarisme devient un leurre.
Quant aux élections, elles sont biaisées par la manipulation de l’opinion.
Comment ?
Il suffit de faire monter des candidats qui seront discrédités en « ultras », « extrémistes », « infréquentables », « dangereux » et leur opposer au second tour le candidat de la raison, de la sagesse, de la modération.
Et voilà pourquoi, en totale et indécente partialité, pour complaire à la frange la plus arriérée de la société, le pouvoir politique dissout un mouvement écologiste qui n'a commis aucune violence avérée !
La Nature se meurt et la démocratie agonise.
Que vienne le Soulèvement des Peuples.

Gérard CHAROLLOIS

Information :

Le droit, les cours et tribunaux étant les meilleures armes contre les dérives anti-démocratiques, la CVN propose un concours financier aux avocats des Soulèvements de la Terre pour faire tomber la dissolution scélérate.
La liberté et la Nature : ça se défend !

 

 

 

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