La protection de la nature : c’est par où ?

En avril, les Français éliront leur monarque pour une durée de cinq ans et celui-ci aura tous les pouvoirs, le peuple, bon enfant naïf, lui consentant cinq semaines plus tard une écrasanTe majorité de petits soldats élus sous son nom dans ce qui tient lieu à cette démocratie malade d’assemblée nationale.
Les oppositions, en mal de strapontins, jouent le jeu et feignent de participer à une élection ouverte, alors qu’il ne s’agit que d’une pièce théâtrale dont le scénario est écrit d’avance.
Qui va être élu en avril ?
Y a-t-il un suspens insoutenable ?
Allons, qui sera le monarque pour cinq ans ? MELENCHON, JADOT, ZEMOUR, LE PEN ?
Bien crédule celui qui se poserait la question, soit pour espérer, soit pour s’indigner.
Non, le monarque, quelle que soit la tête de la marionnette en représentation, sera l’agent des lobbies, de la finance, des ploutocrates, des adeptes de la religion planétaire du commerce, du marché, du profit, de l’exploitation.
En conséquence, d’aucuns refuseront de participer à cette duperie et s’abstiendront, même pour cette élection, mère des élections qu’est la présidentielle.
Je n’en serai pas.
J’irai voter, dans la lucidité crue, pour l’arbre, l’animal et l’homme et contre les ennemis de la terre.

Ce sera un témoignage contre la thanatophilie qui pollue, tue et dégrade pour assouvir de sordides intérêts très privés.
Les thanatophiles aiment se grimer en écologistes et en humanistes qu’ils ne sont pas.
Ils parlent volontiers « climat » et « décarbonation » pour offrir aux entrepreneurs des occasions d’enrichissement en vendant du vent des éoliennes et des champs de photovoltaïques.
En revanche, la mort de la biodiversité est passée sous silence car, inversement, pour sauver les espèces et les espaces, il faudrait renoncer aux sacro-saints profits des entreprises.
Bien sûr, il arrive que la nature jardinée, domestiquée et scénarisée permet de créer un décor chatoyant pour « l’industrie touristique ».
Emmener des touristes pour admirer des éléphants ou des baleines est excellent pour les exploitants de sites.
L’éléphant, dans l’esprit pervers d’un homo-economicus, doit ainsi payer un prix pour survivre.
Si la nature ne rapporte rien et n’est pas évaluée sur le Marché, elle doit disparaître selon le processus en cours sur la Terre des homo-economicus.
Et tout ceci dans une totale bonne conscience.
Votre maire, votre président de conseil territorial et de région rêvent de lotissements, de zones industrielles, de routes nouvelles, de lignes à très grande vitesse, mais jamais de réserves naturelles, puisque pour le Marché, dieu des temps modernes, la nature ne paie pas.
Je suis très étonné du manque d’intelligence des dévots de la croissance quantitative.
Il leur faut toujours plus d’expansion démographique, de productions, d’artificialisations, sans même qu’ils se posent la question élémentaire : croître jusqu’où ?
Le refus de cette croissance au détriment du vivant dans sa diversité, sens de notre combat, n’appelle nullement une décroissance mortifère, punitive, sado-masochiste.
Le « plus » devient, dans cette société affairiste, ennemi du « mieux ».
Il faut progresser, maîtriser le monde pour le rendre meilleur, mettre nos connaissances au service du bon c’est-à-dire de la lutte contre la souffrance et la mort.
En cela, j’attire l’attention sur le fait que les ploutocrates, les milliardaires dont vous connaissez les noms, véritables maîtres du système, n’ont rien découvert ni rien inventé susceptible d’améliorer le sort des humains.
Ils ne sont pas une élite mais des parasites sociaux, des exploiteurs voraces, des spéculateurs sans conscience et souvent d’habiles escrocs qui ont fait des « affaires » et se sont enrichis au détriment de la nature et des autres hommes.
En revanche, ceux qui trouvent par leur science, ceux qui font avancer la cause de la vie sont les vraies élites, mais la société mercantile ne les récompense pas la hauteur de leurs mérites.
Pourquoi ne sont-ils pas en prison les affairistes et les ministres complices qui ont empoisonné les Antillais au chlordécone ?
Pourquoi ceux qui aujourd’hui imposent, par esprit de lucre, les néonicotinoïdes et le glyphosate ne répondront-ils pas de leurs crimes lorsque les agences sanitaires déclareront, avec quelques décennies de retard, que ces produits sont cancérogènes ?
Parce que ce monde est dominé par l’argent et ceux, qui le détenant, façonnent l’opinion publique et font les monarques.
En trente ans, 80% des insectes ont disparu en Europe.
La faune se meurt et la mafia cynégétique fait la loi et agite le monarque allant répétant : « il y a cinq millions de chasseurs en France », « le sanglier et le chevreuil doivent être régulés ».
Mensonges grossiers, masques hideux dissimulant les lâchetés de ces tout-petits hommes que sont les politiques.
Que de crimes, que d’impostures servent de paravents aux semeurs de morts et de dévastations !

Gérard CHAROLLOIS

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