La chasse, loisir d’essence fasciste

Tout chasseur n’est pas fasciste, mais la chasse est un loisir d’essence fasciste.
Par son rituel guerrier, son goût des armes à feu et de la violence, sa banalisation de l’acte de tuer, sa culture de « pas vu pas pris » et ses dérives de mafia rurale, la chasse dégage un bien mauvais parfum rance.
Certains décideurs, émules de Maurice PAPON, croient utile pour leurs petites carrières de complaire à la mafia rurale en flattant la chasse, autorisant les tirs de corvidés, les battues, l’ouverture toute l’année de la guerre sans honneur faite aux animaux et, plus révélateur encore, en cédant à la tentation d’ériger en nouvelle milice les porteurs de gros fusils.
N’a-t-on pas vu un préfet confier une mission d’auxiliaire de la gendarmerie aux chasseurs de sa circonscription administrative pour veiller à la sécurité des biens ?
Un autre préfet envisagea d’user des tueurs agréés de notre faune comme auxiliaire dans la répression des réfractaires au confinement sanitaire de ce printemps inédit.
Un militant naturaliste, qui avait été menacé de mort par des chasseurs tout récemment, s’est vu interpelé par ceux-ci exigeant sans droit, en total abus, à vérifier son attestation de sortie de son domicile.
Ailleurs, avec la lâche complicité des élus et des autorités très locales , des voyous de la chasse assassinent des loups, des lynx dans le Jura, des ours dans les Pyrénées, tirent des aigles.
Et le président de la république assure le monde de la chasse de son soutien docile, insultant ainsi le peuple français dont l’immense majorité condamne le loisir de mort.
Ultra-minoritaires (1% de la population), voire devenus marginaux, les chasseurs écrasent sous la botte ce pays, cimetière des oiseaux migrateurs, honte de l’Europe en matière de préservation de la nature.
Depuis des années, j’invite tous les protecteurs de la nature, tous les amis des animaux, tous les démocrates à refuser le dialogue avec un lobby qui fait régner ici un climat délétère.
S’il est parfaitement légitime, dans une démocratie pluraliste, que le monde de la chasse qui existe encore, hélas, fasse entendre sa voix et défende ses intérêts, il est intolérable qu’une infime minorité impose sa loi à des politiciens sans honneur qui osent parler d’écologie en s’agenouillant devant un lobby cramponné à des archaïsmes.
Car, plus que les chasseurs « de base », ce sont les décideurs politiques les vrais responsables de cette dérive antidémocratique.
Exigeons le rétablissement des principes fondamentaux de la démocratie.
80% des Français veulent l’abolition de la chasse à courre. Abolissons-la.
82% des Français veulent des dimanches sans chasse. Interdisons la chasse le dimanche.
Renards, blaireaux, corvidés et autres ne sont pas des maudits et cessons de les persécuter.
Une réforme ?
Non, une révolution.
Refusons la culture fasciste et apprenons le respect de la vie, la récusation de la violence et cultivons l’amour de la Nature dans sa merveilleuse et si fragile diversité.

Gérard CHAROLLOIS

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