Quelques propositions politiques

La classe politique, reflet d’une société moralement avilie, offre le nauséabond spectacle de petits personnages cupides, sournois, addictifs à l’accaparement financier, aux reniements pour accéder aux apparences d’un pouvoir que leur inconsistance leur interdit d’exercer effectivement.
Enrichissements personnels délictueux, parjures de candidats à des primaires qui trahissent leurs engagements de soutenir le vainqueur, nomadisme partisan et affirmations contradictoires en quelques semaines, signent la dégradation de l’esprit public.
Bien sûr, certains leaders émergent de cette fange et le « tous pourris » rend un puissant service aux malhonnêtes en créant un écran de fumée et en relativisant leurs turpitudes.
Merci, à ceux qui servent encore des convictions ardentes que l’on peut partager ou récuser.
Je voudrais esquisser ici, cinq propositions concrètes.
 
1 - Le financement public :
 
Pour restaurer la souveraineté démocratique, pour garantir l’intérêt général, les services publics et les droits sociaux, il convient de revenir sur une loi de 1973 imposant à l’Etat de se financer sur le marché privé des banques et fonds de pensions.
Or, l’Etat, garant de l’intérêt général, ne devrait emprunter qu’à la banque centrale et sans intérêts.
Actuellement, la banque centrale européenne prête, à taux zéro, aux banques privées pour que celles-ci prêtent aux Etats avec intérêts.
Ce système est aberrant. L’état n’est pas une épicerie, une usine, un particulier.
La monnaie est au service du souverain, le peuple, et non son maître.
 
2 - Pour une économie mixte :
 
Il faut soutenir le secteur public, cesser le démantèlement des entreprises publiques et, au besoin, les reconstituer, à l’inverse de ce que préconisent les libéraux, accapareurs, prévaricateurs, soucieux d’engraisser sans cesse les oligarques.
S’il est souhaitable de rapprocher les statuts, les droits sociaux, par exemple ceux des retraites, entre les divers secteurs de la société, cela doit se faire toujours et uniquement par un alignement sur le statut le plus favorable pour les salariés.
 
3 - Les institutions :
 
La cinquième république, née le 4 octobre 1958, a très bien rempli sa mission. Le renforcement du pouvoir exécutif, dans un contexte de guerres de décolonisations et de guerre froide se justifiait pleinement.
Le contexte a changé et il y a lieu d’en finir avec une monarchie élective et la confiscation du pouvoir politique par des clans.
Appelons à une nouvelle constitution, par une assemblée constituante avec pour principe directeur la proportionnelle intégrale, la fin du sénat conservateur et ruraliste, la fin des parrainages par des élus locaux pour la présidentielle, système laissant passer des candidatures farfelues pour peu qu’elles ne heurtent pas le poujadisme ringard de trop de petits maires ruraux. Ce mode de sélection des candidats éliminent des sensibilités politiques par trop hostiles au front CPNT/ FNSEA.
 
4 - Quelle Europe ? :
 
Refonder la fédération européenne sur d’autres bases que celles actuelles des dogmes du libéralisme économique, la concurrence n’étant pas l’horizon indépassable.
Une Union Européenne doit imposer une harmonisation fiscale, sociale et environnementale afin d’éliminer les surenchères locales pour attirer des intérêts privés. Actuellement, nous assistons à une course aux cadeaux fiscaux aux firmes et au moins-disant social pour attirer les capitaux.
Les populations et la nature sont victimes de ces surenchères qui ne profitent qu’aux privilégiés.
L’Europe ne saurait être un marché commun, une zone de libre échange, un terrain de jeu pour lobbies, mais une entité de défense des droits de l’homme, un creuset pour un Etat social et écologique exemplaire.
 
5 - Politique du vivant :
 
Dans les six mois d’une législature, la participation d’une Force Pour le vivant à une majorité de conquêtes civilisatrices signifie l’abolition de la torture tauromachique, de la chasse à courre et ses variantes, des chasses braconnières dites « traditionnelles », des lâchers d’animaux de tirs dits de repeuplement.
L’homme est en passe de menacer la viabilité de la terre par son emprise, sa cupidité, ses pollutions.
Une prise de conscience vague, molle, indécise ne suffit plus.
Il faut passer aux actes et faire de la protection de la nature un impératif premier.
Pour finir, une simple petite constatation purement factuelle mais dont la véracité éclatera chaque jour un peu plus : les politiciens les plus corrompus se trouvent être les plus zélés défenseurs de la chasse.
 
Serait-ce étonnant ?
 
Gérard CHAROLLOIS
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