Lettre à tous les animalistes

Cher(e)s ami(e)s du comité de soutien,

A l’heure où fleurissent les candidatures plus ou moins écologistes à l’élection présidentielle à venir, je dois exprimer notre détermination irréductible à porter la voix du biocentrisme et à constituer, avec tous ceux qui le veulent, une force pour le vivant.
Nous irons à cette bataille, dans le cadre d’une éventuelle primaire de l’écologie. A défaut d’une primaire, afin d’illustrer des propositions claires, concrètes, loyalement assumées dont vous trouverez les priorités ci-dessous, dans le domaine de la protection animale, nous assumerons une présence écologiste et, en toute hypothèse construirons un instrument politique promouvant nos valeurs.
J’aborderai, dans les prochains éditoriaux, les priorités quant à la sauvegarde des espaces naturels puis, des mesures dans l’ordre économique et social.
Seule la candidature éventuelle de Nicolas HULOT, en l’état de la situation du pays, justifierait l’abstention de ma candidature et non l'abstention de créer un outil politique au service du vivant.
Par-delà les péripéties de la préparation de la présidentielle de l’an prochain, je vous invite à constituer, dans les mois à venir, une force pour le vivant qui portera, en politique, les valeurs et l’éthique qui sont les nôtres.
Le 8 octobre prochain, à PARIS, nous réunirons, sans exclusion aucune, tous ceux qui veulent agir pour l’arbre, l’animal et l’homme et construire ce rassemblement.
En aucun cas, nous ne devons ajouter à la cacophonie actuelle des partis, courants, sous-courants qui stérilisent l’écologie politique.
Il faut appeler tous ceux qui de bonne foi, oubliant les démesures d’égos, servent la cause du vivant.
Deux constats s’imposent :
Depuis des décennies, en France, malgré l’accession au gouvernement d’individus issus d’un parti écologiste, la cause animale et la protection de la nature ne bénéficient que d’avancées marginales, souvent arrachées au pouvoir politique, à coups de procédures juridictionnelles.
Les lobbies de la mort et de l’exploitation font la loi et nous ne devons quelques limitations de la chasse aux oiseaux migrateurs ou des améliorations insuffisantes des conditions de l’élevage, qu’à des conventions internationales et des directives de l’Union Européenne.
Autre fait indéniable :
L’écologie politique ne cesse de s’effondrer dans les élections et dans les sondages annonçant de futures intentions de votes dérisoires.
Les causes sont multiples, mais tiennent d’abord à l’ambiguïté du positionnement et à l’évidence des querelles d’ambitions strictement personnelles, sans enjeu éthique.
Or, un engagement ne vaut que s’il sert un puissant dessein.
Il n’y aura de changements que si nous parvenons à créer un rapport de force politique.
Ce défi n’est point individuel.
Je ne comble aucune carence narcissique, ni aucun besoin de carrière en menant ce combat.
Cette force pour le vivant, que nous allons construire, est votre instrument pour faire gagner ce que nous aimons et faire reculer la barbarie des terroristes qui massacrent notre faune, torturent les animaux d’élevage, chosifient des êtres sensibles.
Ne les laissons plus faire et ne faisons pas semblant de ne pas savoir, par pure lâcheté, par démagogie politicienne, par inconsistance morale.
L’éthique du respect du vivant et de l’amour de la nature nous habite.
Nous proclamons notre condamnation de la mort/loisir et de la mort/ spectacle.
Nous refusons l’aseptisation de la biosphère et son asservissement à la cupidité et à la cruauté humaines.
Et puis il y a, en politique, ce qu’il faut réaliser immédiatement, dans le délai de six mois d’une participation à une majorité et un gouvernement de coalition.
Il y a ce qui est non négociable et doit constituer un préalable à une entente avec d’autres formations politiques d’avancées et de conquêtes d’un mieux vivre.
Deux plans doivent être distingués :
D'une part, la grande bataille culturelle et de civilisation que nous menons pour promouvoir le respect du vivant, bataille visant un changement en profondeur de la société,
D'autre part, ce qui doit être réalisé, non à terme, mais tout de suite, dans le cadre d'une accession au pouvoir.
Je listerai ces points qui ne parachèvent pas la société de nos vœux, mais qui représentent de vrais et solides acquis sur la voie d’une réconciliation de l’humain avec le vivant.
Voici quelques mesures concrètes que nous devons exiger, dans le cadre d’un partenariat politique, mesures en faveur des animaux, appliquées dans les six mois de notre participation au pouvoir :

1 - Abolition de la corrida ;
2 - Suppression de la chasse à courre et de la vénerie sous terre;
3 - Interdiction du piégeage et protection des espèces animales abusivement classées « nuisibles » ou « à problème » par les chasseurs : carnivores sauvages et corvidés ;
4 - Interdiction des abattages sans étourdissement préalable
5 - Etablissement de normes d’élevages conformes aux exigences physiologiques et éthologiques des animaux ;
6 - Installations de caméras dans les centres d’abattages d’animaux, pour, d’une part, prévenir les actes de torture, d’autre part, sensibiliser et informer le public sur la réalité de l’abattage ;
7 - Prohibition de l’utilisation d’animaux dans les cirques et spectacles ;
8 - Limitations des distances de transports d’animaux avant leur abattage ;
9 - Création d’un secrétariat d’état chargé de la protection animale et de la préservation de la nature ;

Cette liste, non exhaustive, sera complétée et affinée collégialement, pour répondre aux aspirations des militants de la cause animale.
La plupart de ces mesures, excepté l’abolition de la corrida, nécessitant le vote d’une loi, relèvent du pouvoir règlementaire.
Je précise que ces propositions concrètes n'épuisent nullement notre combat éthique.
L'humain doit cesser d'être infernal pour les autres êtres vivants.
Travaillons à l'avènement d'une société meilleure.
Exigeons, sans délai, des avancées sur cette voie.
Merci pour votre soutien, votre ardente mobilisation.

Note :
Deux revues, chez votre distributeur de presse, publient des articles exposant mon éthique et mon programme :

* NEXUS, de mars 2016 ;
* Magazine SOCIETY du premier au 14 avril.

Gérard CHAROLLOIS

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