Pour en finir avec la chasse

La CONVENTION VIE ET NATURE, exprimant les aspirations d’une majorité de contemporains, demande l’arrêt de la chasse loisir, art de tuer qui n’a aucune utilité vivrière de nos jours.
Nombre d’espèces animales de notre faune sont en très mauvais état de conservation et la chasse crée de graves déséquilibres en artificialisant les animaux privilégiés par les chasseurs, tels les sangliers dont les effectifs croissent avec la pression cynégétique, en raison des lâchers clandestins, des croisements avec des porcs domestiques et des nourrissages.
Sur la planète, la chasse est la première cause de disparition de la faune, du rhinocéros à l’éléphant, du loup au blaireau, du tétras aux bruants ortolans.
Bien sûr, l’urbanisation, la chimie agricole, les infrastructures de transports, le saccage des espaces naturels par la promotion, l’aménagement, le développement concourent à la mort de la biodiversité,mais la guerre sans honneur que des humains repus livrent aux animaux sauvages aggrave ce processus d’extinction des formes du vivant.
Par ailleurs, les tirs ne visent pas des machines, des objets, des marchandises, mais des êtres sensibles, dotés d’un système nerveux leur faisant éprouver le stress et la douleur.

Nocive pour la nature, cruelle pour l’animal, la chasse loisir est une école de violence pour des hommes dont le manque d’élévation éthique empêche de mesurer ce qu’il y a d’avilissant de jouir du plaisir de tuer.
La CONVENTION VIE ET NATURE milite pour l’abolition de toute chasse loisir, considérant qu’il y a indignité à lier la récréation d’un homme avec la souffrance d’un être sensible.
Malgré des moyens financiers colossaux, une grossière propagande sur le thème du « bon gestionnaire de la nature », une lâche complaisance des politiciens, la chasse s’efface inéluctablement de ce pays.
En 1975, ils étaient 2.500.000 chasseurs.
Aujourd’hui, l’OFFICE NATIONAL DE LA CHASSE ET DE LA FAUNE SAUVAGE valide environ 1.200.000 permis de chasser, ce qui correspond à moins d’un million de chasseurs.
Chaque année, ce nombre diminue, d’où les campagnes de recrutement observées dans certains départements, avec permis de chasser gratuit proposé par leurs fédérations.
Cette érosion a plusieurs causes dont la plus noble, la plus élevée, la meilleure tient à ceci : nos contemporains savent que la nature n’est pas un stand de tir et que l’animal, notre si proche compagnon de planète, n’est pas de la chair à fusil.
 
Gérard CHAROLLOIS

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