CPNT : premier parti politique de France !

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Un parlement totalement inféodé au monde de la chasse...

assemblée nationale

« Qu’est-ce qu’il raconte celui-là ? Il a perdu la tête ? »

Malheureusement non les amis. Je persiste et signe : le parti CPNT est bien le premier parti politique de France.

Sur quoi je me base pour vous annoncer cela ? Tout simplement sur le nombre d’élus dont ils disposent au Parlement.

« Ouh la la, il a dû fumer grave le vice-président de la CVN ! »

Rien de cela, je vous explique. Contrairement à ce que vous pensez quasiment tous, les élus CPNT sont des gens très intelligents. Pourquoi se font-ils élire ? Pour une seule chose : faire perdurer le droit de torturer un animal sauvage (et plus souvent un animal d’élevage relâché en pleine nature) jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Seulement, s’ils se présentent aux élections avec un tel programme, ils savent très bien qu’ils se feront balayer. Ils n’ignorent pas qu’une très grande majorité de la population française a pour valeurs fondamentales le respect, la solidarité et l’empathie.

Comme nous, ils lisent les sondages qui révèlent que 87 % des Français sont pour un statut protecteur de l’animal sauvage, que 75 % sont pour l’abolition de la corrida. Comme nous, ils constatent les centaines de millions d’euros de dons effectués chaque année pour lutter contre la maltraitance, la misère, la maladie, la précarité…

Alors pour être élus, ils se camouflent derrière des étiquettes d’autres partis politiques jugés plus respectables au regard de leurs idéologies historiques.
Ainsi une grande partie des élus CPNT ont acquis leur siège de parlementaire sous l’étiquette UMP, PS, Nouveau Centre ou Modem. D’autres ont poussé le bouchon un peu plus loin et se sont fait élire sous les couleurs du Parti communiste ou du Parti de gauche.

Très très forts ces politicards CPNT !

Combien sont-ils alors ? Pour le savoir, il suffit de regarder les résultats des votes relatifs aux dernières lois pro-chasse.

Côté Assemblée Nationale, il y avait 539 présents sur 577 possibles. 534 ont voté pour, l’un s’est abstenu (François Bayrou) et 4 ont voté contre (les 4 députés Verts).

Côté Sénat, seuls les 10 sénateurs Verts (sur un total de 348) ont pris la peine d’être présents pour s’opposer à la proposition de loi permettant aux chasseurs de s’introduire dans les propriétés privées et y chasser en toute impunité.

Faîtes le compte : 911 parlementaires CPNT déguisés qui, par leur vote ou leur absence volontaire, ont permis un nouveau déni de démocratie servant leurs intérêts particuliers. Sur un total de 925 élus, cela fait une majorité de 98,5 %.

CQFD : le CPNT est le premier parti politique de France.

Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? La présidentielle est toute proche et l’Elysée leur tend les bras.

Alors même stratégie : on présente des candidats sous des étiquettes de partis adverses. Un pantin aux couleurs CPNT a tout de même été de la partie, mais il s’est retiré du jeu, histoire de faire croire à un semblant de résidu de démocratie dans ce pays.

Comment les reconnaître parmi tous les prétendants ? Extrêmement simple : cette semaine s’est déroulé le grand raout de la maltraitance rurale, plus connu sous le nom de salon de l’agriculture.

Eh bien tous les candidats CPNT, qu’ils soient maquillés PS, UMP, Front de gauche, Front national, Europe Ecologie ou autres, se sont fait un plaisir de venir y parader. Car la torture, la violence, l’irrespect de l’animal, ils adorent ça. Et de ce côté-là ils sont servis : maltraitance quotidienne des animaux de ferme, conditions de vie dignes du Goulag, violences physiques extrêmes pour obliger les bêtes à monter dans le camion qui va les emmener à l’abattoir où elles se feront poignarder et saigner en toute conscience avec les plus grande indifférence et perversité.

Et pas besoin d’attendre Marine Le Pen jouant la récupération électorale pour dénoncer ce fait.

Non, la viande sortant des abattoirs d’Ile de France n’est pas halal ou casher. Pour qu’une viande soit halal, il faut que l’animal dont elle provient soit étripé en toute conscience en étant tourné vers la Mecque (ce qui n’enlève au passage rien au caractère primaire et rétrograde du geste).Le sadique de l’abattoir francilien qui tranche la gorge de la vache, du mouton, du veau ou de l’agneau, il n’en a rien à cirer de savoir si sa victime est dirigée vers la Mecque, Moscou ou Neuilly sur Seine.

Oui, la viande sortant des abattoirs d’Ile de France provient d’animaux ayant souffert le pire des martyrs puisque violentés toute leur vie qui s’est terminée par une agonie à petit feu où ils se sont vidés de leur sang. L’oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoir l’avait déjà dénoncé en 2011, ce qui l’avait conduit d’ailleurs à démissionner de son rôle d’association référente au Ministère de l’agriculture complice.

Vous avez donc pu admirer tous ces candidats venus célébrer le salon de ce massacre quotidien, faisant semblant de se préoccuper de l’avenir de paysans qui, certainement aveuglés par les milliers de litres de pesticides qu’ils déversent à longueur d’année et qui leur ont été vendus par la FNSEA, VRP français de Monsanto, continuent de penser qu’ils nourrissent la planète, alors qu’ils ne font que l’empoisonner et la maltraiter. S’empoisonnant et se maltraitant eux-mêmes.

Oubliez donc tous ces prétendants au trône élyséen estampillés Chasse, Pêche, Nucléaire et Torture, adorateurs de violence et d’irrespect.

Ne retenez que les candidats qui ont refusé de participer à cette mascarade parce que leur valeur première c’est le bien-être de tous. Qui prônent dans leur programme le respect de la vie humaine et non-humaine, condamnant le système agricole actuel qui a été instauré avec pour seul objectif d’être une pompe à fric pour tous les fabricants de pesticides, d’OGM et de saloperies en tous genres.

Proposant surtout de le remplacer par une organisation qui aura le souci du respect de l’autre, qui permettra aux paysans de vivre décemment, avec une dignité retrouvée, puisque lorsqu’ils percevront des subventions pour produire bio, pour produire sain, pour produire sans torture, l’argument de nourrir et rendre plus heureuse la planète sera totalement recevable.

David Joly
Vice-Président CVN