En ce jour, deux sujets retiennent notre attention la chasse et l’autoroute A69.
La chasse, en ce que le ministère de l’écologie envisage d’instaurer un moratoire en faveur de neuf espèces d’oiseaux en situation préoccupante.
La commission européenne alerte les états membres sur la nécessité de prévoir une réduction des destructions de ces oiseaux.
Devant l’assemblée nationale, la ministre maintient sa position en faveur de cet arrêt des tirs sur ces espèces menacées, tout en s’excusant et en rappelant qu’en faveur de « nos chasseurs », elle avait plaidé ardemment à BRUXELLES pour la chasse des pigeons ramiers.
Les politiciens de droite sont intervenus pour défendre les chasseurs qui, selon leur systématique position, refusent tout moratoire, toute concession, toute mesure de sauvegarde de la faune.
Mais les politiciens réactionnaires vénèrent la chasse, vestige du passé, vitrine des « traditions » et école de violence qui prépare à la guerre, naguère étrangère, demain guerre civile qu’ils envisagent avec délectation.
Sociologiquement, la chasse ne représente plus grand-chose.
Moralement, c’est la honte de jouir du plaisir de tuer.
L’autoroute A69 est une magnifique illustration des collusions entre les politiciens et les intérêts financiers très privés (de scrupule).
Cet ouvrage, destructeur de Nature, ne présente aucune utilité publique puisqu’il est absurde de dévaster des sites pour gagner dix minutes de trajet entre TOULOUSE et CASTRES.
Les sénateurs locaux sont intervenus pour permettre à des financiers d’obtenir des retours sur investissements.
Le 25 juin, la commission mixte valide le projet pour s’assurer que la justice administrative n’annule pas l’autorisation préfectorale.
Je réitère mon invitation aux parlementaires de progrès pour qu’ils défèrent la loi mafieuse à la censure du conseil constitutionnel pour violation de l’article 34 de la constitution et détournement institutionnel par empiètement sur le pouvoir juridictionnel.
Nos sociétés sont gangrénées par l’affairisme, les réseaux et les lobbies .
Nombre de « petites gens » sont abusés par la propagande qui les fait voter par peur des « immigrés » et autres « barbares », alors que l’enjeu est tout autre.
La Nature, les droits de l’homme, le pluralisme des modes de vies et des opinions, la séparation des pouvoirs vacillent.
Qui saura les défendre ?
Le réveil sera douloureux.
Gérard CHAROLLOIS