L’obscurantisme est parmi nous

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Une fracture de civilisation sépare ceux qui considèrent l’animal non-humain comme une chose, une machine, un exutoire et ceux qui savent l’unité profonde du vivant et le caractère sensible de tous les animaux dont nous sommes.
La science révèle cette unité fondamentale qui appelle des conséquences éthiques.
L’anatomie et la physiologie comparées, la biochimie, la génétique, la paléontologie démontrent que les espèces sont plus proches les unes des autres que ne l’imaginaient les hommes du passé.
L’approche négationniste de l’animal n’est pas une opinion mais une arriération, une ignorance et un obscurantisme.
Les enquêtes d’opinion révèlent que désormais une majorité de contemporains pense qu’il faut changer le rapport à l’animal, abolir la torture tauromachique, restreindre jusqu’à extinction la chasse loisir, sanctionner les actes de cruauté envers les animaux et instaurer un respect de la Nature.
Parce que médiocres intellectuellement et moralement, trop de politiciens conservent une vision archaïque de la société et en flattent la fraction la plus attardée.
Bien sûr, les treize mille manifestants pro-traditions à MONTPELLIER, en ce mois de février 2023, prouvent que l’arriération ne disparaît pas du jour au lendemain.
Ces amateurs de tortures animales s’abritent derrière un folklore local de pacotille.
Les costumes et le bruit n’effacent ni le sang ni l’odeur de la mort.
Leurs traditions ne sont que des obscurantismes nauséabonds.
Rien ne justifiera jamais la cruauté et le mépris de la vie : castrations à vif, marques au fer rouge ou sacrifices ritualisés relèvent d’une pure barbarie.
La marche de la civilisation conduit à l’ère du vivant ou vers la chute finale.
Contemplez notre époque et vous constaterez que des forces contraires sont à l’œuvre.
Conclusion :
L’avenir demeure ouvert et incertain pour l’humanité. Les hommes sauront-ils abolir la violence, la chasse, la torture, la guerre, la haine ou perdureront-ils à célébrer leurs traditions sadiques ?
De cette réponse dépend le sort de l’espèce humaine.
Accéder à la civilisation du vivant ou disparaître.

Gérard CHAROLLOIS