De l’anesthésie à la violence

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Une internationale de l’argent a pris le pouvoir sur le monde.
Sa malfaisance se révèle par la mort de la biodiversité, la maltraitance des animaux, les écarts sociaux abyssaux entre les moins de 1% de milliardaires et tous les autres humains incluant
 ce qui sert de piétaille électorale à la secte libérale : hauts fonctionnaires, médecins, notaires, cadres en cours de précarisation.
Pour masquer les échecs et périls générés par le système économique, la ploutocratie vicie les élections et « contrôle le temps de cerveau disponible ».
Un processus d’abrutissement de masse est en place pour dissimuler la grossièreté de la manipulation.
Exemple concret : le club des milliardaires manœuvre pour que l’élection présidentielle ne soit qu’à un tour. Lors de cette élection, les écologistes, les insoumis, les réfractaires se chamaillent et se neutralisent. Sortent vainqueurs le candidat des actionnaires et la candidate dite « d’extrême-droite » émule de Pétain, Mussolini, Hitler. Il n’y a donc plus de second tour. Tout est joué. Le candidat de l’argent s’inclinera sur les lieux de grands massacres perpétrés par les nazis et arrêtera les hordes brunes pour sauver la civilisation.
Tout ceci n’est bien évidemment qu’un jeu théâtral fondé sur le mensonge, la préparation de l’opinion publique par les médias avec la complicité souvent inconsciente d’intellectuels officiels.
La présidentielle jouée d’avance, le candidat de l’argent obtiendra du « bon peuple », deux semaines après son élection, une écrasante majorité de députés élus sur son seul nom, sans autre
 légitimité que la sienne, pour faire sa politique.
Cet exemple concerne notre pays mais vous pourriez en retrouver le mécanisme sous d’autres couleurs partout sur la planète.
Alors, la vapeur sort parfois sous forme d’explosion de violences, parfois sociales, parfois ethnico-culturelles.
Le pouvoir ne s’en inquiète guère.
Relisez l’Histoire. Les jacqueries n’ont jamais gagné et ont toujours succombé sous les coups du parti de l’ordre.
Plus l’échec du système devient évident, plus les pouvoirs et lobbies se crispent et se démasquent.
Ni égalité, bien sûr, ni fraternité, ni liberté autre que la liberté d’exploiter.
L’heure est à la sécurité et pour calmer le troupeau, on ne l’exhorte guère au combat vivifiant des idées, mais à la peur avilissante.
D’ailleurs, les mots parlent : aujourd’hui, on dit islamophobe, là où hier on aurait dit anti-islamique.
La peur est à la mode et cette mode est cultivée par ceux qui vivent dans son ombre.
Contre le système économique, la violence ne sert à rien.
Elle alimente sa pharmacopée anesthésiante et lui permet d’en appeler au sécuritarisme.
La Résistance doit être pacifique, joyeuse, altruiste, mais radicale et doit unir là où les exploiteurs attendent des divisions débilitantes.
Convergence des luttes, convergence des oppositions politiques, convergence de la pensée écologiste et sociale s’imposent pour vaincre les ennemis de la terre.
Petite anecdote : en Normandie, une fédération de chasseurs attaquerait en justice le cinéaste Luc BESSON, propriétaire de 84 hectares de forêt qu’il a soustraits à la chasse. Les tueurs reprochent
 à ce réfractaire une prolifération de cervidés auteurs de dégâts agricoles.
Or, un cerf utilise deux mille hectares de territoire et ne peut guère se cantonner sur un espace de 80 hectares.
Mais les méchantes gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux !
Dans les Hauts-de-France, un lobby agricole assignerait en responsabilité des écologistes qui ont osé opiner contre l’emploi des pesticides.
Pauvre Justice ainsi instrumentalisée par des lobbies pour intimider les Résistants !
Loin d’intimider, ces mauvais procès justifient le combat contre les lobbies de la mort de la nature.
La liberté et la vie, ça se défend.

Gérard CHAROLLOIS