Des crimes d’écocides aux crimes d’empoisonnements des hommes.

 Depuis l’émergence de l’ère industrielle, homo-economicus détruit la biosphère pour satisfaire à l’addiction aux profits.
Pour les bénéficiaires du système, tout est bon pour faire de l’argent y compris en se drapant dans les plis d’une vertu sociale ou écologique que le système bafoue.
Le quotidien LE MONDE du 9 mai dernier relate un édifiant débat à l’assemblée nationale, symptôme d’un mal profond que l’on aurait pu déceler ailleurs, au sein de n’importe quel parlement.
Un député conscient et responsable, Monsieur Richard RAMOS, proposait d’interdire l’usage de sels de nitrates dans les charcuteries, molécules destinées à la conservation des viandes transformées et qui, dans l’appareil digestif, se trouvent dégradés en agents cancérogènes.
Les instituts de recherches s’accordent sur ce point et évaluent à 4.300 le nombre de victimes, chaque année en France, de cancers du côlon en relation avec ces sels.
Cette affection est particulièrement douloureuse, invalidante et de pronostic sombre.
C’est dire que l’affaire est grave et qu’à l’unanimité, l’assemblée devait adopter la proposition de cet élu honnête.
A l’instar de ce que firent les marchands de tabac, d’amiante, de chlordécone et que font encore les firmes du pesticide et autres lobbies, les industriels de la charcuterie veulent perdurer à user de sels nitrités au détriment de la santé publique.
Que croyez-vous que fit le législateur ?
Le parti dit Renaissance s’opposa à la proposition de loi de Monsieur RAMOS, sans aucun motif.
Le député éconduit invectiva ses collègues coupables de la souffrance et de la mort de milliers d’humains chaque année.
Les lobbyistes du tabac, de l’amiante, du chlordécone et autres, grands meurtriers de masses, n’ont jamais répondu de leurs crimes.
Dans une vingtaine d’années, des juges d’instruction se pencheront sur le scandale des sels de nitrates. Les avocats des lobbies plaideront qu'à l’époque, la science ne savait pas et que d’ailleurs, ces crimes homicides par empoisonnements sont prescrits.
Lobbyistes et relais dociles dans l’appareil d’état n’iront pas en prison malgré les agonies que leur cupidité et leur servitude auront générées.
Pour des amis lecteurs qui regarderaient plus le doigt que la lune, je précise que mon propos ci-dessus ne traite nullement de « manger de la charcuterie », mais d’un débat qui illustre la corruption morale d’une classe politique thatchérienne aux ordres des intérêts financiers.
Sans doute fallait-il, en cette affaire, « une pause dans les normes sanitaires » comme « dans les normes environnementales ».
Sans doute que face aux profits, aux affaires, « la vie ça commence à bien faire » !
Les écocides se poursuivent au nom de l’exploitation forestière, des rendements agricoles, de l’aménagement du territoire, de la chasse et des traditions.
En 2007, le grands spectacle du « Grenelle de l’environnement »
proclamait la volonté de réduire de moitié l’usages des pesticides par les exploitants agricoles dans dix ans. Dix ans passés la cérémonie médiatique, l’usage des pesticides a augmenté de 20%.
La commission européenne évoque, ces jours-ci, la nécessité de réduire cet empoisonnement de la Nature par cette agriculture toxique. Une élue de droite s’oppose à de nouvelles « contraintes sur les agriculteurs ».
Un rapport du CNRS indique qu’en quarante ans, 60% des oiseaux de plaines ont disparu du fait essentiellement de l’agriculture.
Amis lecteurs, apprenez à distinguer, d’une part les partis politiques, les associations, les syndicats concourant tous à la vie démocratique, d’autre part les lobbies qui putréfient la démocratie.
Ce qui les distingue radicalement : un lobby ne repose que sur l’argent.
Il est payé et il paie pour défendre des intérêts, souvent sournoisement, malhonnêtement, par l’intrigue, la corruption, l’influence masquée, le harcèlement des élus et du monarque.
Il n’y aura démocratie mature et loyale que par la criminalisation du lobbying.
L’argent corrompt tout en ploutocratie.
A propos de charcuterie, savez-vous que 95% des porcs vivent dans l’enfer des usines à viande concentrationnaires ?
La loi de l’argent perdra l’humanité, mais c’est la loi.

Gérard CHAROLLOIS


-------- info de nos amis de la LPO

Objet: Le Conseil d’Etat enterre définitivement les chasses traditionnelles d’oiseaux sauvages

Date: 24 mai 2023 à 18:49:43 UTC+2

À: Yves Verilhac <yves.verilhac@lpo.fr>

En voilà une bonne nouvelle ! Bravo à la LPO, à son avocat Maître Victoria, aux autres associations dont One Voice.

Après, quand on sait que, voyant arriver cette décision, le Ministre Christophe Béchu a pris un nouvel arrêté en octobre 2022 se substituant à celui de 89 pour essayer de sauver les pratiques du piégeage (Pantes -filets- et Matoles -cages-) dans le Sud-Ouest, on se demande comment le gouvernement ose afficher des ambitions dans le domaine de la biodiversité…

Récapitulatif des recours et jugements pour ceux qui veulent approfondir et mesurer l’acharnement de l’Etat à détruire la biodiversité dès lors qu’il s’agit de protéger une minorité de chasseurs.

* 1989 : arrêtés cadre du 17/08/89 sur les chasses traditionnelles. Pour les gluaux, 5 départements de PACA autorisés à capturer grives et merles au moyen de bâtons couverts de glu dite «maison » ! (En réalité achetable sur internet)

* 1992 : arrêt du Conseil d‘Etat du 16/11/1992 qui rejette le recours LPO contre la pratique de la glu

* 2004 : arrêt du 9/12/2004 de la CJUE qui condamne l’Espagne pour une pratique très proche (PARANYS) dans la communauté de Valence jugée cruelle et non sélective.

* Février 2018 : un rapport vétérinaire du CNITV de Lyon confirme les dommages irréversibles sur les espèces capturées non ciblées du fait de la glu et aussi des solvants utilisés pour les décoller (plumes, squelettes et muscles, métabolisme…).

* Juillet 2018 : arrêt de la CJUE contre Malte sanctionne le piégeage des passereaux en grande quantité et de manière non sélective

* 2018 : nouveau recours LPO contre les AM de 1989 sur la base de la décision européenne – nouvelle défaite le 28/12/2018

* Février 2019 : Arrêts CE sur les gluaux 2017/2018 mais annulant les gluaux pour défaut de consultation publique alors que la capture létale de 73 000 turdidés a une incidence directe et significative sur l’environnement au sens de l’article L 123-19-1 du CE

* Avril 2019 : Anniversaire de la Directive Oiseaux et Plainte à la Commission Européenne sur les abus de la chasse française (chasse des oies en février, chasse d’espèces en mauvais état de conservation et gluaux)

* Juillet 2019 : courrier de mise en demeure de la CE à la France

* Novembre 2019 : le Conseil d’Etat sursoit à statuer et pose des questions préjudicielles à la CJUE en ce qui concerne la chasse aux gluaux

La LPO diffuse des images accablantes : les français découvrent ces pratiques odieuses

* Juillet 2020 : avis motivé contre la France de la part de la CE (y compris contre les filets pour les palombes)

* Février 2021 : arrêt de la CJUE qui souligne que la tradition ne peut constituer à elle seule un motif suffisant pour justifier de l’absence d’alternative satisfaisante, et que la chasse aux pièges visés par l’article 9 ne peut pas être considérée comme sélective si l’Etat membre ne rapporte pas la preuve que les prises accessoires d’oiseaux non ciblés sont de faible volume et ne causent aux dits oiseaux pas de dommages autres que négligeables.

* Juin 2021 : arrêté du CE qui annule les arrêtés ministériels accordés pour les saisons 2018-2019 et 2019-2020 et confirme ainsi que la chasse à la glu est illégale.

Depuis 3 ans, pour les saisons de chasse 2020/2021, 2021/2022 et maintenant 2022/2023 : il n’y a plus de pratique autorisée de GLUAUX en PACA

Idem pour les tenderies aux pluviers et vanneaux dans les Ardennes (2018/2019)

Pour les pantes aux alouettes dans le SO (4 départements) (2020/2021) et les matoles aux alouettes (2020/2021) => Annulées par arrêt du Conseil d‘Etat du 6/08/2021

* Saison 2021-2022 : suspensions obtenues dès 2021 puis annulation sur le fond par 4 arrêts du Conseil d’Etat en date du 23 novembre 2022 !

* Saison 2022-2023 : arrêtés pantes et matoles du 4/10/22 (JO 7/10/22) autorisant la prise de 106 000 alouettes dans le SO – attaqués par LPO et One Voice le 10/10/22- audiences de référé du 20/10/22. Suspension obtenue par ordonnance du 21 octobre 2022 : arrêtés justifiés uniquement par la tradition, qui ne constitue pas un motif suffisant pour caractériser l’absence d’alternative satisfaisante ; l’Etat n’apporte pas la démonstration ni du faible volume, ni de l’absence de dommages autres que négligeables.

* 24 mai 2023 le Conseil d’Etat confirme définitivement l’illégalité des arrêtés dérogatoires de 1989. Sauf pour les Pantes et Matoles puisque, voyant cette décision arriver, le Ministre Béchu a abrogé les arrêtés de 89 par de nouveaux … immédiatement attaqué par la LPO.

Bien cordialement

Yves VERILHAC

24 mai 2023

Le Conseil d’Etat enterre définitivement les chasses traditionnelles d’oiseaux sauvages

A la demande de la LPO, la plus haute juridiction administrative française ordonne, dans une décision rendue ce 24 mai, l’abrogation d’arrêtés vieux de près de 35 ans qui encadraient des pratiques de piégeage traditionnel d’oiseaux sauvages, déjà jugées illégales au regard du droit européen et suspendues chaque année depuis 2018.

Dans un recours déposé le 14 décembre 2021, la LPO demandait l’intervention du Conseil d’Etat suite à l’absence de réponse du Ministre de la Transition écologique concernant les demandes d’abrogation des 5 arrêtés-cadres du 17 août 1989 relatifs aux chasses traditionnelles d’oiseaux sauvages :

l'emploi des gluaux pour la capture des grives et des merles destinés à servir d'appelants dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse,

la tenderie aux vanneaux dans le département des Ardennes,

la tenderie aux grives dans ce même département

la capture de l’alouette des champs au moyen de pantes dans les départements de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques

la capture de l’alouette des champs au moyen de matoles dans les départements des Landes, du Lot-et-Garonne et du Tarn-et-Garonne

Ces arrêtés-cadres constituent le socle juridique sur lequel se basait chaque année le ministère pour autoriser ces pratiques et fixer des plafonds de prélèvements annuels. Or, comme le Conseil d’Etat l’a déjà reconnu dans plusieurs décisions d’annulation de ces arrêtés annuels, ces modes de chasse méconnaissent les objectifs fixés par la Directive européenne « Oiseaux » du 30 novembre 2009 en ce qu’elles ne démontrent pas leur caractère sélectif, ni l’absence d’autre solution satisfaisante.

Les juges ont donc enjoint au Ministre de la transition écologique, chargé de la chasse, d’abroger définitivement les trois arrêtés-cadres relatifs à l'emploi des gluaux, à la tenderie aux vanneaux et aux grives, dans un délai de deux mois.

Suite à des modifications subtilement apportées en octobre 2022 lors d’une énième tentative gouvernementale de maintenir ces modes de chasses traditionnelles sous la pression des lobbies cynégétiques, les deux arrêtés-cadres de 1989 concernant la capture des alouettes à l’aide de pantes et de matoles ont été considérés comme étant déjà abrogés. Ceux qui les ont remplacés ont été à nouveau attaqués par la LPO et en attente d’être jugés.

Pour Allain Bougrain-Dubourg, Président de la LPO : « L’abrogation définitive de ces arrêtés-cadres ne permettra plus au gouvernement de récidiver impunément chaque année en autorisant à la demande des chasseurs des pratiques qu’il sait pourtant illégales. La décision du Conseil d’Etat vient enfin clore une démarche inqualifiable qui n’avait que trop duré. La LPO rappelle que l’exécutif doit s’appuyer sur le droit et la science pour conduire sa politique environnementale. »

 

 

En Europe, le loup est une espèce protégée en vertu d’une directive de l’Union Européenne du 23 mai 1992 et d’une convention dite de BERNE.
Mais en France, nombre de politiciens et quelques fonctionnaires ignares des sciences de la Nature nous infligent la douleur de vivre dans un pays agrarien, ennemi de la Nature, pays peuplé de chasseurs et négationnistes des droits de l’animal et de la biodiversité.
Quand l’état et ses commis parlent du loup, ils raisonnent en éleveurs-chasseurs.
Dès qu’un élément quelconque de la faune apparaît, ces esprits s’émeuvent, s’alarment, en appellent à la mobilisation des fusils pour tuer le loup, le reptile ou le sanglier aperçus.
L’espace doit être aseptisé et vidé de toute vie sauvage.
Bien sûr, les discours célèbrent la biodiversité mais les actes nient les paroles menteuses.
On m’apprend qu’en Corrèze, tous les lieutenants de louvèterie (oui, ça existe encore) ont consacré 400 heures de traque pour tuer un loup, l’unique loup repéré dans ce département.
Ces survivants des siècles obscurantistes furent gratifiés d’un « pot » par le préfet et d’un repas offert par les éleveurs pour avoir vaincu la bête !

Etre Radical, c’est aller à la racine des questions traitées en partant des faits.
Les humains doivent se loger, donc bâtir, se nourrir, se distraire, voyager, user des ressources et de l’espace.
Plus les humains seront nombreux et plus il faudra artificialiser les sols, produire des biens, aménager des infrastructures, dégager des ressources, générer de l’énergie pour satisfaire de légitimes besoins et un désirable hédonisme en sécrétant des pollutions et des nuisances inéluctables.

La question démographique est tabou.
C’est qu’elle dérange des intérêts mais aussi des dogmes archaïques.

Pour fuir la question, escamoter le débat de fond, deux attitudes se rencontrent :
- celle des démographes patentés : « Ne vous inquiétez pas. Tout va bien. La population humaine sur le globe a explosé ces dernières décennies, mais la croissance ralentit et la stabilisation est en vue ».
- celle des idéologues traditionalistes : « Evoquer la démographie attente à la liberté individuelle et rappelle le totalitarisme chinois de naguère, règlementant le nombre des enfants d’un couple qui doit croître et multiplier ».

Le biocentrisme, échappant à ces prêt-à-penser, éclaire le défi que l’absence de régulation de la population pose à la biosphère, sans déni du réel, avec le souci de sauver la biodiversité.

 

La parole vraie, les convictions assumées, les choix loyaux exposés, les actes en accord avec les discours ont disparu de la vie publique.
Un jour, pour l’actuel chef de l’état, le quinquennat sera écologique et quelques mois plus tard, le même homme politique déclare : « il faut faire une pause des règlementations environnementales ».
Un jour, la préservation du climat et de la biodiversité sont des urgences absolues, puis les pêcheurs peuvent en eau profonde lancer leurs filets tueurs de dauphins dans des zones protégées (sur le papier) et les agences officielles veillant à la santé publique sont invitées à ne pas stigmatiser le caractère oncogène des pesticides chers à la FNSEA.
Un monarque électif précédent de triste mémoire déclamait des professions de foi écologiste en octobre 2007, au « Grenelle de l’environnement », avant d’éructer au salon de l’agriculture, en février 2011 « l’environnement, ça commence à bien faire ».
Tout et son contraire !
Pourquoi ? Pour farder la vérité, puisque ces hommes ne servent qu’un but inavouable : le profit d’une oligarchie.

Des élus locaux exterminent dans les rues et places publiques les arbres vénérables pour satisfaire à la fièvre bétonnière et au prétexte de la sécurité.
Une rumeur, invoquée par des maires, prête aux législateurs l’intention de préparer une loi imposant l’abattage des arbres présents à moins de 15 mètres d’une route.
Nous attendons des informations sur cette éventuelle nouvelle agression contre le vivant.
Des platanes centenaires seraient menacés au grand détriment de la sécurité routière.
Oui, j’écris : au détriment de la sécurité routière.
Chaque jour, nous sommes affligés de voir, d’une part, la corruption quasi-généralisée, d’autre part, l’indigence d’une fraction de la classe politique.
Pour ces personnages « qui osent tout et c’est à cela qu’on les reconnaît », ces arbres bordant et ombrageant les routes revêtent une dangerosité lors des collisions avec des véhicules .
Or, nul n’a jamais vu un platane agressif quitter sa terre pour venir méchamment percuter un innocent bipède motorisé.
Si un véhicule heurte un platane, c’est que le chauffard quitte la chaussée et rencontre un arbre là où il aurait pu tout aussi bien rencontrer un piéton ou tout autre usager de l’espace public.
En imposant un minimum de vigilance et de maîtrise aux conducteurs, les arbres participent à la sécurité de tous.

Partons des faits.
La fédération départementale des chasseurs de la Dordogne déclare, d’une part, que le nombre des chasseurs locaux continue à diminuer de 700 adeptes en un an, tombant à 16.200 chasseurs (ils étaient 38.000 en 1984), d’autre part, qu’elle soutient les chasses traditionnelles (captures d’alouettes aux pièges divers).
Deux enseignements :
- le loisir de mort perd ses pratiquants de manière constante depuis une cinquantaine d’années.
- les dirigeants de la chasse sont incapables d’évoluer, de s’adapter, d’accepter les changements qu’imposent les circonstances et les mentalités.
La chasse française, protégée par les politiciens réactionnaires et conservateurs, constitue une bastille assiégée, cramponnée à ses privilèges, engraissée à l’argent public, structurée en associations corporatistes efficaces.
Mais ce loisir va s’éteindre inexorablement malgré la propagande intense conduite à grand renforts de millions d’euros.
La chasse ne saurait être réformée, rendue compatible avec la mort de la biodiversité et avec les mentalités nouvelles.
Imaginons - ce qui est sociologiquement impossible - que tout chasseur devienne vertueux, écologique, légaliste et cesse de tirer les cigognes, les rapaces, de piéger les pinsons et les ortolans, de traquer les dernières alouettes et se borne, en avisé gestionnaire de la faune, de prélever les seuls animaux surnuméraires, resterait le problème de fond.
Le processus de civilisation n’est pas achevé.

Pour préserver la biodiversité, l’article L411 – 1 du code de l’environnement prohibe la destruction des sites de reproduction et de nourrissage des espèces protégées, donc les arrachages de haies et les abattages d’arbres en périodes sensibles.
L’an passé, 9 procès verbaux d’infractions furent relevés par les agents de l’Office Français de la Biodivversité (OFB) suivis de condamnations par les tribunaux.
Les forestiers industriels s’émeuvent de cette législation entravant leurs exactions contre les forêts vivantes.
Les travaux forestiers dans les domaines de la caisse des dépôts seraient arrêtés suite à cette jurisprudence (éco-terroriste).
Alors, l’état thatchérien intervient.
Une circulaire de la direction de l’eau et de la biodiversité du ministère a été adressée aux agents de l’OFB.
Nous ne possédons pas ce document interne à cette heure, mais je vous laisse en deviner la teneur !

Le chasseur français diabolise le sanglier comme le ministre de l’intérieur conchie « les éco-terroristes ».
Or, le sanglier est un animal attachant, d’une grande intelligence, capable d’inter-actions positives avec nous, tout aussi bien que nos chiens.
Mais il constitue le fonds de commerce des tueurs agréés de ce pays depuis que la petite faune a disparu.
Dès lors, pour rendre moralement acceptable la persécution des sangliers, pour justifier les nuisances et les risques générés par la chasse, les chasseurs dénoncent la « prolifération » de cette espèce, les « dégâts qu’elle provoque », et même sa « dangerosité » pour les grands-mères et les petits chaperons rouges.
Tout est mensonge dans cette propagande à la GOEBBELS.
Parallèlement, le ministre de l’intérieur diabolise les écologistes et animalistes, bien que ceux-ci n’aient jamais commis le moindre attentat à l’encontre de quiconque, attentat qui serait d’ailleurs radicalement contraire à l’éthique du respect de la vie, fondement premier de la pensée écologiste.
Mais l’écologie remet en cause les petits arrangements entre copains et coquins qui, pour faire de l’argent sale, souillent, déménagent, empoisonnent et enlaidissent l’environnement.

Pour le président national des chasseurs, ami et protégé de Monsieur MACRON, « le bonheur des hommes vaut bien quelques pinsons ».
Comme tout petit passereau, les pinsons des arbres ou du Nord sont des espèces protégées dont la destruction constitue un délit.
Mais, on n’est pas à ce détail près quand sévit l’ivresse de tuer.
Ce qui fait le malheur des hommes, n’en déplaise aux tueurs agréés, c’est un printemps silencieux.
Les oiseaux, marqueurs de l’état de la biodiversité, disparaissent.
Si les chasseurs portent une lourde responsabilité dans l’appauvrissement de la faune, ils ne sont pas les seuls à contribuer à cet anéantissement du vivant sur la planète.
Il faut partir de la chaîne alimentaire pour mesurer l’ampleur de l’écocide à l’œuvre.
Il n’y a plus d’oiseaux parce qu’il n’y a plus d’insectes.
Les champs empoisonnés de la FNSEA friande de pesticides, le béton, l’artificialisation, la pollution lumineuse nocturne, l’assèchement des sols, les infrastructures de transports, tout ce que sécrète homo-economicus tend à la perte de viabilité de la planète.
Les gouvernants menteurs et imposteurs ne font rien pour préserver la biodiversité.

Les agressions de l’homme contre la biosphère dérèglent le climat planétaire avec aridification accélérée de la moitié sud de la France.
La végétation souffre et les couverts forestiers naturels sont menacés.
La Nature est toujours la première victime de la croissance d’homo-economicus qui n’a rien de sapiens.
Mais la Nature ne préoccupe guère les esprits formatés à l’anthropocentrisme et les serviteurs des intérêts très privés et très cupides qui commandent les états.
Le pouvoir politique, fidèle à ce qu’il est, annonce les habituelles mesures que lui inspirent les circonstances.
L’eau va manquer.
Quel avantage pour la finance peut-on retirer de cet apparent problème ?
60% de l’eau utilisée sert l’agro-industrie et d’abord la maïssiculture.
Va-t-on interdire la culture du maïs gourmand en eau dans la moitié sud du pays ?
Non, le gouvernement rassure la toute puissante FNSEA et aucune restriction ne sera adoptée à l’encontre du monde agricole qui pourra continuer à polluer de ses pesticides ce qui reste d’eau.

29
Novembre  2022
Manifestation contre la corrida à Périgueux
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