Mes chers amis de la Nature, nous avons beau formuler les vœux les plus ardents pour ceux que l’on aime et pour le monde, les faits demeurent.
Tel Victor HUGO dans « Crépuscule », je ne crois pas à la fuite utile des jours.
Certes, l’âge d’or n’est pas derrière nous et la contemplation de l’Histoire nous retire bien vite l’envie de la revivre, contrairement aux nostalgies des réactionnaires, sans doute amoureux des guerres d’antan et du choléra.
Mais la foi dans le progrès humain en prend un bien mauvais coup dans notre époque de régressions, de corruptions, de fureurs spéculatives prenant la forme d’un sauve-qui-peut.
Bien des meilleurs, nouveaux Candides, préfèrent se fermer au monde et cultiver leurs jardins.
Pessimiste ?
Allons, un pessimiste n’est qu’un optimiste qui devient réaliste.
Partout sévissent les agressions contre l’arbre, l’animal et l’homme.
Les états dépensent davantage d’argent et d’énergie à détruire la Nature qu’à la préserver.
La Vie n’est pas à l’ordre du jour de la société contemporaine.
Une collusion absolue réunit la classe politique dominante et le monde souvent nauséabond de l’argent.
Des présidents et des ministres passent du service public, de la défense présumée de l’intérêt général, aux milieux d’affaires avec le permanent conflit d’intérêts.
Vous ne pouvez rien attendre de bon des dirigeants politiques puisqu’ils servent les « exploiteurs » entrepreneurs, c’est-à-dire une infime minorité.
La Nature se meurt.
Les sols s’artificialisent et l’environnement se pollue au point de générer des augmentations de certaines pathologies (2% de plus de cancers du pancréas par an).
Dans le même temps et malgré une longue période de paix en Occident, il conviendrait, selon les chiens de garde du système pervers, de réduire constamment la dépense publique, à savoir, les moyens donnés à la santé, à la justice, à la sécurité, au mieux-être.
Le système exige des sacrifices, des efforts et pourquoi pas « du sang et des larmes ».
Quand on observe la mort de la biodiversité, l’altération de l’atmosphère, la pollution généralisée, les reculs sociaux et surtout la dégradation morale, il faut bien parler d’échecs.
Une nouvelle année ? Un nouveau gouvernement ?
Billevesées que tout cela.
Nous vivons encore au temps des dictateurs guerriers, des nationalistes bornés, des corrompus corrupteurs, des chasseurs et de leurs complices, des empoisonneurs .
Non, mes amis lecteurs, je n’ai pas besoin d’antidépresseur !
Je dis les faits.
Il y a dix ans, le triste mercredi 7 janvier 2015, le fanatisme idiot sécrété par une religion tuait la rédaction de CHARLIE-HEBDO.
L’humour, l’intelligence, la générosité tombaient sous les coups de la haine exprimée au nom d’un dieu.
En contemplant l’islamo-fascisme au pouvoir en Afghanistan, en Iran, l’intégrisme juif ou le conservatisme bigot des évangélistes américains, on comprend le devoir de blasphème de tout homme libre.
Ces élucubrations farfelues et criminelles n’ont pas cessé d’endeuiller la Terre.
Pauvres homos bien peu sapiens qui se montrent de remarquables exterminateurs.
Partout où il passe, l’homme anéantit la vie, du néandertalien au loup.
Mais à chacune et chacun de vous, qui n’êtes pas de la tribu des tueurs, bonne année quand-même.

Les oligarques et leurs partis politiques considèrent comme un bien indiscutable, indépassable et absolu une croissance infinie.
Lorsqu’ils veulent feindre d’être éclairés, responsables et rationnels, ils parleront de « développement durable », paravent de la spéculation affairiste.
Leurs opposants, par contre-pied, se réclamèrent de la décroissance, objectif peu réjouissant qui ne recueillit dans l’opinion public qu’un écho assez confidentiel.
Lorsqu’on vous présente une alternative dont aucun terme n’est satisfaisant, c’est que le problème est mal posé.
Le problème est le suivant : l’espèce humaine s’avère déprédatrice, cruelle, cupide, insatiable, préoccupée de futilités et oublieuse de l’essentiel : la Vie.
La planète est limitée en ses dimensions et en ses ressources.
La croissance infinie n’est qu’une absurdité létale puisque l’espace et les ressources sont limitées.
La décroissance sent l’ascétisme, la flagellation, la repentance. Elle tourne le dos à l’hédonisme, à l’épanouissement.
La croissance respire le sadisme. La décroissance le masochisme.
L’actuel développement spéculatif ne doit surtout pas être « durable » car il demeure nocif pour la Nature.
Il convient de changer de paradigme.
Ainsi, la croissance démographique n’est pas désirable et deux choses sont identiquement tragiques : la mort d’un vieillard et la naissance d’un enfant condamné à devenir très vite un vieillard.
Pour Samuel BECKETT « Toute femme accouche sur une tombe » et BALZAC dans son livre sur le « Mariage » affirmait « Mettre un enfant au monde, c’est donner un otage au malheur ».
La souffrance et la mort supplicient les vivants.
Le souhaitable, le désirable n’est pas d’envoyer un homme sur Mars, idée stupide agitant l’esprit enfantin de l’homme le plus riche du monde, actuel conseiller du déraisonnable président TRUMP.
Plus intelligemment, un président américain pourtant « conservateur », Richard NIXON, voulait en 1968 vaincre le cancer avant la fin de son mandat.
En quarante ans, l’oligarchie se putréfie et nous offre le spectacle navrant d’individus mentalement malades.
Ils ont gagné la lutte des classes et l’arrogance les rend fous.
Plus besoin pour eux de se farder en défenseurs du « Monde Libre » contre celui de l’obscurantisme stalinien, plus besoin de se draper dans une vertu éthique, de se réclamer du Bien, donc du Bon.
Les masques tombent et révèlent les monstruosités du « libéralisme économique », cher à la secte ploutocratique addicte à l’accaparement.
La seule liberté que vénère cette secte est celle « d’entreprendre » : traduisez « d’exploiter ».
Le souhaitable, le désirable seraient de réconcilier l’humain avec la biosphère et mettre la raison au service de la lutte contre la souffrance et la mort.
Nul ne vivra sur Mars que dans un espace clos, réponse évidente au délire de Monsieur MUSK.
On ne colonisera aucune planète du système solaire, car aucune n’est accueillante pour la vie.
Mais ce qui intéresse les candidats à la domination mondiale n’est pas la vie mais le vile profit et sur une lune ou une autre planète, n’y aurait-il pas des minerais à exploiter ?
Pour ces hommes parasites du monde, il est plus important de croître en fortune que de vaincre le cancer ou la sclérose latérale amyotrophique.
Les magazines dont ils sont propriétaires les présentent aux foules captives comme des héros des temps modernes, des champions du business.
Ils ne méritent que notre mépris.
Pour la Nature, pour la Vie, il faut une autre maîtrise : celle qui mettra l’intelligence humaine au service de la bienveillance et de l’empathie.
Croissance : Oui, si elle cesse d’être quantitative et devient qualitative.
Maîtrise : Oui, si notre espèce apprend à respecter la diversité du vivant et à ménager aux autres espèces leur place sur la Terre de la Vie.
Vaincre les pathologies s’impose pour prévenir les tourments individuels et faire reculer la souffrance et la mort.
Vaincre l’esprit de lucre, la cupidité érigée en système s’impose pour sauver la Nature et réconcilier l’arbre, l’animal et l’homme non encore hominisé.
Tout reste à faire.

Gérard CHAROLLOIS

Non, toujours le même.
Un malaise croissant traverse la société .
Les élections politiques sont sans prise sur le pouvoir ploutocratique qui confisque l’état.
Toujours les mêmes représentants des lobbies, de la FNSEA, de l’arriération agrarienne, de l’anti-écologisme et de l’anti-animalisme.
La ministre de l’agriculture, inchangée comme s’il n’y avait pas eu de censure, sert les intérêts des pollueurs aux pesticides et des ennemis de la Terre.
Le ministre de la justice, antérieurement de l’intérieur, confond les écologistes et des terroristes.
Vous avez échappé à un certain Xavier BERTRAND, pro-chasse obsessionnel qui ne manque jamais une manifestation de chasseurs et qui affecte les fonds publics de sa région à ses inquiétants amis à gros fusils.
Cette exclusion salutaire n’a rien d’idéologique mais résulte d’un pacte entre le premier ministre du jour et le rassemblement national sur fond de querelle strictement personnelle.
Mais nous avons Manuel Valls, grand amateur de corrida ...
Rien ne change, ni les hommes, ni les dogmes.
Il n’y a rien à attendre de ce gouvernement conservateur, identique au précédent, presque identique à ce qu’il sera lorsque le parti dit d’extrême-droite sera devenu majoritaire parce que de pauvres gens abusés auront cru à une alternative qui ne sera qu’une continuité.
Comme au siècle passé, les forces d’argent se recyclent bien vite dans le fascisme, ce que confirment les évolutions actuelles des USA et de l’Argentine.
Demain, certains ministres du jour ne manqueront pas de se rallier à une autre majorité.
Bref, l’heure n’est guère à l’optimisme pour l’arbre, l’animal et l’homme.
Des hommes mauvais, dont certains semblent dérangés mentalement aux USA, prennent les commandes des états pour mieux les avilir et les soumettre aux intérêts oligarchiques.
Doit-on incriminer les peuples qui élisent ces hommes mauvais ?
Les pauvres gens sont manipulés, formatés, conduits comme un troupeau par une propagande d’autant plus habile qu’elle est insidieuse.
Par les médias, les «bolloré » sont au pouvoir et dictent la route des régressions sociales, écologiques, rationnelles, éthiques.
Le dimanche 22 décembre, sur l’antenne de France-Inter, une vice-présidente du parti d’extrême-droite se désolait que lors d’un débat sur l’agriculture, on ait pu parler longuement des haies.
Les haies ! Les oiseaux !
Inadmissible pour les ennemis de la Terre !
L’exploitant agricole ne doit pas subir de normes et la Nature n’existe pas pour les serviteurs des lobbies.
Cette idéologie funeste rassemble les thatchériens, adorateurs du profit et les néo-fascistes dans leur mépris du Vivant.
Les querelles à droite ne trahissent que des plans de carrières et des ambitions mégalomaniaques.
L’agrochimie, la chasse, les grands travaux spéculatifs, les exploitations indécentes, et les autoroutes mafieuses ont encore de beaux jours avec ces esprits rétrogrades pour quelques-uns, corrompus pour la plupart.
Je pense qu’un jour, les peuples comprendront que le fascisme n’est pas une issue de secours, que l’entreprise privée (de scrupules) n’est pas un temple sacré, que le Marché a peut-être une main invisible, mais qu’elle est bien sale, qu’une caste financière corrompt la politique et met l’état au service d’une infime minorité prévaricatrice.
Un nouveau gouvernement ?
Non, toujours le même.
Alors, une censure ?
Non.
Une Révolution nécessaire.
Je dis Révolution ce qui fait de moi un « éco-terroriste ».
Amusez-vous en vous remémorant que « révolution » fut le titre d’un livre d’Emmanuel MACRON avant son élection et qu’en géométrie, une révolution ramène au point de départ.

Les exploiteurs, les tortionnaires d’animaux et leurs complices au sein des pouvoirs publics prétendent censurer les faits et frapper les « animalistes » qui dérangent leurs sordides intérêts et leur conformisme béat.
Ils poursuivent devant les tribunaux instrumentalisés les associations, telle L214, qui dévoilent par l’image les actes de cruauté perpétrés dans des élevages concentrationnaires et dans des abattoirs.
Ces censeurs et leurs dociles relais invoquent le droit à l’image du tortionnaire pour sanctionner l’expression d’une information et d’une opinion.
Pour ces personnages, il conviendrait que le tortionnaire autorise préalablement la capture de l’image de l’élevage ou de la mise à mort.
Quelle imposture !
Surpris par une caméra en action délictuelle, un malfaiteur devrait-il consentir à la capture de son image révélant ses exactions ?
Les codes civil et pénal protègent, d’une part, le droit à l’image et, d’autre part, le secret de la vie privée et il faut s’en réjouir.
Des animaux suppliciés filmés pour édifier le public n’entrent pas manifestement dans ces cadres juridiques protégeant la personne dans son intimité.
Que feront les juges saisis par les tortionnaires d’animaux au nom du droit à l’image ?
S’ils sont hermétiques à la « cause animale », ils manifesteront leur subjectivité en condamnant les « extrémistes » qui filment dans les établissements industriels de la viande.
Pour les esprits formatés, il n’y a pas lieu à rechercher un quelconque rapport de proportionnalité entre, d’une part, le droit à l’image des lapins, des veaux ou des cerfs maltraités, d’autre part, la liberté, voire le devoir, d’informer énoncé par l’article 10 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme.
En cas de condamnation, j’invite les militants de la cause du vivant à saisir la cour européenne des droits de l’homme.
Cette cour exige cet examen de proportionnalité lorsque deux droits sont en conflits.
Ce qui se révèle dans ces tentatives pitoyables de censure et d’intimidation, c’est le malaise des tortionnaires incapables d’assumer publiquement les actes abjectes qu’ils commettent par pure cupidité.
Décidément, quand l’argent mène l’homme, il peut l’abaisser bien bas !

 

Des idées régressives intoxiquent la société de cupidité frénétique.
Des identités meurtrières, en particulier religieuses, ensanglantent et supplicient l’humanité.
Des billevesées occupent les passions des hommes qui demeurent, pour la biosphère, une espèce nuisible parce que cruelle, prévaricatrice, polluante au point de compromettre la viabilité de cette biosphère.
Par ses activités, l’espèce dominante modifie la composition chimique de l’atmosphère. Le gaz carbonique représentait 225 PPM dans l’air avant l’expansion industrielle et atteint désormais 420 PPM.
Or, le gaz carbonique possède un intéressant et utile effet de serre en retenant le rayonnement infrarouge de la planète.
Oui, l’homme est la cause du réchauffement actuel du climat.
Les agents des lobbies distillent l’imposture suivante : « Le climat a toujours évolué sur la Terre et notre cher pétrole, notre bon charbon n’y sont pour rien ».
Il est établi que le climat évolua dans le passé sous l’effet de la tectonique des plaques, des trois cycles de MILANKOVITCH, des poussées volcaniques.
Il y a plus de onze mille ans, la planète sortait d’une glaciation.
Mais ces évolutions climatiques se déroulaient très lentement, sur des milliers d’années.
Avec l’anthropocène, l’homme altère le climat en quelques décennies, altérations dont il sera la première et principale victime.
Les réactionnaires, tenants de l’ordre divin des choses et les néofascistes, contempteurs fanatiques de l’écologie, nient la science et veulent ignorer le phénomène .
Le réchauffement global est acquis et résulte d’un processus physique parfaitement connu : les molécules gazeuses comptant au moins trois atomes dont deux d’éléments différents ont un pouvoir de captation du rayonnement infrarouge.
Alors, les spéculateurs cupides, pour ne pas renoncer à la croissance infinie de leurs fortunes, écartent le problème en affirmant que la technique et leurs « entreprises très privées de scrupules » vont y remédier en retirant le CO2 de l’atmosphère ou en tissant un écran dans la stratosphère pour limiter le rayonnement solaire parvenant au sol.
C’est oublier que la machinerie planétaire constitue un ensemble aléatoire susceptible d’échapper à tout contrôle en cas de perturbation .
Et puis, le gaz carbonique est indispensable à la vie.
L’atome de carbone entre dans la composition de toutes les molécules organiques donc de tous les êtres vivants.
La biologie repose sur la chimie du carbone.
Le gaz carbonique est également indispensable à la photosynthèse sans laquelle il n’y aurait pas de vie sur la Terre.
Enfin, il est indispensable à un effet de serre sans lequel la température planétaire moyenne serait de moins 18°.
La Terre se réchauffe. La vie, y compris l’espèce humaine, prospéra dans les zones tropicales riches d’une luxuriance de la biodiversité.
Le réchauffement climatique menace d’abord la vulnérable humanité.
Quand les tenants du système économique pervers dominant parlent d’écologie, ils pensent uniquement au climat et aux solutions lucratives pour pallier aux gaz à effets de serre.
Vite, des filières pour les filous !
Voilà, pour nos « entrepreneurs », de nouvelles occasions de spéculations sous couvert « d’énergie renouvelable ».
Tant pis pour la biodiversité, si les champs photovoltaïques et les éoliennes meurtrières pour les oiseaux et les chiroptères, déménagent la Nature.
Les gouvernants ne s’intéressent pas à l’écologie mais au profit qu’offrira la vertu écologique.
Combien coûteraient l’arrêt des grands travaux inutiles, l’interdiction des pesticides, l’abolition de la chasse loisir, la mise en libre évolution de certaines forêts ?
Protéger le climat coûte cher mais rapporte gros : un peu comme la guerre.
Sauver la biodiversité ne coûterait presque rien, mais contrarierait des intérêts sordides et des arriérations éthiques.
Voilà pourquoi les ministres mentionnent le climat et passe sous silence la raréfaction de la vie sauvage.
Les sournoises perfidies distillées par les médias contre les écologistes tiennent à ceci : l’écologie éthique remet en cause le système économique fondée sur la boulimie d’espaces et de ressources.
Bien sûr, la secte des adorateurs du Marché n’interdit pas l’expression de la pensée écologiste, mais elle la dénigre comme « radicale », « extrémiste », « irresponsable ».
Pour la secte dominante, il n’y a pas d’alternative à son règne.
Point n’est indispensable pour les détenteurs du pouvoir d’interdire, puisqu’ils peuvent manipuler l’opinion et s’assurer une pérennité tranquille par le contrôle des cerveaux disponibles.
Tout réel opposant sera diabolisé, discrédité par les médias.
A propos, je vous parle souvent du néofascisme qui vient.
Qu’est-ce qui le définit ?
Comment pouvez-vous le démasquer ?
Deux projets le trahissent :
--- refus de l’indépendance de la justice ;
--- privatisation (bollorisation) de la presse.
Méfiez-vous, ils ne révèlent que très occasionnellement ces particularités qui les définissent.

 

L’homme s’avère être une espèce prédatrice, déprédatrice, polluante, proliférante, menaçante pour le maintien de la vie sur Terre.
Pas moins !
Serait-il nuisible ?
Oui, s’il perdure à être infernal pour les autres formes de vies.
Non, s’il mute et devient un protecteur vigilant et respectueux de la biosphère.
La chasse-loisir n’est pas l’unique manifestation de nuisance de notre espèce.
Les biocides, les excès d’infrastructures, l’artificialisation des sols concourent puissamment à la mort de la Nature.
Mais la chasse-loisir ludique constitue l’expression d'un parfait mépris de la souffrance animale.
C’est l’art de tuer pour tromper son ennui et aborder la Nature avec des fusils, instruments de destructions massives.
Bien sûr, l’abolition de la chasse exige le retour des prédateurs naturels tels que loups et lynx pour rétablir les équilibres écologiques.
La Nature en a voulu ainsi et comme disait le regretté Théodore MONOD : « Lorsque la Nature créa le tigre, elle ne m’a pas demandé mon avis ».
Le loup tue le marcassin.
D’un point de vue éthique, il est permis de le déplorer, mais le loup ne le fait pas pour jouir du plaisir sadique de tuer.
L’humain s’imagine supérieur aux autres êtres vivants.
Peut-être aura-t-il un jour raison. Le jour où il comprendra que la Nature l’a doté de l’intelligence pour faire reculer la mort et non pour la répandre.

 

Les opinions publiques s’égarent dans des idéologies funestes qui tournent le dos à la raison, à l’empathie et au choix de la vie.
Les institutions n’échappent pas à ce naufrage.
Le tribunal administratif de TOULOUSE n’a pas suivi l’avis de son rapporteur et décide de laisser les affairistes locaux réaliser leur autoroute dont l’utilité publique consiste à un gain de 15 minutes entre CASTRES et TOULOUSE.
C’est que pour les cadres administratifs le profit, l’argent, les gains - fussent-ils très privés - passent bien avant les arbres, la Nature, la qualité de vie des habitants.
L’économie d’abord et l’écologie en décor accessoire.
En sursoyant à statuer, les conseillers du tribunal autorisent les saccageurs de l’environnement à achever leur cupide spéculation purement financière.
Cette décision s’inscrit dans une dégradation éthique de la société.
Bientôt, il n’y aura plus de normes pour protéger la Nature, la santé publique, les droits des gens face aux appétits des exploitants, des aménageurs, des bitumeurs, des empoisonneurs.
Un processus calamiteux est à l’œuvre.
Les pauvres gens abrutis par la propagande revendiquent de la sécurité et redoutent la délinquance et les attentats, alors qu’ils sont menacés par les pesticides, les pollutions, les nuisances d’une société vouée au culte du profit d’une poignée d’affairistes.
Ces toxiques tuent bien davantage que ce qui effraie tant nos contemporains.
L’insécurité est fruit des lobbies.

Insidieusement, les fascismes vaincus et discrédités en 1945 émergent présentement et gangrènent les esprits dans la société globalisée.
Haine de la Nature, refus de la science et de la raison, mépris de la solidarité et de l’empathie, exacerbation des mauvais sentiments avec invention de boucs émissaires, addiction à la propagande grossièrement mensongère, négation des droits de l’homme et a fortiori ceux des animaux, dénonciation de la séparation des pouvoirs et valorisation d’un virilisme brutal caractérisent les valeurs mortifères de cette idéologie montante comme une mauvaise fièvre.
Les faits sont désormais aspirés par l’imposture comme la matière l’est par un trou noir.
Le capitalisme aux abois retrouve le même chemin que celui qu’il suivit dans les années 30 pour échapper à la révolution prolétarienne.
Pour préserver les intérêts ploutocratiques, les écologistes sont désignés à la vindicte des petites gens comme le furent les socialistes partageux au siècle passé.
Les milliardaires fascisants achètent des chaînes de télévision, des radios, des journaux ou des maisons d’édition pour distiller le venin de leur pensée et animent des officines dans les nouveaux médias internet en instrumentalisant les relais de ceux qui découvrent dans le sensationnalisme et le complotisme une échappatoire à leurs angoisses.
Les écologistes deviennent les responsables des catastrophes qu’ils annonçaient.
Simple exemple topique, le grand ami des chasseurs, Xavier BERTRAND, leur imputait l’an passé les inondations du Nord de la France, au motif farfelu que les protecteurs de la Nature avaient refusé le curage des ruisseaux pour sauver les amphibiens.
L’altération du climat par l’augmentation des PPM de gaz carbonique dans l’atmosphère, l’artificialisation des sols et leur imperméabilisation, les constructions en zones inondables et l’assèchement des zones humides qui absorbaient les crues ne sont en rien à l’origine des inondations pour ces menteurs.
Pour les ennemis de la Terre, ce sont les grenouilles qu’il faut incriminer.
Or, sauver les grenouilles est un défi éthique que ne comprennent pas ces sinistres personnages.
Les néofascistes poussent à l’accélération des agressions humaines contre la viabilité de la Terre.
Ils veulent des pesticides, de la monoculture, des déforestations, des ouvrages gigantesques et des infrastructures sans cesse étendues au détriment de la Nature, car ils veulent gagner de l’argent très vite avant le naufrage de leur système létal, et quel qu’en soit le coût pour le Vivant.
Les réfractaires à cette propagande massive seront frappés d’ostracisme, dénoncés aux bons peuples subjugués comme le furent les hommes de mieux du passé par les fascistes du temps.
Attention, ce qui advient aux USA préfigure ce qui va advenir ici dans les années prochaines et dont les leaders réactionnaires et la Coordination Rurale nous révèlent la noirceur.
Je soulignais dans mes chroniques Youtube les différences entre le fascisme flamboyant et milicien du siècle passé et le néofascisme plus sénescent et moins esthétisant de nos jours.
Avec la Coordination Rurale et sa violence, nous avons toutefois un écho des années 30.
Je pense que face à la montée de la peste brune, nombre de nos contemporains commencent à percevoir l’impérieux appel à la Résistance intellectuelle et morale contre l’idéologie négationniste.
La Résistance n’est pas une posture partisane, l’implication dans les rivalités politiciennes, les querelles subalternes d’ambitions ou de nuances.
La Résistance est supra-politique, comme le fut le CNR.
Il ne s’agit pas de défendre un parti quelconque mais, tout simplement, de dire que les faits et la vérité existent, que le mensonge, l’injure et la négation de tout ne sont pas des attitudes fécondes.
La Résistance signifie la volonté de sauver la vie, la raison, la liberté de pensée et de dire que le système oligarchique anéantit la biosphère.

Rendant l’hommage du vice à la vertu, le parlement français adoptait en 2021 une loi climat résilience (concept cher à Boris CYRULNIK).
Cette loi prévoyait un « ralentissement » de la consommation d’espaces naturels par l’urbanisation.
Les addicts à la spéculation foncière, les amoureux du béton, les tenants d’une croissance infinie dans un espace fini s’insurgèrent contre cette loi protectrice de la biodiversité.
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, financeur des chasseurs avec l’argent public, pourfendeur des pauvres (assistés), réactionnaire assumé, annonça qu’il violerait la loi du Zéro Artificialisation Net, car le rural devait se développer, c’est-à-dire manger du béton et du bitume au détriment de la Nature.
Violer la loi !
Les réactionnaires proclament pourtant la « tolérance zéro » à l’encontre de ceux qui transgressent les lois.
Ces petits personnages pratiquent l’imposture, la contradiction arrogante, le mépris des principes qu’ils brandissent face au peuple subjugué.
Mais le politicien de la droite dure n’est pas le seul à vouloir poursuivre l’œuvre d’anéantissement des milieux naturels.
Les maires veulent pouvoir offrir à leurs électeurs des permis de lotir et des routes nouvelles, y compris souvent en zones inondables.
L’éphémère premier ministre du jour souhaite leur donner satisfaction en envisageant « d’assouplir » la loi climat résilience.
Or, le sort de la biodiversité se résume à ceci : laissons des espaces aux espèces.
Que faudra-t-il pour apaiser la fièvre spéculative au moyen des emprises foncières ?
Cupide par nature, l’humain ne saura sans doute jamais calmer sa boulimie de spéculation.
L’issue viendra peut-être de la décroissance démographique.
Le devenir de la vie sur Terre dépendra probablement de la réduction de la pression humaine sur la biosphère.
Réjouissons nous de la baisse de la natalité à l’échelon mondial.
A défaut, les élus locaux voudront jusqu’à la chute finale artificialiser leur petit canton qui ne doit surtout pas « devenir une réserve d’Indiens », comme disent les imbéciles heureux.
Voici venu le temps de l’intelligence artificielle.
L’intelligence naturelle : c’est pour quand ?

Gérard CHAROLLOIS

La France fut un pays de paysans.
Jusqu’au milieu du 20ème siècle, le monde rural faisait les majorités politiques, souvent monarchistes, au 19ème siècle, puis conservatrice après l’acceptation de la république.
Les colères agricoles, notamment viticoles, effrayèrent les gouvernants par leurs violences et le recueil du soutien de l’opinion publique.
Ce qui eut été réprimé à l’encontre de tout contestataire fut admis lorsque des infractions contre les biens et parfois les personnes étaient couvertes par le label agricole, véritable immunité.
Dégradations massives de mobilier urbain, déversements de fumier devant les préfectures, heurts avec les forces de l’ordre, blocage de supermarchés ou destructions de cargaisons de marchandises en provenance de l’étranger ne donnaient lieu à aucune poursuite pénale.
L’agriculteur fait peur aux autorités publiques.
Aujourd’hui, la politique de l’agriculture intensive avec des concentrations capitalistes fait disparaître le paysan qui ne fait plus les élections.
Mais le réflexe phobique sévit encore dans l’état.
Début octobre, la présidente d’une section de FNE de la région toulousaine était informée par la police que ses locaux associatifs seraient dégradés dans la nuit du 5 au 6.
La police ne pouvait rien faire pour prévenir la commission de ce délit car « l’action était syndicale ».
Plus les actions agricoles montent en violence et intensité et plus le gouvernement « comprend », « soutient », « accompagne » le mouvement.
Bien sûr, le modeste paysan est, au même titre que l’ouvrier, l’agent public, le professionnel dit libéral, le membre de la classe dite « pauvre » et celui de la classe dite anciennement « moyenne », victime du système économique mondial qui échoue et ne profite qu’à une poignée d’oligarques.
La secte des adorateurs du Marché conduit la société à la paupérisation des peuples, la disparition des services publics, la mort de la biodiversité, l’altération de la viabilité de la Terre et, pour masquer le tout, à l’illibéralisme, forme contemporaine du fascisme.
Pour calmer l’agrarien, le pouvoir politique libère les pesticides et tue les loups, offrant à l’agriculteur des leurres abrutissants à défaut de solutions lui permettant de ne pas disparaître.
La Nature est sacrifiée pour anesthésier certains ruraux qui seront les premières victimes de cet « anti-écologisme » primaire et radical.

 

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