Je ne fais pas de politique en ce que je ne candidate à aucune fonction élective et laisse aux « copains » le soin de militer dans des partis concourant à la vie démocratique.
Essayons d’élever le niveau des réflexions inspirées par le naufrage qui s’annonce et une dérive idéologique funeste.
Il m’est indifférent de savoir quel leader d’un jour occupe les palais nationaux et exacerbe sa mégalomanie en voyant son nom au haut de l’affiche.
Il faut dire que nombre de candidats, notamment à la présidentielle, sont de grands malades narcissiques.
En revanche, il m’importe de préserver la Nature et pour ce faire sauvegarder l’Office Français de la Biodiversité (OFB), de promouvoir des normes qui protègent, d’écouter la parole scientifique et rationnelle, de permettre à des tribunaux impartiaux de faire prévaloir l’état de droit sur la loi des forces économiques, d’offrir aux associations et aux personnes physiques des possibilités de recours contre les agressions multiformes contre l’environnement.
Or, en 2027, la France installera très probablement un pouvoir réactionnaire et néofasciste qui annonce sa volonté de supprimer l’OFB, d’abolir les normes, de libérer les affairistes de toute entrave, de retirer le pays de la compétence de la cour européenne des droits de l’homme, de censurer la pensée écologique, la raison et la science.
La France élira, selon ce que j’envisage, un mixte de PETAIN/ TRUMP/POUTINE.
Alors la Nature sera sacrifiée aux appétits des agro-industriels et du monde oligarchique.
La presse sera vendue aux milliardaires idéologiquement dans la ligne, les contre-pouvoirs se verront affaiblis et intimidés car les hommes s’inclinent par nature.
En 1940, tous les magistrats français jurèrent soumission au maréchal et à son régime à l’exception de Monsieur Paul DIDIER.
J’entends dans la cour de récréation qu’est la vie publique en cette heure : d’aucuns n’aiment pas les VERTS, les LFI, PLACE PUBLIQUE, les animalistes, les marxistes, les anarchistes, les anticapitalistes, pas même les démocrates.
Réjouissez-vous, vous ne les entendrez plus dans l’Europe des néofascistes.
Demain, vous vivrez dans l’ordre brun gardé par les nervis de l’agrarisme et une police mutée en milice de la répression de la pensée.
Demain, les VERTS, les LFI, les animalistes, les marxistes, les socialistes, les PLACE PUBLIQUE et même les démocrates réfractaires seront des écoterroristes dénoncés par les médias formatés au troupeau sous contrôle.
FRANCE INTER sera devenu EUROPE UN et il n’y aura qu’un seul pouvoir : celui du Peuple, c’est-à-dire celui du duce et de son parti devenu le Peuple souverain absolu.
Je ne vous dirai pas si je préfère les VERTS, les animalistes, les LFI, les marxistes, les anarchistes, les démocrates puisqu’on fond je les accueille tous au banquet de la liberté de pensée, d’expression et de mode de vie.
Je respecte infiniment tous les militants qui servent la démocratie et les droits du vivant.
Mais je déplore qu’il y ait tant de très petits hommes avec de très petits bras qui préfèrent taper sur leur voisin que sur les ennemis de la Terre.
Que de vaines querelles dans ce naufrage !
Ne serait-il pas temps de comprendre et d’unir ?

 

Il faut ne pas les connaître pour s’étonner que tant de personnages politiques, surtout libéraux-conservateurs, passent du CAPITOL à la roche tarpéienne, des palais nationaux aux bancs des tribunaux correctionnels.
Non, ce n’est point là le fruit délicieux d’un « complot des juges » contre les hommes politiques.
De fait, il y a une collusion étroite entre le personnel politique et le monde nauséabond de l’argent-roi.
Une mentalité affairiste, une accoutumance au népotisme, aux combines, aux petits arrangements entre amis font la culture de ces gouvernants qui alternent les attributions publiques et les conseils d’administrations des entreprises privées de scrupules.
Pour ces gens d’affaires, l’écologie est « punitive ».
Or, ce qui est PUNITIF, c’est leur système économique qui épuise les ressources, altère le climat, anéantit la biodiversité, crée des inégalités abyssales entre les hommes, pollue l’air, l’eau, les sols et surtout les esprits avilis par la cupidité.
Pour les mafieux affairistes, il faut abolir les normes qui protègent la faune, la flore, les milieux naturels, la qualité de la vie, la santé publique pour libérer les forces vivres et permettre aux entreprises d’entreprendre.

Une société malade, des politiciens pitoyables, une phase régressive de l’Histoire préparent des lendemains douloureux.
Oubliant la mort de la Nature, les projets mafieux tels l’autoroute A69, les pesticides, la cruauté ordinaire d’un homo bien peu sapiens, des législateurs feignent de s’affronter sur une « réforme des retraites » qui n’est qu’un fumigène derrière lequel s’abrite leur inconsistance.
Les uns, prétendument à gauche, proclament qu’ils ont gagné, que le pouvoir Macroniste a reculé en acceptant une éventuelle future « suspension » de la fameuse « réforme des retraites ».
Les autres, à droite et serviteurs du patronat ,s’affligent de cette concession faite à la gauche, ce parti des paresseux salariés, de l’assistanat et des étrangers naturellement délinquants ou islamistes.
Or, de quoi s’agit-il concrètement ?
Imaginons que cette tapageuse concession se traduise dans les faits.
Il en résultera que les personnes nées en 1964 pourront partir trois mois plus tôt à la retraite et que ceux qui sont nés en 1965 subiront six mois de moins le supplice du métier !
Quelle victoire !
En revanche, en compensation, toutes les pensions des sacro-saintes retraites seront diminuées par le gel des prestations et l’augmentation de la fiscalité.
C’est cher payé, même pour les natifs de 1964 et 1965, ce gain subalterne de temps.
L’ensemble des prestations sociales pour tous seront affectées par ce gel .
Bref, beaucoup de politiciens aiment par inclinaison « battre en retraite ».
Voilà qui n’arrêtera pas le naufrage moral qu’est le « trumpisme », ce néofascisme dont GAZA, l’Ukraine et la biodiversité sont les victimes.
Hélas, les petites lâchetés des parlementaires planqués derrière le ridicule paravent de la « suspension de la réforme des retraites » n’y changeront rien.
Oui, la société est malade et le processus devra s’accomplir pour que les mauvais sentiments aboutissant à de nouvelles catastrophes et que les peuples abusés reviennent de leurs erreurs.
Il faudra en passer par des expériences douloureuses pour que l’humanité reprennent sa marche vers le seul vrai progrès : celui de l’hominisation, celui du respect de la Vie et de l’amour de la Nature.
En attendant, le pouvoir perdure à flatter les lobbies de l’arriération, chasse et agro-productivisme et vous propose d’affaiblir la protection des espèces animales.
Le seul vrai nuisible est l’homo-economicus.

 

La politique ne rend pas intelligent et beaucoup mènent en 1939 la guerre de 1914 et la perdent.
En 2017, mes chroniques alertaient sur ce que serait la présidence MACRON pour le Vivant.
Nombre d’amis pensaient que « jeune », parlant couramment l’anglais, ouvert sur le monde et « ensemble » tout et rien, le candidat sans parti offrirait une respiration au pays.
Je savais que l’homme était le candidat de la finance, des banques, de l’argent et de la chasse.
Je n’ai pas été démenti par Emmanuel MACRON, l’ami de monsieur SCHRAEN, l’ennemi des loups et un président qui ne parle d’écologie que lorsque cela rapporte aux filières, dont les ministres qualifiaient les opposants aux méga-bassines «d’écoterroristes ».
Aujourd’hui, il n’y a plus grand monde pour défendre le « petit jeune homme » pour lequel je n’ai jamais voté.
C’est la ruée et les coups de pieds des ânes (pardon pour les ânes que nous aimons) et je me garderai d’ajouter ma voix aux clameurs des foules qui lynchent si facilement ce qu’elles ont adoré.
La question n’est plus de savoir par quelle porte sortira Emmanuel MACRON, mais de discerner la suite.
La démocratie est le pire des régimes excepté tous les autres, dit un vieil adage.
Les peuples grégaires sont si prompts à se fourvoyer.
L’échec de la « Macronie » tient à sa politique de l’offre, aux cadeaux financiers faits à ceux qui ont financé la campagne du candidat sans autre parti que celui de l’argent.
Pour échapper à la crise, nos contemporains vont porter au pouvoir les tenants de la lutte des classes inversée et les nostalgiques de PETAIN qui jouent à de GAULLE.
Alors, je ne participerai pas à la curée dont l’ami des veneurs est la victime.
Ce qui se passe en France survient en Allemagne, en Grande-Bretagne et un peu partout .
C’est un grand effondrement moral.
L’arbre, l’animal et l’homme sont en danger.
Les réactionnaires et néofascistes conchient l’éthique écologiste du respect du Vivant et en plus, ils nient la liberté de pensée, la science, la raison, la vérité.
Ils ne vénèrent qu’une liberté : celle d’entreprendre et d’exploiter sans limite, sans norme, sans contrôle.
Vous allez vivre le temps de chasse, pesticides, béton, bitume et corruption, le temps des arriérés et des exploiteurs.
Nous assistons au grand recul de la civilisation et au retour de l’obscurantisme, du racisme, d’une erreur d’interprétation du darwinisme social.
Ce qui fait l’humain n’est pas la domination mais l’entraide et la solidarité.
En 2017, j’alertais sur le péril MACRON. Aujourd’hui, j’alerte sur un péril plus grand encore.
La Nature et la viabilité de la Terre sont en danger !
Les trumpistes ont déclaré la guerre à la Terre.

 

Paul WATSON, héros de SEA SHEPHERD, voit rejeter par l’OFPRA sa demande d’asile en France.
Menacé d’arrestation par le Japon pour des entraves à l’activité criminelle des baleiniers en mers australes, il avait reçu l’assurance « verbale » du président de la république française de l’accueillir sur son territoire.
Le refus de l’OFPRA de lui concéder le statut de réfugié est susceptible d’appel devant la CNDA.
Mais ce qui révulse est la motivation du rejet par l’OFPRA qui ose reprocher au militant écologiste des « exactions contre les tueurs de baleines ».
Précisons que notre valeureux activiste (compliment) n’a tué ni blessé personne en s’interposant, dans un geste de légitime défense du peuple de la mer, entre les harpons et leurs victimes.
Il se trouve des esprits médiocres pour ignorer la prévalence de la vie et le devoir fondamental de la défendre.
Il est vrai que la « classe politique » nous offre de constants exemples de cette arriération éthique.
Ainsi, le gouvernement d’extrême-centre réitère cette année encore délibérément une illégalité en autorisant les braconniers à capturer des alouettes des champs à l’aide de modes de chasse massifs et non sélectifs, bien que le conseil d’état annule, chaque année, de tels arrêtés contraires au droit européen protecteur des oiseaux.
Prompts à gronder les petites gens sur le thème « law and order », les politiciens s’affranchissent des normes juridiques pour satisfaire les lobbies de la chasse, de l’agro-affairisme, des travaux publics, c’est-à-dire des copains et des coquins avec lesquels ces élus vivent en promiscuité souvent crapuleuse.
Que penser d’un pouvoir politique qui réitère des illégalités pour satisfaire une poignée de tueurs d’oiseaux ?
Que penser de gouvernants qui autorisent une pseudo-autoroute A69 qui n’est qu’une opération purement spéculative non pas destinée à faire gagner dix minutes de trajet entre deux villes mais à procurer des revenus à des investisseurs privés (de scrupule » ?
Que penser de politiciens qui ignorent scandaleusement l’autorité de la chose jugée pour relancer un petit projet routier en Dordogne, censuré par le juge administratif, mais ardemment voulu par un des leurs ?
Que penser des réactionnaires qui fustigent la pusillanimité des juges envers les petits délinquants mais qui hurlent à la partialité lorsque les lois votées contre les « ennemis de classe » atteignent l’un des leurs ?
Que penser du refus de reconnaître la séparation des pouvoirs en refusant au judiciaire d’appliquer le droit pénal à tous, sans distinction autre que celle du droit ?
Ce qu’il faut en penser :
La société va basculer dans un régime néofasciste qui érigera ces abus, ces turpitudes et ces corruptions en système assumé.
L’extrême-centre, comme dans les années 30, prépare le gouvernement de VICHY qui vient.
La Nature est sacrifiée par des décideurs irresponsables qui imaginent que l’argent vaut mieux que la Vie.

Gérard CHAROLLOIS

Tandis que la biodiversité se meurt, que le climat s’altère, que les cocktails de molécules diverses envahissent les eaux, les sols, l’air et les aliments, les humains perdurent à exploiter, croître et multiplier.
La révolution conservatrice survenue en Grande-Bretagne et aux USA dans la décennie 80 avec son élévation de « l’entreprise privée » en temple sacré, a imposé ses valeurs mortifères via une propagande insidieuse omniprésente.
Une « entreprise privée » crée des emplois et des richesses dont le ruissellement arrose les plus humbles et comblent tous les besoins sans qu’il y ait lieu de songer à l’entraide, à la solidarité, à l’empathie.
Bien sûr, nul n’osa objecter qu’une « entreprise privée » ne crée d’empois et de richesses que si cela lui offre des profits car seul le profit est son oxygène.
Or, pour faire du profit, il faut exploiter les ressources de la Terre et l’énergie des hommes, ressources et humains qui ne deviennent dans ce système que des variables d’ajustements.
Le système repose donc sur un postulat mensonger .
Il échoue car les écarts sociaux deviennent abyssaux entre une infime petite caste d’oligarques et le reste des humains et parce que l’environnement, c’est-à-dire la viabilité de la planète, est mis en péril.
C’est la crise sociale et morale et la montée d’une colère irréfléchie dans les populations angoissées par un avenir gros de menaces qu’il vaut mieux oublier, comme chaque individu vit sa vie en essayant d’oublier sa propre finitude.
L’Histoire contemporaine nous a offert les mêmes ingrédients expérimentaux en 1930.
Le système économique fondé sur la loi du Marché, chère aux tenants de l’oligarchie privilégiée, échouait alors et les peuples grondaient, victimes du chômage et de l’effondrement de la monnaie.
Les milieux d’argent cherchèrent une issue de secours pour échapper à une révolution rouge.
La droite de l’argent crut pouvoir s’allier avec les mouvements de masse fascistes qui partageaient son hostilité au socialisme y ajoutant une haine de la démocratie, des droits de l’homme, des idées des Lumières et de la révolution Française.
Vous connaissez l’Histoire et la chute.
Nous revivons les années 30 parce qu’il y a « crise » fondamentale et manipulation habile par les milliardaires propriétaires des moyens d’information qui distillent point par point les mêmes idées que celles propagées par d’autres milliardaires en ces temps crépusculaires.
Je pourrais demeurer indifférent à ce naufrage annoncé et observer en pur entomologiste contemplant l’espèce, en m’affligeant du malheur des hommes.
Mais mon amour de la Nature me contraint à crier ma peur et ma colère face aux destructions définitives perpétrées par ces idéologies forcenées de l’exploitation sans frein, sans norme, sans règlement limitant l’appétit de profit des maîtres du système.
Car le néofascisme qui monte ici comme partout ailleurs servira les intérêts économiques au détriment des impératifs écologiques.
La poussée des partis dits d’extrême-droite conduit aux reculs des normes protectrices du Vivant.
Rien ne doit contrarier le profit et l’état fasciste se mettra comme ses devanciers du siècle passé au service des oligarques.
L’extrême-centre étant usé, le patronat se convertit au néofascisme, miroir aux alouettes offert aux peuples pour mieux les conduire et les duper.
Pour ces hommes, la loi doit être dure pour les opposants, les réfractaires, mais ne doit pas exister pour les exploitants-exploiteurs et les dirigeants du bon parti qui parlent au nom du peuple souverain.
Les juges ne doivent être que de dociles serviteurs du camp des « honnêtes gens » et frapper d’ostracisme tout contestataire.
C’est d’ailleurs ce que font les tribunaux des états déjà soumis à l’idéologie réactionnaire.
Les journalistes doivent répandre la bonne et saine parole de soumission à l’ordre et à la loi partiale.
La science ne doit éclairer que la vérité conforme aux intérêts du Marché et taire les périls.
Pour occuper le petit peuple, on lui offrira des haines commodes dirigées contre les étrangers et les assistés qui saignent ceux qui travaillent.
C’est gros et nauséabond, mais tout bon propagandiste apprend que cela marche d’autant mieux.
Entre l’extrême-centre et le néofascisme, il n’y a aucune différence dans l’ordre de la politique économique.
La mafia affairiste sera bien servie avec soutien à l’autoroute A69 et à la loi DUPLOMB, pour s’en tenir aux exemples immédiats.
Seul le décor juridique changera avec les néofascistes : la presse et la justice seront mis au pas .
Avec l’extrême-droite, la mafia affairiste sera bien protégée.
Ce ne sont tout de même pas des juges qui vont empêcher une autoroute, un pesticide ou une tradition voulus par le parti, son chef et ses mandants, puisque le peuple, c’est eux !

Gérard CHAROLLOIS

Ce qui caractérise les petits hommes tient au fait qu’ils ont besoin de maîtres.
Ainsi, TRUMP peut bien gesticuler de manière parfois comique tant elle est outrancière.
Il n’est que le jouet d’un autre néofasciste : POUTINE.
Le président français possède aussi un maître : SCHRAEN.
Vous ne le connaissez peut-être pas et perdez beaucoup d’occasions de fulminer, d’abord, puis d’en rire tant il atteint les sommets de son art.
Qui est-il ?
Le président national des chasseurs qui bénéficie de ses entrées à l’Elysée dans la proximité du président qui ne lui refuse rien.
Depuis quatre ans, suite à un arrêt du conseil d’état, le gouvernement prohibait en septembre la chasse de la tourterelle des bois migratrice.
Cette année, sous prétexte d’une remontée temporaire et bien fragile des effectifs de l’espèce, le gouvernement autorise la mise à mort par les chasseurs de dix mille oiseaux.
Lorsque la dix-millième tourterelle tombera, la chasse devra s’arrêter sur l’ensemble du territoire national.
Cette limitation purement théorique est une imposture car la chose est incontrôlable et la limitation est inapplicable à l’évidence.
Forfaiture et imposture masquent les agressions contre la Nature.
Moralité : les lobbies font la loi sur la planète et les politiques ne sont que leurs jouets dociles.
Alors, bloquez tout !

Gérard CHAROLLOIS

Biocentrisme : voilà un mot qui sent son ésotérisme et son cercle d’allumés.
Le concept est cependant clair : la vie est au centre des valeurs.
Non pas un drapeau, pas un dieu, pas une race supérieure, pas l’argent, pas l’entreprise privée, mais la Vie.
Trop de nos contemporains ignorent l’universalité du Vivant et la fondamentale solidarité de tout être confronté au défi de sa finitude.
Les failles tectoniques des « civilisations » saignent et engloutissent dans l’horreur des guerres de malheureuses populations.
Le douloureux Proche-Orient est l’une de ces failles où « peuples élus » et « vrais croyants » s’anéantissent dans de perpétuelles querelles fratricides.
Bien sûr, libre à chacun de se proclamer juif, musulman, chrétien ou croyant au marc de café, mais cette appartenance illusoire ne saurait devenir l’occasion de crimes, de génocides, de tortures et de famines fomentées au nom de haines millénaires et inexpiables.
Ces suprématistes sinistres nous feraient regretter que tous n’émargent pas au délire d’un célèbre fou ploutocratique, (amusant comme nombre de fous heureux) qui se rêve Martien !
En observant l’humanité contemporaine, on mesure combien l’Histoire balbutie et patauge dans la banalité du mal.
Ce n’est pas une nation, une race ou une couleur qui portent le mal, mais tous les peuples murés dans leurs identités appelés à devenir à tour de rôle génocidés et génocideurs.
Par-delà les appartenances meurtrières, le biocentrisme pose en socle de civilisation que tout être vivant, tout être susceptible d’éprouver le principe du plaisir/déplaisir, dispose du droit à vivre et à ne pas être maltraité.
Le biocentrisme transcende les nations, les croyances, les ethnies et même les espèces pour célébrer la Vie dans sa merveilleuse diversité de formes et de fonds.
Alors, faites un rêve : l’Israël et la Palestine, la Russie et les USA se dotent de dirigeants biocentristes.
Ne doutons pas que tous les dieux, dans leur Olympe, se convertiraient eux aussi et éprouveraient une grande honte d’avoir célébré trop longtemps la mort et les sacrifices qui ne rachètent rien puisqu’il n’y a rien à racheter.
Mais pour l’heure, rêvons, car dans les faits, le néofascisme triomphant endeuille la Terre et compromet sa viabilité.
L’hominisation : c’est pour quand ?

Gérard CHAROLLOIS

Selon une information délivrée par la presse, le ministre de la justice, ex-ministre de l’intérieur, manderait aux procureurs de la république de veiller à la protection des élus ayant voté la loi DUPLOMB (les bons élus).
Combien est révélatrice cette imposture !
La loi doit être la même pour tous.
Les personnes, élues ou non, partisanes ou opposantes, favorables à telle pensée ou à telle autre, doivent bénéficier de la même et égale protection des lois.
Le néofascisme gangrène tous les esprits.
Pour le ministre, un élu tenant de la loi DUPLOMB mérite la vigilance des gendarmes.
En revanche, un élu opposé à la loi DUPLOMB ne mérite pas cette protection ?
Mais où est la violence ?
Depuis des mois, des nervis de commandos dits agricoles saccagent les biens publics et les locaux associatifs.
En réponse aux millions de signataires de la pétition contre la loi DUPLOMB, de prétendus agriculteurs ont dégradé le local du parti Europe-Écologie les Verts à TOULOUSE et la permanence d’une députée des DEUX-SEVRES, Madame Delphine BATHO, qui a sans doute le grand tort d’être opposée à la loi DUPLOMB.
Que deviennent la démocratie, l’état de droit, la probité et l’impartialité des pouvoirs publics ?
Il est vrai que ce ministre osait affirmer, naguère, que des manifestants (sans doute gauchistes !) venaient à SAINTE SOLINE attaquer la république qui n’était qu’un trou FNSEA dans un champ !
Pour servir des intérêts très privés et très sordides, ce pouvoir politique, fruit d’un inceste entre le monde malodorant de l’argent et la politique, piétine les principes les plus fondamentaux de l’éthique démocratique.
Ecoutez-les parler ces mondains : « nos agriculteurs » et souvent « nos chasseurs ».
Ce « nos » n’a rien d’affectif.
C’est le possessif du maître qui méprise le « bon arriéré » qu’il faut comprendre et confiner en son arriération sous peine d’encourir sa colère primaire si on s’avisait de le contrarier.
Les commandos agricoles qui exercent des violences, des menaces, qui suscitent des troubles, qui intimident les pusillanimes politiciens, ne représentent que quelques centaines d’énervés.
Le défi tient à ce que les hommes au pouvoir servent les firmes, les oligarques et donc, en cette affaire, les marchands de biocides.
Alors, je rappelle au ministre oublieux des devoirs de sa charge, ce principe premier : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ».
Toute violence est condamnable, quel qu’en soit l’auteur, quelle qu’en soit la victime.
Malheur aux sociétés qui oublient ce devoir de probité.
Partout dans le monde les droits de l’homme reculent, les sentiments les plus élémentaires dictés par l’empathie disparaissent.
Le mal sévit avec ses guerres, ses génocides, mais aussi grâce à la complicité de la lâcheté des fossoyeurs de l’état de droit.

 

En février 2024, dans un contexte électoral des chambres d’agricultures, la FNSEA (à droite) et la Coordination rurale (proche du RN) se livrèrent à des surenchères sur le thème : « non aux normes, non aux contrôles, non à l’écologie punitive ».
Combien furent-ils à manifester pour obtenir plus de pesticides, des méga-bassines, des privilèges face à la population ?
Dix mille selon les renseignements policiers, mais avec de gros tracteurs, force lisier et pneus sur les ronds-points et devant les grilles des préfectures.
Mobilier urbain dégradé, voies publiques souillées, locaux administratifs et associatifs détériorés en toute immunité « syndicale » accompagnèrent ces mobilisations dites agricoles.
La presse relaya la colère de « nos agriculteurs », dans un bucolisme bien éloigné des faits et sollicita le soutien du pays à la grande satisfaction des partis réactionnaires jubilant devant un rejet de « l’écologie punitive ».
L’écologie tient lieu de bouc émissaire à ceux qui, au siècle passé, persécutaient les partageux et les socialistes.
Au parlement, le chef de l’état privé de majorité fit le choix de s’appuyer sur la droite et l’extrême-droite pour gouverner contre une gauche qui risquait de remettre en cause les cadeaux faits au monde de l’argent qui avait fait son élection.
Depuis un an, les régressions se succèdent : abandon des zones à faibles émissions, remise en cause du Zéro Artificialisation Net, abaissement des normes en faveur de la biodiversité et de la santé publique .
La loi DUPLOMB, inspirée par un sénateur LR de HAUTE-LOIRE, participe de cette régression avec autorisation d’un biocide placé sous surveillance par la communauté scientifique, facilités données pour les méga-bassines des irrigants et aux élevages concentrationnaires.
L’obscurantisme, la loi des lobbies, le recul de l’intérêt général semblaient inéluctables dans un contexte international « trumpiste ».
Lancée par une étudiante, une pétition contre la loi DUPLOMB révèle que l’esprit critique et la conscience citoyenne existent encore.
A l’heure où j’écris ces lignes, cette pétition adressée à l’assemblée nationale recueille un million sept cent mille signatures .
Atteindra-t-elle les deux millions ?
Les indigents politiciens conservateurs s’émeuvent.
Ils avaient confondu un groupe de pressions tapageur et violent avec le « peuple » !
Quel est le bilan de l’agriculture contre Nature promue par l’agrobusiness ?
80% des insectes ont disparu, ainsi que 65% des oiseaux de plaine et 80% des paysans.
Oui, ils étaient encore deux millions après guerre et aujourd’hui on dénombre 380.000 exploitations agricoles en France.
Que disent les soutiens de la loi DUPLOMB ?
« Nos agriculteurs souffriraient d’une distorsion de concurrence avec les autres agriculteurs des autres pays Européens autorisés à utiliser les molécules chimiques controversées ».
Très juste, mais il convient, à l’inverse de ce que fait le lobby agricole, d’agir énergiquement à l’échelon fédéral pour que l’Union Européenne interdise dans toute l’union les pesticides dangereux.
Le lobby agricole, à l’échelon européen, ne milite guère pour des normes protectrices de la Nature et de la santé publique.
En fait, en cette affaire, le paysan est instrumentalisé au profit de firmes du poison dont il est victime.
Un agriculteur éclairé militera pour qu’il y ait des normes contrôlées protégeant sa santé, celle de sa famille et la qualité de ses productions.
La norme est ce qui préserve des abus et des fraudes, ce qui garantit les gens honnêtes contre la concurrence des mafieux qui pourraient, en l’absence de norme, écouler sur le marché des aliments frelatés et empoisonnés.
L’opinion l’aurait-elle compris ?
Enfin, un peu d’eau et d’air purs dans une époque régressive.
Merci à l’étudiante à l’origine de ce sursaut.
Bien sûr, les petits commis des firmes et des lobbies veilleront à préserver la loi DUPLOMB contre l’avis majoritaire, mais ce magnifique sursaut prouve que la lucidité n’est pas tout-à-fait éteinte par le vent du « trumpisme » ambiant qui putréfie tout et place la société sous le joug de l’affairisme libéré.

 

--
--
---/---
.../...

 

 

 

--
---

---/---

---/---

 

--
--

---/---

---/---