Par arrêt du 27 février 2025, la Cour Européenne des Droits de l’Homme, juridiction suprême honnie par les néofascistes, condamne la France pour violation de l’article 2 de la Convention Européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (droit à la vie) dans la mort de Rémi FRAISSE.
Rappelons les faits avant d’évoquer le droit appliqué.
Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, un jeune botaniste de 21 ans, Rémi FRAISSE, était tué par l’explosion d’une grenade offensive tirée dans son dos par un gendarme mobile, à SIVENS, Tarn-et-Garonne.
Des militants écologistes manifestaient contre la création d’une retenue d’eau sur un ruisseau aux fins d’irrigation d’une dizaine d’exploitations agricoles.
Déjà en ce temps-là, l’état prêtait son concours, au besoin par la violence, à tous les intérêts très privés qui en l’espèce liaient une société de travaux publics et un conseil départemental.
Par arrêt du 23 mars 2021, la justice exonérait tout le monde de toute responsabilité dans la mort de ce jeune botaniste auquel nulle violence ne pouvait être imputée et dont le seul tort était d’être présent et de dénoncer le saccage de la Nature.
Les proches de Rémi FRAISSE saisirent la Cour européenne des droits de l’homme pour violation du droit à la vie garanti à toute personne par l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme.
Par son arrêt, la cour ne critique pas le volet procédural ayant conduit les enquêteurs internes à laver plus blanc le gendarme mobile auteur du jet de grenade offensive dans le dos de la victime et surtout les ordonnateurs de l’opération consistant à créer les conditions d’un affrontement à grand risque pour défendre un barrage de ruisseau.
Que vaut la vie d’un homme, surtout « éco-terroriste », face à des intérêts très privés et bien souvent très occultes !
Occultes comme les intérêts commandant la réalisation de l’autoroute A69 qui ne ferait gagner que dix minutes de trajet aux automobilistes entre TOULOUSE et CASTRES.
Que valent la vie, l’éthique, la probité dans un monde gangréné par l’argent ?
En revanche, la cour condamne la France sur le volet matériel du droit à la vie en ce que l’usage de la force était mal apprécié, encadré, proportionné.
La cour retient notamment l’emploi inapproprié des grenades de type OFF1, grenade à souffle de désencerclement.
Le 8 février 2024, la Cour européenne avait déjà condamné la France pour la technique de « nasse » des manifestants empêchant les personnes de circuler et de se soustraire aux violences de la police répressive des manifestations déplaisant au pouvoir politique.
Rémi FRAISSE est mort mais les hommes politiques au pouvoir de l’époque perdurent à faire de la politique prouvant ainsi être dépourvus de toute conscience.
C’est une grande chance qu’aucun militant n’ait été tué à SAINTE SOLINE où le pouvoir avait déployé deux mille gendarmes chauffés à blanc et armés comme à la guerre pour défendre la République FNSEA : un trou vide dans un champ.
Ne doutons pas que le pouvoir actuel ne tirera aucune conséquence pour l’emploi des forces de l’ordre de l’arrêt de condamnation du 27 février.
Quant aux néofascistes, ils annoncent vouloir condamner la Cour européenne des droits de l’homme trahissant ainsi ce qu’ils sont : des ennemis du droit et des libertés fondamentales, fait que veulent ignorer nombre de nos contemporains.
Décidément, nous vivons une époque bien régressive et dépourvue de conscience.

 

L’arbre, l’animal et l’homme participent du Vivant.
Tous les animaux - dont nous sommes - subissent la souffrance et l’effroi, partagent le ressenti du plaisir/déplaisir et parcourent le même destin.
D’ailleurs, l’homme, être biologique, est un animal.
Parce que nous sommes conscients, nous savons que le pire est d’ajouter de la souffrance à ce monde qui n’en manque guère.
Le chasseur tue par jeu, par pur loisir, à titre de récréation et pour assouvir une inquiétante pulsion que tout être civilisé doit récuser.
On ne jouit pas de donner la mort si l’on veut être un humain hominisé.
La chasse ne doit pas être réformée mais abolie pour une raison éthique : il faut promouvoir le respect de la Vie.
En France, le nombre des chasseurs est en constante diminution.
Mais la chasse s’organise en un lobby pyramidal corporatiste très structuré avec des associations communales dans le rural, une fédération dans chaque département et une fédération nationale des chasseurs à l’échelon supérieur.
En vertu d’une ordonnance du 28 juin 1941 signée du maréchal PETAIN, publiée au JO du 30 juillet 1941, étaient créées les « sociétés départementales des chasseurs » devenues les fédérations par arrêté du 15 novembre 1945.
Un lobby corporatiste était né qui allait peser sur l’état et imposer ses choix désastreux à des politiciens soumis, tenus de faire la danse du ventre devant les présidents de fédérations des chasseurs lors des élections.
Bien sûr, la société évolue en ses mentalités.
L’animal n’est plus considéré par beaucoup comme une chose, un défouloir, un souffre-douleur.
La Nature se meurt et appelle une approche nouvelle fondée sur la protection et non la destruction.
La violence, le goût des armes à feu, les rituels guerriers et virilistes sont récusés.
Toutes les enquêtes d’opinion révèlent que les contemporains n’aiment pas la chasse, activité dangereuse pour les tiers, loisir cruel, anachronique et contre Nature.
Mais les politiciens retardent d’un siècle lorsqu’il s’agit d’appréhender la société contemporaine.
Beaucoup d’entre eux pensent démagogique de flatter l’arriération et les préjugés de la fraction la moins évoluée de la population.
Les chasseurs eux-mêmes se leurrent sur ce qu’ils représentent.
Dotés de moyens financiers illimités, encouragés par la soumission des élus, ils pensent constituer une force politique, alors qu’ils ne sont plus qu’une minorité anachronique.
Lors des élections au parlement européen de juin 2024, le président de la fédération nationale des chasseurs présenta une liste de candidats en proclamant qu’il se retirerait de ses fonctions statutaires s’il n’obtenait pas 5% des suffrages, seuil pour faire élire quatre députés européens.
Il ne recueillit que 2,30% des voix et après avoir exprimé son amertume et avoir confirmé son retrait, il revint sur cette annonce téméraire et perdure à donner de son loisir de mort une image caricaturale.
Cet homme possède toutefois un mérite : il ne se drape pas dans la vertu d’un service public et ne dit pas que le chasseur sacrifie ses dimanches pour gérer la faune, promener son chien, fréquenter des copains et aérer son fusil.
Il avoue, sans mesurer le gouffre qu’il ouvre entre son monde et le nôtre, le plaisir qu’il a à tuer.
L’honnêteté intellectuelle est une vertu.
J’entends la partager.
Je n’ai jamais soutenu que j’étais contre les abus de la chasse, la pusillanimité n’ayant pas sa place ici.
Je considère que la chasse loisir et non vivrière est un abus.
Je ne souhaite pas la réformer mais l’abolir.
N'a-t-on pas aboli l’esclavage, la torture, le bagne et la peine de mort ?
Quand la chasse sera abolie, la civilisation aura fait un grand pas vers une société apaisée, soucieuse d’altruisme et pétrie d’empathie.
C’est en termes éthiques que je pose le problème.
L’homme a-t-il le droit moral de soumettre un être sensible à la souffrance et à la mort pour jouir du plaisir d’occasionner ces tourments ?
Ceux qui n’aiment guère la chasse mais n’osent pas déplaire se garderont bien de répondre à cette question fondamentale.
Et pourtant, je l’affirme, contre les conformismes : la mort n’est pas un loisir.

Gérard CHAROLLOIS

Les ennemis de la Terre aseptisent la biosphère pour transformer la planète de la Vie en astre mort productif d’argent.
Les sangliers, les insectes, les cormorans, les lynx, les ours, les blaireaux, les pigeons, les corvidés, les loups et tout ce qui vit doit disparaître pour assouvir la quête de profit maximum de l’homo-economicus, l’animal le plus nuisible que la Terre enfanta.
La Vie, dans sa merveilleuse et fragile diversité, a besoin de la vie. Sans insecte, plus de mésange ni de rossignol.
La société humaine s’affronte sur des choix politiques, commandant les rapports entre l’espèce dominante et le reste de la biosphère.
Les exploitants – exploiteurs à l’éthique nauséabonde n’assument pas les évidentes conséquences de leurs crimes contre le Vivant.
Ils détruisent la chaîne du vivant par morceaux en invoquant des prétextes économiques subalternes.
Pour eux, un banal biocide agricole, une petite infrastructure artificialisante, un rituel de chasse, une pollution locale, une croissance par « développement durable » ne sauraient être sacrifiés pour préserver une espèce, une forêt, une zone humide, une vallée sauvage, une montagne exempte de pièges à touristes.
Partout, j’entends le vacarme assourdissant des tiroirs-caisses des homo-economicus, cellules cancéreuses de la planète et je cherche bien souvent où est passé homo sapiens.
Un couple de loups fréquente le plateau des Mille Vaches, en LIMOUSIN.
Dès que le loup paraît, le cercle des arriérés hurle à la mort.
Bien sûr, ce sont des éleveurs/chasseurs qui n’émargent pas à la Confédération Paysanne.
Rassurez-vous, ces ennemis de la Terre ne représentent qu’une infime minorité dont la violence verbale et parfois physique masque la marginalité.
Le problème tient à la lâcheté des décideurs politiques et administratifs qui, préférant toujours une injustice à un désordre, bêlent à l’unisson de ces aseptiseurs de la Nature.
Les ministres, les préfets se couchent devant les syndicalistes agricoles et accompagnent les tueurs de loups en leur donnant d’abusives autorisations de tirs.
80% des contemporains souhaitent la protection du loup.
Mais que vaut la démocratie lorsque d’inconsistants politiciens préfèrent s’agenouiller devant des lobbies qui leur font peur ?
Rares sont les voix courageuses dans la classe politique qui oseront parler vrai.
La vérité tient à ceci : les gouvernants feignent de pratiquer la vertu écologique, se targuent de préserver la biodiversité, mais arbitrent systématiquement tout conflit contre la Nature et pour le profit.
Moralité : ils sont minables.

Gérard CHAROLLOIS

  Aux USA, les ennemis de la science, de la raison et de l’émancipation interdisent les « mots », censurent la pensée, enclenchent un processus régressif inédit.
Bien sûr, les études sociologiques et politologiques étaient désignées à la vindicte des néofascistes comme les recherches sur le climat et les sciences de la Terre et de la Vie.
Tout fascisme s’invente son bouc émissaire imaginaire : voici le « wokisme ».
Les concepts de « genre », la « discrimination », le « féminisme », « l’égalité des chances », le « réchauffement atmosphérique » la « biodiversité », « l’écologie » deviennent des pensées coupables exposant tout enseignant et chercheur aux foudres de l’administration de TRUMP et MUSK.
Mais même des scientifiques travaillant sur l’immunologie et la tuberculose sont victimes de la chasse aux sorcières du savoir.
Les USA étaient le premier centre de recherche mondial.
Le néofascisme triomphant entre en guerre contre la recherche.
La presse est intimidée et la justice est ignorée avant d’être mise au pas.
Rien ne doit contrarier la volonté du chef auquel le monde entier vient « lécher le cul » pour reprendre un de ses bons mots, digne d’un promoteur immobilier.
Pour eux, la science se résume à envoyer les copines des oligarques faire un tour de 11 minutes à cent kms de la Terre avant de redescendre, consommant chacune autant de carbone qu’un individu en 45 ans !
Et les badauds sont priés d’admirer ces exploits comme ils sont sommés de rêver devant les étalages arrogants de fortune et de grossièretés de ces personnages parasites d’une société malade de leurs déprédations.
La Terre est une planète vivante mais ils ne le savent pas.
Après l’avoir dévastée, souillée, pillée, assassinée, ils imaginent aller vivre sur Mars, planète morte impropre à la vie, mais peut-être riche en minerais, sources de nouveaux profits.
La Nature devient un concept gênant pour le profit maximisé et débridé de toute entrave écologique et sociale.
Aucune norme ne doit s’opposer au profit.
Les hommes politiques ont accoutumé les citoyens à parler pour ne rien dire. Alors, le citoyen entend la musique du discours sans même en comprendre les paroles.
J’entendais, tout récemment, le président du parti d’extrême-droite qui voulait « libérer la production française de toute entrave ».
Il fallait comprendre que les normes sociales, les garanties des droits, les protections de l’environnement et de la santé publique devaient s’effacer devant les impératifs spéculatifs.
Plus de norme, ni de contrôle.
Les oligarques seront libérés de tout ce fatras règlementaire imposé par des « socialistes » et des « écologistes punitifs ».
Et pour la Nature, les badauds pourront se rendre dans des Disneylands où on leur montrera une faune aseptisée, au mieux captive et à défaut purement virtuelle.
La Terre ne sera plus la planète de la vie mais celle du fric.
Je l’ai déjà dit : le problème de notre temps ne réside pas dans l’existence d’une élite.
Toute société en possède une.
Le malheur est que ceux qui détiennent l’argent et le pouvoir, qui gouvernent, commandent et manipulent ne sont plus des élites mais des voyous habités par l’esprit de lucre.
Ce sont les ennemis du savoir, de la vérité, de l’empathie et les adeptes de la dystopie finale.

Gérard CHAROLLOIS

Le néofascisme montant troque l’antisocialisme primaire du siècle passé par un anti-écologisme systématique.
C’est que le souci du Vivant, du climat, de la santé publique peut nuire à ce qui anime les marionnettistes qui tirent les ficelles de cette idéologie, à savoir, le profit oligarchique.
Les écologistes gênent les marchands de pesticides, les industriels de la chimie, les exploitants des ressources de la Terre, les bénéficiaires des grands travaux inutiles.
Les écologistes deviennent des empêcheurs d’exploiter sans frein.
Alors, il faut les discréditer en les qualifiant d’éco-terroristes, ce que fait tout fasciste qui insulte préalablement celui qu’il veut éliminer.

On tue, mais ce n’est pas grave puisqu’on tue des terroristes.
Dans les assemblées légiférantes, les agents des ploutocrates, la droite, votent systématiquement contre les mesures favorables à la Nature et à la vie : pas de « zéro artificialisation nette », pas de « zone à faible émission », pas de norme ni de contrôle sur les molécules toxiques.
Il faut faire sauter tous les obstacles au profit .

Le néofascisme n’est pas plébéien comme le fut son prédécesseur. Il est ploutocratique.
Mais comme son devancier, il règne par l’imposture, la manipulation des foules, la dictature de fait, la négation de la science, le mépris des droits de l’homme et ne parlons pas de ceux de la Nature.

Je dis : manipulation et imposture.
Les néofascistes ne peuvent pas avouer qu’ils servent uniquement les intérêts des oligarques parfaitement apatrides.
Pour abuser leurs « petits soldats », ils inventent des périls et des boucs émissaires : pour TRUMP, ce seront les Sud-Américains "untermenschs" (sous-hommes, êtres inférieurs) et pour la droite européenne, ce seront les arabes.
Cette xénophobie affichée masque un fait : la communauté des néofasciste n’a rien de nationale. Elle est une communauté de classe et d’idéologie qui ignore les nations, les tribus, les appartenances instrumentalisées pour alimenter un fonds de commerce électoral.
Il est même plaisant de constater que, comme en 1940, ces «nationalistes » autoproclamés pactisent avec les ennemis de leur pays, à savoir, hier L’Allemagne d’HITLER, aujourd’hui, la Russie de POUTINE.

Je dis : dictature.
Le néofascisme oppose aux droits fondamentaux des personnes, à l’état de droit, à la séparation des pouvoirs, ce qu’ils appellent « Le Peuple ».
Or, le peuple se résume à leurs partisans, donc à eux et eux seuls.
Le peuple est une pure fiction car nulle collectivité humaine ne présente un monolithisme, une homogénéité préparant au totalitarisme.
Dans le mythe du « peuple » se cache la volonté du « duce » qui guide le peuple, troupeau fanatisé et abruti par la propagande.
Méfiez-vous des démagogues qui prétendent parler au nom du « peuple », entité fantasmée et dangereuse.
Il est heureux qu’une collectivité de citoyens soit plurielle, diverse, contradictoire car la démocratie naît de ce pluralisme qui interdit de considérer le « Peuple » comme une personne.
Qu’est-ce que le Peuple Français : ceux qui croient au ciel ou ceux qui n’y croient pas, ceux qui respectent les animaux ou ceux qui les considèrent comme des marchandises, ceux qui votent rouge, bleu, vert ou brun ?
Pour les néofascistes, le Peuple se résume à une éventuelle majorité très relative et éphémère qui les conduirait à s’emparer du pouvoir suprême.

Je dis : négation de la science.
Le néofascisme nie les faits, la vérité. Alors il faut dissoudre les agences de recherches, faire taire les chercheurs, domestiquer l’université, fermer des laboratoires, assécher les fonds consacrés à la science.
C’est que l’altération du climat, la mort de la biodiversité, la nocivité des biocides doivent être passés sous silence pour permettre aux affaires de fructifier sans entrave.
La vie ne vaut pas l’argent pour ces prévaricateurs.

Je dis : négation des droits de l’homme.
Les néofascistes ignorent les arrêts des cours de justice. Ils veulent pouvoir assassiner en paix à l’abri de leurs mensonges et prétextes.
Pour eux, il y a les « bons » et les « méchants » qu’ils qualifient comme leurs devanciers des années 30 de « terroristes », étiquette leur conférant la liberté de bombarder l’hôpital, de massacrer hommes, femmes, enfants, vieillards, civils et militaires confondus.

Nous assistons à une « internationale » néofasciste qui sévit désormais aux USA, en Russie, en Hongrie, en Israel, en Argentine et qui vise à s’étendre partout.
Pour ces amateurs de dictature, le juge est là pour servir le chef, emprisonner ses opposants, laver plus blanc ses souillures à l’état de droit.
Le chef parle au nom du seul souverain : le peuple et malheur aux contre-pouvoirs éventuels.
Le néofascisme réussira-t-il là où son devancier échoua ?
Finira-t-il dans l’opprobre et le sang ?
Les méthodes de domination et d’asservissement sont différentes, mais les mauvais sentiments conduisent aux mêmes horreurs et périls.
Les apprentis dictateurs du 20ème siècle voulaient régner par l’exaltation des foules. Ceux du jour jouent sur l’anesthésie et l’onirisme. Bien sûr la peur et la haine sont au rendez-vous de ces idéologies qui parlent aux mauvais sentiments.
Je pense qu’ils ne pourront pas indéfiniment abuser les gens et qu’une Résistance mondiale viendra.
Face à cette idéologie de la négation, proclamons la Nature en danger !

Gérard CHAROLLOIS

Pour ceux qui vécurent le temps d’une jeunesse ardente, généreuse, éprise de justice et de révolution avec bien souvent d’étranges chemins de traverses, la jeunesse des années 60, il est affligeant, au crépuscule de leur vie, de contempler un temps porteur d’orages inattendus.
L’Histoire s’est retournée et l’évidence de la « banalité du mal » décrit par Anna ARENDT s’impose en spectacle effrayant.
Des dictatures bourgeonnent là où on les attendait le moins et la démocratie, les droits de l’homme, la prévalence de la raison s’étiolent faute de sève.
La société consent à la régression autolytique.
Aux USA, l’oligarchie néofasciste s’implante sans grande résistance.
La science est interdite. Les agences et universités sont démantelées ou muselées. La presse se soumet et la classe politique semble pour l’heure tétanisée.
Des mots prohibés doivent être effacés des moteurs de recherches internet, tels que « climat », « réchauffement », « discrimination », « racisme », « biodiversité ».
Interdit d’évoquer la Nature et les menaces pesant sur la santé humaine environnementale.
Rares seront les journalistes, les chercheurs et même les magistrats des USA disposés à sacrifier leur carrière en dénonçant la dérive autocratique du pouvoir réactionnaire instauré par l’oligarchie ploutocratique nullement « nationaliste » puisque son identité ignore les pays mais repose sur l’adoration de l’argent mal acquis par l’exploitation inique de la Nature et des hommes.
L’Europe et la France n’échappent pas à cette dérive.
Malheur aux agences et instituts qui oseraient rendre des rapports révélant les toxicités des pesticides agricoles et des molécules de la chimie industrielle.
Pour les ministres, l’affairisme d’abord !
C’est que la science contrarie trop souvent les intérêts des marchands de poisons et des syndicats agricoles, des promoteurs et rois du bitume.
Il faut faire taire la science pour que la vérité de l’oligarchie triomphe.
Il faut aussi soumettre tous les contre-pouvoirs.
L’état de droit doit être dénoncé aux peuples subjugués comme contrariant ses volontés d’ordre et de xénophobie, alors que les volontés des peuples sont superbement piétinées lorsqu’il s’agit d’imposer des régressions sociales (voir la querelle des retraites).
Les juges, pour les réactionnaires, sont là comme dans les dictatures de la Russie et de la Turquie pour incarcérer les opposants sous couvert de corruption ou de terrorisme.
Mais qu’ils ne se mêlent pas de découvrir et sanctionner les crapuleries ordinaires des maîtres du système ou d’annuler les autorisations des grands travaux de pur intérêts mafieux.
A l’issue de la seconde guerre mondiale et des horreurs du fascisme, les hommes avaient sanctuarisé des principes essentiels au respect de l’humain, à savoir :
- garantie des droits et de la liberté de pensée par des juridictions indépendantes du politique, presse plurielle et libre,
- émancipation des agences spécialisées pour assurer une recherche honnête dégagée des conflits d’intérêts et au seul service de la vérité et du bien public,
- instauration de juridictions supranationales vouées à la protection des droits fondamentaux.
Le néofascisme montant remet en cause ces principes fondant une société civilisée.
Les intérêts de l’oligarchie ne souffrent ni limitation ni contrôle, ni critique, ni réfutation.
Le président TRUMP se rêve en POUTINE ou en dirigeant chinois.
La démocratie, les normes, les contrôles, les pouvoirs indépendants nuisent aux bonnes affaires et, pour ces esprits dangereux, seul le culte de l’argent règne sur leur monde létal.
Ce qui advient aux USA risque fort de s’abattre sur l’Europe Occidentale et loin d’immuniser les citoyens contre le virus néofasciste, l’actuel pouvoir prépare son triomphe en cédant aux injonctions des lobbies.
L’idée d’une cellule « Demeter » de gendarmerie offerte à la FNSEA par la Macronie traduit cette dérive vers un monde Orwellien dans lequel l’écologisme, l’humanisme, les droits de l’homme, la solidarité, le respect des animaux deviendront des interdits.
Aux USA, saluons un homme politique presque seul à ce jour, dressé contre la loi de la caste des milliardaires.
Il parcourt le pays et tient de vigoureux meetings « de gauche » !
Mais Bernie SANDERS n’a plus rien à craindre pour sa carrière.
Il est hors de porter de big brother : il a 82 ans.
Alors, place aux vieux, dans une société où une jeunesse croupion aspire à « law and order ».
Soyons justes et, humour à part, disons que la jeunesse se réveillera et entrera demain en Résistance contre la dérive néofasciste.

Gérard CHAROLLOIS

Cette semaine, la LPO se mobilise pour proclamer que la Nature est en deuil.
Au 18ème siècle, des philosophes allumaient les Lumières en invitant les hommes à lire dans le grand livre du monde avec le secours de la raison, en rejetant les dogmes et les superstitions.
Le siècle des Lumières enfanta la démocratie, les droits de l’homme, l’essor des connaissances et l’émancipation des humains.
Présentement, des réactionnaires hargneux veulent éteindre ces Lumières et rétablir le temps des ténèbres en censurant la science, en maîtrisant les médias, en saturant l’opinion de théories complotistes confinant à la paranoïa.
Ils nient la liberté des mœurs, les droits de l’homme, la séparation des pouvoirs, la science et l’empathie pour assouvir leur exploitation forcenée de toutes choses et des êtres réduits à n’être que des choses.
Nous assistons, ailleurs mais aussi ici, à des régressions de civilisation .
En France, deux syndicats agricoles imposent à une classe politique inconsistante des mesures législatives honteuses : l’article premier de la récente loi sur l’agriculture interdit de prohiber les molécules chimiques que n’écarterait pas l’Union européenne.
L’article 13 de la loi supprime le délit de destruction d’espèces protégées et de sites de ces espèces lorsqu’une intention de détruire n’est pas établie, faisant d’un tel fait une simple contravention.
L’article 15 somme les juridictions de statuer plus rapidement, en moins de deux ans, dans les litiges concernant par exemple les méga-bassines.
Le monde rural devient zone de non-droit, sans norme, sans contrôle, avec une féodalité intouchable dont la violence effraie les trop petits hommes qui gouvernent.
Le parlement s’agite, à droite, contre la loi « résilience » d’août 2021 ayant édicté un « zéro artificialisation nette », frein au bétonnage et bitumage .
Ces agents des lobbies veulent expulser la Nature pour permettre aux promoteurs et aménageurs de se gaver et ce au nom du « développement durable » et du refus des « réserves d’indiens ».
Dans le même temps et contre la volonté de 80% des personnes sondées, le gouvernement soutient les pires arriérés voulant anéantir les loups.
Deux loups présents en Corrèze, sur le plateau des Milles Vaches, suscitent la crise de nerfs d’une poignée d’ennemis de la Terre en mal d’aseptisation de la Nature et les pouvoirs publics bêlent à l’unisson.
Les députés et sénateurs du Tarn volent au secours des intérêts sordides qui militent pour une inutile autoroute de 53 kilomètres (dite A69) faisant gagner dix minutes de temps de trajet aux automobilistes entre TOULOUSE et CASTRES.
Ces élus veulent par la loi faire échec aux décisions des juges administratifs en violation du principe fondamental de la séparation des pouvoirs et du caractère général de la loi dont la majesté consiste à ne pas se réduire à un instrument de satisfaction d’intérêts très privés et, en l’espèce, privés de scrupules.
L’A69 n’est qu’une occasion de profits, un support de tiroirs-caisses.
Or, l’état soutient et n’hésite pas à marquer un parti pris en intimidant les opposants (sans doute des écoterroristes !).
La mort de la Nature est niée par ces esprits qui nient tout et ne servent que la spéculation.
Pour les ennemis de la Terre, l’écologie devient ce que l’anarchisme fut aux conservateurs de la fin du 19ème siècle et le communisme à ceux du siècle passé : un fantasme.
Les états tombés aux mains des néofascistes criminalisent ouvertement la science et la liberté de critique de la ploutocratie.
Ici, des démocraties chancelantes préparent cette chasse aux sorcières en affaiblissant les principes fondamentaux du droit pour obéir aux forces d’argent qui sont derrière les pesticides et les grands ouvrages inutiles.
Au fond, les gouvernants actuels font le lit des néofascistes qui s’apprêtent à les remplacer et qui serviront les mêmes maîtres au grand détriment des peuples abusés.
Alors, faut-il désespérer ?
Aux USA, en Europe et ailleurs, une prise de conscience s’amorce.
J’évoquais naguère, devant l’émergence du péril, un Conseil National de la Résistance. J’avais sans doute mal estimé l’ampleur du mal : c’est un Conseil Mondial de la Résistance qui s’impose car le mal ignore les frontières.
Oui, la Nature est en deuil.
La raison, l’idée de solidarité, les droits du vivant agonisent.
Si rien ne change, la Terre saura se débarrasser du grand nuisible.
Le climat s’altère. La biodiversité s’effondre. L’état de droit vacille.
A part ça, tout va bien !

Gérard CHAROLLOIS

Profitant de la phase régressive affectant la société, les lobbies de l’agrobusiness imposent des reculs au droit de la protection de la santé publique et de la biodiversité.
La loi de « désorientation » de l’agriculture satisfait les marchands de biocides, les destructeurs de haies, les tenants des coupes rases et des épandages de poisons par drones dans les champs déjà exempts de vie.
Loin de sauver la paysannerie, la loi voulue par la droite flatte l’anti écologisme forcené.
Entre les deux tours de l’élection présidentielle, Emmanuel MACRON, soucieux de capter les voix de Jean-Luc MELENCHON et des écologistes, parlait, notamment dans un discours à MARSEILLE, de planification écologique et du fait que son quinquennat serait écologiste ou ne serait pas.
Mais face à la FNSEA : « l’environnement ça commence à bien faire », comme l’avait dit un de ses non regrettés prédécesseur.
S’appuyant désormais sur les partis réactionnaires, le gouvernement aime les pesticides, l’élevage concentrationnaire, l’abandon des normes, le refus des contrôles qui pourraient déranger les délinquants contre Nature .
Rien de bien nouveau en ploutocratie.
La parole publique des politiciens est dévaluée, depuis longtemps.
La soumission des élus aux lobbies est un fait trop connu et très déplorable.
La veulerie ne date pas d’hier.
En 2018, le ministre de l’intérieur de l’époque, pour complaire à la FNSEA, détournait quelques gendarmes de leurs missions de service public et de police impartiale pour les affecter à la détection et répression des animalistes et écologistes qui osent dénoncer les conditions cruelles de l’élevage et de l’abattage et les intoxications par les poisons agricoles.
Une cellule DEMETER apparaissait à l’horizon du déclin de l’éthique démocratique.
Pour la première fois depuis bien longtemps, un gouvernement d’apparence républicaine osait user de sa police à des fins directement partisanes et idéologiques.
Que reprochait la FNSEA à L214 et autres lanceurs d’alertes ?
Penser mal et le faire savoir en faisant de « l’agribashing ».
Une cellule DEMETER était dédiée afin de traquer ceux qui récusent la cruauté massive envers l’animal .
Nous aurions, en droit et en objectivité, admis la chose si des attentats avaient été commis à l’encontre de tenanciers d’usines à viandes.
Mais la seule arme dont use le militant du vivant est la caméra qui révèle aux hommes ce que les lobbies veulent dissimuler : leur cruauté ordinaire.
En s’abaissant à ce degré de soumission, le gouvernement viola les lois fondamentales de la république et la lettre et l’esprit de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme, texte dénoncé par les néofascistes comme contrariant les volontés « du peuple ».
Présentement, une requête va être déposée devant la cour à l’encontre de la création de cette « police » idéologique.
L’actualité révèle, chaque jour, la partialité de l’état aux mains des agents de l’oligarchie.
Le gouvernement s’insurge contre le jugement du tribunal administratif de TOULOUSE qui annule la déclaration d’utilité publique impérative s’attachant à la réalisation des 53 KM d’autoroute (A69) devant relier CASTRE à TOULOUSE, projet fomenté par quelques intérêts spéculatifs de ploutocrates locaux.
Si le crime d’écocide était sanctionné, certains profiteurs seraient neutralisés par la loi « naturelle ».
Combien d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens meurent chaque année sur un kilomètre de route ?
Voilà une question qui n’effleure pas l’esprit étriqué des mafieux derrières les tiroirs caisses de leurs ouvrages « d’utilité publique » !
Partout, les décideurs promeuvent, bitument, bétonnent, artificialisent, empoisonnent, exploitent, tuent et anéantissent le vivant.
Dans ce contexte délétère, une seule bonne nouvelle : la croissance démographique qui commande toutes les autres ralentit.
Il est même des pays heureux où elle s’interrompt.
Que restera-t-il de l’aventure de la vie sur Terre lorsque les grands nuisibles que sont les promoteurs, les aménageurs, les chasseurs, les exploiteurs auront cessé de sévir ?
L’état partial refuse de stopper l’autoroute A69.
Moralité : n’y aurait-il pas que les néofascistes pour piétiner l’état de droit au nom « du peuple » ?
C’est que le thatchérisme n’est que la porte d’entrée sur ce néofascisme qui triomphe déjà là-bas.

Gérard CHAROLLOIS

 

Chaque jour nous révèle la gravité des périls qu’un néofascisme planétaire fait courir à la biodiversité, aux droits de l’homme, à la sureté des personnes.
Ce néofascisme ne sort pas d’une taverne bavaroise, ne lance pas des milices bottées et casquées dans les rues, n’esthétise pas la politique.
Il émane des milieux ploutocratiques, de l’affairisme, de la promotion immobilière.
Sa parenté avec son devancier tient à son mépris des droits de l’homme, son exaltation du bon sens contre l’intelligence, son recours à la propagande mensongère, sa détestation de la raison, de la science, de l’empathie, son populisme anti-élitiste.
Au siècle passé, le fascisme voyait des « communistes » partout et harcelait les démocrates, les socialistes, les réfractaires à ses dictatures.
Les néofascistes d'aujourd'hui substituent dans leur haine l’écologie au socialisme et font du mépris de la Nature leur fond de commerce électoral et idéologique.
TRUMP veut « forer et forer encore » pour extraire la dernière goutte de pétrole, veut des pailles en plastique et, accessoirement, confisquer les ressources minières de l’Ukraine, annexer le Groenland et le Canada. Pas le Mexique, car les Sud-Américains sont des immigrés indésirables.
WAUQUIEZ veut violer la loi de la république en bétonnant à outrance en violation du « zéro artificialisation nette » et demande la dissolution de l’office français de la biodiversité qui tourmente les « braves exploitants agricoles » avec des normes qu’il faut abattre.
Cette guerre faite à la Nature par les réactionnaires s’accompagne d’un recours systématique à la désinformation, à l’abrutissement complotiste, à la dénonciation des juges, des journalistes honnêtes en quête des faits, des intellectuels, des scientifiques, de tous ceux susceptibles de contrarier leur pouvoir arbitraire, leurs prévarications et même leurs crimes.
Parvenus aux pouvoirs suprêmes dans de grands états, ils menacent les juges et fonctionnaires de la Cour Pénale Internationale parce que la CPI ose décerner des mandats d’arrêts internationaux à l’encontre de dirigeants de l’internationale néofasciste, par ailleurs criminels de guerre.
Comme leurs prédécesseurs, les néofascistes jouent le «Peuple» contre les élites.
Pour eux, le Peuple est une entité monolithique.
Comprenez, le peuple se limite à leurs partisans et leur chef.
Dès lors, face au « Peuple » tout doit céder. Il n’y a plus d’état de droit, de liberté, de vérité pour les « ennemis du peuple », tous ceux qui pensent mal.
Aucun contre-pouvoir, aucune juridiction, aucune voix ne doit contrarier le peuple, c’est-à-dire eux érigés en souverains suprêmes devant lesquels tout cède.
Ecoutez les médias aux mains des néofascistes : Vous entendrez en permanence cet appel au « Peuple » contre les déviants, les empêcheurs d’exploiter, de brimer, d’écraser.
Tout ce qui dérange le parti, son chef, la ploutocratie oligarchique et qui résiste doit être éliminé.
L’opinion sera sous contrôle grâce à la maîtrise des médias.
Défiez-vous de tout politicien prétendant parler au nom du « peuple », entité qui n’existe pas.
Nos sociétés sont plurielles et sur tout sujet, vous rencontrez des « pour » et des « contre » avec des majorités relatives et très fluctuantes.
Ceux qui prétendent agir au nom du « Peuple » visent leur propre dictature.
Les néofascistes n’aiment pas le droit, les normes, les garanties juridiques, les institutions protectrices des libertés et des personnes car, à l’instar de ce que fut le nazisme, le seul droit qui vaille est la volonté du « peuple ».
Démasquez les néofascistes par une simple observation : iIs veulent retirer la France de la compétence de la cour européenne des droits de l’homme, comme ailleurs, ils récusent toutes les cours supranationales.
Les droites, dans cette ligne idéologique contre Nature, adoptent une loi française sur l’orientation de l’agriculture, triomphe des pesticides, du permis de détruire la biodiversité pour flatter, non pas le « peuple », mais la frange la plus arriérée de la société.
Les paysans instrumentalisés par les milieux affairistes seront victimes de ce productivisme forcené via les pathologies induites par les biocides et la disparition programmée des paysans qui étaient cinq millions après la guerre et qui seront cent cinquante mille dans dix ans.
Quant à la vie sauvage, elle se meurt partout sur la planète, victime de la politique des exploiteurs sans conscience, véritable pègre qui putréfie les états.
Les dirigeants néofascistes à la tête des empires agissent en gangsters imposant leurs pillages aux autres états et créant une nouvelle internationale mafieuse.
Cette internationale néofasciste réussira-t-elle ce dont rêvaient les dictateurs du siècle passé ?
Elle est plus dangereuse en ce que le contrôle des cerveaux par la propagande est plus efficace que celui des rues par des sections d’assauts.
Et voilà pourquoi j’appelle à une nouvelle Résistance, depuis quelques années déjà.
Cette Résistance doit être culturelle et fondée sur le démontage du mécanisme d’abrutissement à l’œuvre.
Il faut expliquer aux hommes, contre la presse achetée par les milliardaires réactionnaires, que les normes protègent, qu’il n’y a pas de boucs émissaires, que les oligarques ne servent pas les intérêts de « ceux qui se lèvent tôt », que les pauvres gens ne sont pas des parasites sociaux, que l’assistanat s’appelle la solidarité, que la Nature nous menace par sa mort et non par son exubérance, que la Vie vaut plus et mieux que l’argent.
L’esprit de Résistance transcende les partis, les syndicats, les associations et les appartenances ethniques ou nationales.
Alerte, amis Résistants : la nuit tombe sur le monde.
Réveillez-vous !

Gérard CHAROLLOIS  

 

La droite sénatoriale adopte un projet de loi agricole comportant une autorisation de certains pesticides néonicotinoïdes actuellement interdits, abandonnant l’objectif de 21% des surfaces agricoles cultivées en bio, dépénalisant les atteintes non intentionnelles à la biodiversité.
Les scientifiques alertent sur les périls générés par les polluants agricoles et industriels via les biocides et les molécules constituant des polluants éternels qui envahissent l’environnement et provoquent des pathologies hormonales et des cancers.
Porté par la fièvre réactionnaire, le lobby agricole impose ses errements à une classe politique servile.
Dans le même temps, l’industrie chimique aurait accru de 34% le budget alloué au lobbying en faveur des polluants éternels.
Des agriculteurs, prompts à défendre les insecticides contre les « écolos », saisissent parfois la justice lorsque le lymphome ou parkinson sanctionnent leurs épandages de molécules létales.
La Vie forme une entité et tout poison pour l’insecte l’est pour l’homme, la différence tenant à la dose.
Dès lors, les sénateurs, les dirigeants de groupes de pressions agricoles ou industriels, les professionnels du lobbying qui harcèlent les élus pour prolonger l’usage des poisons devraient répondre devant les juridictions pénales du crime d’empoisonnement de masse.
Trop longtemps l’industrie du tabac, de l’amiante, du chlordécone et autres biocides ont échappé à leur responsabilité.
Il faut sortir de cette impunité.
La prévarication et les corruptions d’élus ne doivent plus être les paravents des crimes contre la Nature et la santé .
Un jour, des juges avisés pourront se saisir de ces crimes puisque la loi pénale incrimine de tels faits.
Bien sûr, sans le savoir, les peuples élisent les agents des « filières » qui, au mépris de la viabilité de la Terre et de l’intérêt général, servent le monde nauséabond de l’argent.
Trop d’intérêts privés se liguent contre le bien public, contre les espaces naturels, contre la flore et la faune, contre la Vie.
La ploutocratie fait main basse sur la planète dans l’anesthésie des peuples abusés.
Ce n’est pas anecdotique d’apprendre que le promoteur immobilier TRUMP abroge une norme américaine interdisant aux firmes de corrompre des fonctionnaires étrangers pour servir leurs intérêts.
Nous savions que le fascisme était de retour.
Il confine à la mafia.
La loi du profit étouffe tout et nos réactionnaires français, valets de la FNSEA, peuvent s’inspirer du vent mauvais qui s’est levé aux Amériques.

Gérard CHAROLLOISlis

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