Des oies aux gluaux

Forts du soutien inconditionnel du monarque persuadé de faire « peuple » en flattant les chasseurs, les dirigeants du loisir de mort se lâchent et montrent leur vrai visage d’ennemis de la nature.
Ils veulent tuer des oies en février alors que le droit communautaire (article 7 de la directive relative à la conservation des oiseaux) prohibe la chasse « lors du trajet de retour vers leurs lieux de nidification ».
La cour de justice de l’Union Européenne condamna la France pour violation de ce texte le 7 décembre 2000.
Qu’importe le droit pour les frénétiques de la gâchette et leurs valets dans l’appareil d’état !
En Provence, des arrêtés ministériels autorise une pratique arriérée, cruelle et nocive pour l’ensemble de l’avifaune, à savoir, la capture de grives à l’aide de glu.
Tout oiseau englué est perdu pour la nature et mésanges, rouges-gorges, merles, pinsons sont victimes de ces pièges nullement sélectifs.
Les « gestionnaires de la nature » veulent détruire les oiseaux par tous les moyens sans considération pour la nocivité des techniques employées.
Le conseil d’état validerait cette barbarie alors qu’il y a violation flagrante de l’article 8 de la directive européenne relative à la conservation des oiseaux, texte qui prohibe les modes de chasse massifs et non sélectifs.
Or, des régions espagnoles autorisaient naguère l’emploi de gluaux pour la capture des grives.
La cour de justice de l’Union Européenne condamna l’Espagne, en janvier 2004, pour cette pratique.
Plaisante justice qu’une chaîne de montagnes borne : vérité au-delà, erreur en-deçà.
Mais, l’appétit venant en mangeant, les tueurs agréés, demandent maintenant une prolongation de la chasse des turdidés (merles et grives) jusqu’au 20 février en Ardèche et Drôme.
Un pouvoir politique antisocial et anti-écologique pour lequel le mot « réforme » signifie régression, permet aux lobbies d’exercer leur nuisance absolue.
Oui, je l’affirme ici encore : je soutiens tout ce qui est contre et je combats tout ce qui est pour ce pouvoir.
On le doit à nos oiseaux, à la nature qui se meurt, aux sacrifices imposés au peuple.


Gérard Charollois.

 

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