Violence et compétition.

Le conditionnement élaboré par les thuriféraires de la société de Marché, du libéralisme économique, du règne du profit éduque la globosphère aux valeurs de la compétition, de la concurrence, de la domination, donc de la violence.
Tout ce qui tend à sortir de ce système est dénigré, caricaturé, sournoisement combattu tant par la propagande médiatique que par les barbouzeries des Etats aux ordres des firmes privées.
Le résultat est remarquable. Les peuples sont parfaitement sous contrôle et servent leurs nouveaux maîtres, sans s’insurger, ni même réagir, se faisant même complices de leur malheur.
Une jeunesse qui rêve « d’écoles de commerce » et de stades de foot est une jeunesse perdue.
Parce que, derrière le commerce et le sport spectacle frime et fric, s’insinuent des valeurs mauvaises, à savoir : goût de l’exploitation, du cri débile du vainqueur, du culte de la compétition, du rituel de la violence sociale.
Or, liées à la bombe démographique, ces valeurs de mort font de notre espèce une nuisance pour la terre.
La bombe démographique se désamorcerait par un abandon de la politique nataliste et par un frein aux flux migratoires.
Culturellement, contre une société de déprédations, de pillages, d’asservissements, il faut répliquer par une société de solidarité, de compassion, une société dans laquelle les « premiers seront les derniers », une société pour les humbles, pour une sobriété heureuse et hédoniste, pour une vraie sagesse faite de savoir et de respect,  contraire absolu de la société de Marché.
L’animal humain fait un bien mauvais usage de ses capacités cognitives qu’il emploie à nuire à la nature, à violenter les autres espèces et à susciter des affrontements intra-spécifiques.
L’animal humain aime la guerre au point de se la raconter en boucle par des récits et par des films, en temps de paix. Ses jeux sont des joutes et la violence est tellement banalisée, admise, que la plupart ne la perçoivent même plus.
Ceux qui vous parlent « croissance », « productivité », « développement » propagent les  valeurs biocides.
Un très ancien débat oppose ceux qui pensent que l’homme est naturellement bon et que la société le pervertit et ceux qui, inversement, font de l’éducation le facteur de l’hominisation, objectif non encore atteint.
Je me plais à citer cette pensée de Victor HUGO, dans sa nouvelle contre la peine de mort, « Claude GUEUX » :
« Cette tête d’homme éduquez-la, instruisez-la, formez-la et vous n’aurez pas à la couper ».
Présentement, en globosphère, les enfants sont sans cesse incités à la performance, à la concurrence avec les autres, poussés à acquérir une mentalité de « gagneurs », impliquant qu’il y ait tant de « perdants » .
Si l’homme demeure féroce pour l’homme, que dire de son approche de la nature et des autres animaux.
Certes, il y a les discours, les colloques, les normes juridiques pour affirmer la nécessité de sauvegarder la biodiversité et pour énoncer que tout animal est un être sensible, mais, dans les faits, la nature est partout expulsée et des dérogations innombrables font échapper à toute protection les animaux.
Il en sera ainsi aussi longtemps que les mentalités n’auront pas muté, que les stades seront davantage fréquentés que les conférences philosophiques, que l’argent passera avant la compassion, que l’homme sera ce nuisible cruel et déprédateur dont le promoteur et le chasseur sont les sinistres caricatures.
Pour moi, on ne naît pas humain. On le devient en construisant sa statue intérieure, en intégrant les valeurs biophiles sans lesquelles l’humanité ne sera qu’une impasse évolutive.

Gérard CHAROLLOIS


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