Anxiété et immaturité.

Les peuples ont peur.
Peur de la modernité, générant un islamo-fascisme régressif dans certaines régions, peur du déclassement social, du chômage, des délocalisations, de la perte des identités d’antan, amenant, ici en Europe, des replis frileux tout autant que dérisoires, peur d’une techno-science qui échappant à tout contrôle, à toute maîtrise, sert les intérêts des firmes, dans une course que nul ne peut plus dominer et qui ne répond en rien à la peur fondamentale de la finitude.
L’abrutissement religieux des uns, les nostalgies crispées des autres ne les protégeront ni de la modernité, ni de ses défis dont les remèdes ne sont nullement dans un passé qui ne revivra pas.
Pour l’individu qui en souffre, l’angoisse paralyse. Pour un peuple, elle égare.
Loin de permettre l’émergence de solution, l’accouchement d’une société nouvelle, la conquête d’avancées civilisatrices, l’anxiété ambiante ramène les humains vers les doctrines et recettes sources de leurs malaises contemporains.
Combien de temps faudra-t-il aux islamistes intégristes pour comprendre que leur dieu, pas plus efficace que celui de tous les autres, ne leur offrira jamais la victoire sur leurs ennemis ? Car un F16  n’a rien à redouter d’une prière .
Combien de temps faudra-t-il aux  occidentalisés pour comprendre que la croissance infinie est un mal et non une issue ?
Car dans un monde globalisé où tous veulent produire toujours davantage pour les profits des firmes, la saturation est inéluctable.
L’anxiété ne génère rien de bon.
Elle n’inspire que des attitudes irrationnelles pathogènes.
Alors, la société contemporaine est malade.
Et pourtant, les avancées des sciences et des techniques auraient permis aux hommes de faire mieux et de sortir par le haut des défis nouveaux.
Lorsqu’il « comparaît » à l’hôpital l’humain mesure parfois les bienfaits du progrès des sciences et plus souvent encore leurs insuffisances !
Mais, l’argent avilissant tout, les techno-sciences sont accaparées, détournées par l’esprit de lucre des entreprises privées.
Ainsi,à titre d’illustration, une firme se propose de commercialiser des insectes  transgéniques qui se reproduiront avec les souches sauvages pour donner une descendance létale.
Les entreprises privées veulent des gaz de schistes, des autoroutes partout, des aéroports, des lotissements sans réglementation d’urbanisme tatillonne retardant le bétonnage généralisé.
Pour les profiteurs du système qu’importe l’incidence d’une technique, d’un aménagement, d’une production sur le vivant !
Il faut du profit et seule cette considération vaut.
Les maîtres mots de la sortie de secours sont  :
Redistribution, solidarité, respect du vivant et de la nature, quête de la qualité de la vie, refus des superstitions, condamnation des haines et des communautarismes, abandon de l’esprit de compétition et de domination.
Or, ces valeurs d’élévation sont combattues par la propagande des deux systèmes planétaires : les religions, pourvoyeuses de sacrifices et le capitalisme, course à la cupidité.
Reste-t-il assez de vigies pour prévenir le naufrage ?
Avec ses identités meurtrières, ses religions débilitantes, son culte du profit, ses réflexes d’égoïsme, son absence d’empathie pour le vivant, cette société se prépare effectivement à des lendemains douloureux.
Et dire que la nature ne sera même plus là pour nous consoler du défaut d’hominisation des hommes !
A moins qu’un échec définitif du système impose la sortie de secours.

Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS

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