Censure et imposture

A l’heure où les médias « officiels » relaient la propagande du parti de l’ordre injuste et de la lutte des classes à rebours, histoire d’étouffer la révolte populaire, les citoyens ne savent pas que le 16 février, en Bretagne, un militant opposé à la chasse à courre a été victime d’une très grave agression de la part des chasseurs et qu’il se trouve depuis dans le coma.
Silence, dans les organes de propagande !
Imaginez un instant qu’un islamo-fasciste ait agressé aussi cruellement un juif, ou inversement.
La médiasphère en serait saturée.
Les journaux télévisés, les radios privées et publiques, la presse écrite déborderaient d’indignations légitimes suivies immédiatement du prêt-à-penser mensonger sur les religions « sources de paix ».
Mais les débats autour de la chasse n’entrent pas dans les fantasmes de la presse débile, formatée et anesthésiante.
Les guerres de religions qui nous ramènent en plein moyen-âge, quel magnifique aliment du vacarme médiatique !
Les veneurs peuvent bien tuer des écologistes, cela ne fera pas les titres d’une presse obsessionnelle dans ses thèmes.
Un préfet de la république peut bien, dans le cadre de ses fonctions et non à titre privé, inviter ses amis chasseurs à ne plus subir mais à agir, cette violation flagrante de son devoir de probité républicaine ne suscitera aucun commentaire de la part des « bouches d’or ».
Le monarque, face à l’agression du militant opposant à la chasse, ne déclamera pas, la main sur le cœur, que les principes fondateurs de la république sont foulés aux pieds par de lâches agressions intolérables.
Comment peut-on être opposant à la chasse ?
Adepte d’une divinité imaginaire, prisonnier d’une identité meurtrière, petit soldat d’une communauté hermétiquement cramponnée à ses prétendues origines participent du paysage intellectuel de nos journalistes friands de ces conflits convenus.
Mais défendre le vivant, ne reconnaître de communauté que celle de la vie, refuser l’enfermement identitaire des races, des ethnies, des peuples et des espèces dérangent le conformisme de nos détenteurs de canaux de communications.
Dans ce contexte et avec l’actuel pouvoir politique, le monde de la chasse bénéficie d’une immunité de fait.
Avis aux assassins potentiels : l’accident de chasse vaut un bon alibi pour tuer un rival, un concurrent, un gêneur.
Un pacifique promeneur qui laisse courir son chien sera poursuivi pour divagation d’animal.
Un chasseur pourra lancer ses chiens à travers les propriétés privées en toute quiétude.
La chasse révèle le caractère féodal de l’Etat Français et la nocivité d’un fascisme ordinaire.
Créons une information honnête, libre, intelligente, dégagée des manipulations des oligarques et de leurs « éléments de langage ».
Ne vous laissez pas « avoir » par leurs formatages, leurs faux débats, les calomnies dont ils accablent ceux qui leur résistent.
Nous ne vaincrons que par la convergence de toutes les résistances à leur système.
Dire que je suis solidaire avec Frédéric, la victime des grands veneurs -ces tous petits hommes- serait un euphémisme.
Il souffre parce qu’il voulait faire reculer la souffrance et la mort.
En ce jour, chacun de nous est un peu lui.
Honte au monarque soutien des chasseurs !
Honte à ceux qui bafouent la démocratie et qui oublient que 84% des citoyens demandent l’abolition de la chasse à courre !
Honte aux politiciens qui brandissent de grandes vertus qu’ils renient pour se vendre aux lobbies de l’argent, de la chasse, des affaires !

Gérard CHAROLLOIS

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