Le climat et les incantations des politiques

Gouvernants, médias, animateurs d’ O.N.G, jurent leur foi écologique en se lamentant du réchauffement de la planète.
Scientifiquement, le fait est établi. Les causes de l’effet de serre sont bien identifiés et même mesurables. L’ère industrielle a modifié la composition de l’atmosphère par augmentation du taux de gaz carbonique dans l’air et le taux de méthane aux incidences supérieures au premier nommé. Ces gaz réduisent le rayonnement infrarouge nocturne favorisant la conservation de l’énergie solaire parvenue au sol.
Oui, la température globale s’élève et le processus devrait se poursuivre avec l’augmentation de la présence de ces gaz dans l’enveloppe atmosphérique.
L’origine de cette modification de la composition chimique de l’air est également bien connue : la combustion des sources d’énergies fossiles et l’élevage.
Les humains redoutent tout autant le froid hivernal que les canicules et recourent à la climatisation. Les humains aiment les voyages et prennent l’avion, consomment des marchandises produites aux antipodes.
Ne nous faisons aucune illusion. Ils ne sont pas prêts à renoncer à ce mode de vie qui gagne l’ensemble des populations, les pays les plus pauvres aspirant à adopter les bienfaits du « progrès ».
N’étant pas avares en contradictions, les gouvernants organiseront des conférences internationales pour lutter contre l’altération climatique mais, en même temps, se réjouiront qu’un million de Chinois visitent PARIS au grand profit des tenanciers d’hôtelleries et des marchands de gadgets de luxe.
La consommation de voitures et de viande explose en Inde et en Chine, ce pays pillant les matières premières de l’Afrique, condamnant les pays de ce continent au sous-développement et à la corruption qui leur fera regretter la « France – Afrique ».
Les sociétés humaines se nourrissent « d’énergies » et, pour l’heure, la science n’offre guère d’alternative satisfaisante, n’en déplaise à ceux qui pensent qu’il « n’y a qu’à » !
Amis lecteurs, les énergies dites renouvelables ne permettent pas de remplacer les énergies fossiles ou autres et génèrent bien des dégâts collatéraux,
des agressions nouvelles contre la biodiversité et, bien évidemment, quelques nouveaux profits pour des « filières » industrielles.
Sans entrer ici dans des détails techniques, sachez que la construction d’une éolienne exige mille deux cents tonnes de béton et qu’oiseaux et chauves-souris qui n’ont rien demandé sont tués par les pales.
Pour examiner objectivement une question, il faut toujours se débarrasser d’a priori et aller à la racine des problèmes. Bref, il faut être « radical »
ce qui ne signifie nullement extrémiste comme l’imaginent les ignorants.
Partons des faits :
En quelques décennies, l’humanité a été multiplié par trois. Chaque jour, dans le monde, l’espèce humaine s’accroît de deux cent vingt cinq mille hommes, soit quatre vingt neuf millions par an.
Pour anesthésier l’opinion et nier le défi démographique, certains démographes se rassurent en affirmant qu’en 2050, la population pourrait se stabiliser autour de dix milliards d’humains.
Il est exact que le taux de natalité s’abaisse opportunément avec le développement économique et culturel.
Mais ce que ne veulent pas prendre en compte les anesthésistes des consciences est que tout habitant de la terre aspire à vivre comme un Américain et un Européen, aspiration au demeurant légitime.
Or, couplé à un accroissement démographique, le développement économique compromet la viabilité de la terre.
Lorsque cinquante millions de Chinois et autant d’Indiens voudront, chaque année, voir de près la tour Eiffel, les oligarques derrière leurs tiroirs–caisses comprendront, mais un peu tard, que le système est létal.
Comment répondre à ce défi ?
Non pas en refusant aux hommes, à tous les hommes, la jouissance de vivre, de connaître la prospérité, de satisfaire leurs besoins.
Ne prônons pas une austérité, un ascétisme déprimant et sado-masochiste.
Que la vie soit belle !
Que chacun accède au bonheur et que reculent la misère, la souffrance et la mort !
Ni la guerre, ni la maladie ne doivent constituer des remèdes admissibles, d’un point de vue éthique, contre la surpopulation.
Il est urgent, tout simplement, de faire moins d’enfants pour que ces enfants soient plus heureux.
Tout être vivant possède un intérêt légitime à vivre, à ne pas mourir, mais nul n’a un intérêt à naître.
Il ne s’agit pas non plus d’imposer, d’interdire, d’user de coercitions pour limiter les naissances, car deux valeurs priment sur toute chose : la vie et la liberté.
Mais par des incitations financières et par une éducation débarrassée des préjugés obscurantistes, nous pouvons inviter à aimer davantage un enfant ou deux enfants, à l’assumer, le porter, le protéger plus et mieux.
L’humain doit, par ailleurs, accepter de partager les espaces avec les autres espèces, à laisser une place à la nature et à cultiver cet amour de la diversité des formes de vies, marque d’une nouvelle conquête de civilisation.
Ainsi, la bataille pour le climat est civilisationnelle, culturelle et dépasse l’écume des « transitions énergétiques », paravents des impuissances et occasions de nobles et vaines incantations.
La France ne représente que 1% des émissions de gaz à effet de serre.
Difficile de changer, dans ces conditions, la trajectoire du TITANIC.
En revanche, abolir la chasse, interdire les pesticides, limiter les infrastructures dévoreuses d’espaces naturels n’exigeraient rien d’autre qu’un peu de volonté politique pour sauver la biodiversité.
Ici, plus d’incantations. Il suffirait d’agir ce dont sont radicalement incapables les gouvernants, jouets pitoyables de la finance et des lobbies funestes qui leur assurent leurs minables petites carrières d’arrivistes .
Les gouvernants feignent d’ignorer les leviers dont ils disposent pour éviter d’avoir à s’en servir.
Le verbe leur est décidément plus accessible que l’action !
Gérard CHAROLLOIS

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