Chasse, béton, corruption et traditions

La Chine, la Russie, la Turquie et désormais les Etats-Unis sombrent dans la régression qu’accompagnent l’autoritarisme, la religion instrumentalisée, l’argent sale, les corruptions d’Etat, les mensonges érigés en moyen de manipulations des peuples.
Des oligarchies voraces et arrogantes pillent les ressources, assassinent la nature, insultent la compassion et flattent une « beaufrerie » grossière pour duper les gens modestes qu’elles écrasent et méprisent.
Des dirigeants toxiques exploitent la biosphère et les humains aux noms des nationalismes, des dieux, de la peur, des ignorances qu’ils entretiennent.
Il n’y a que quelques semaines, pour tout observateur, le même scénario devait présider aux élections générales françaises de cette année.
Les jeux étaient faits.
La « gauche » trahie, abîmée, usée par cinq ans de libéralisme assumé devait laisser la place à l’original.
La droite affairiste décrochait l’Elysee et, dans la foulée, le parlement en ses deux chambres.
Félicitons la presse qui offre à l’institution judiciaire par de stupéfiantes révélations l’opportunité d’une échappée salvatrice.
L’innocence se présume et j’exècre les attaques personnelles, y compris à l’encontre de nos adversaires idéologiques.
François FILLON doit bénéficier de cette présomption mais, en contemplation des faits connus à ce jour, on ne peut pas exclure une éventualité.
Dans l’hypothèse où le candidat du parti des affaires serait placé en examen dans les semaines à venir, il ne pourrait plus utilement concourir à la présidentielle.
Le parti du Marché devrait trouver en hâte un remplaçant qui ne serait sans doute pas davantage immunisé contre les addictions à l’argent facile, qui ne serait pas meilleur.
Car ce ne sont pas les hommes qui sont en cause, mais les idées, les intérêts qu’ils servent.
Ce candidat de remplacement n’aurait pas le temps de mener une campagne efficiente.
La droite financière officielle perdrait les élections qu’elle considérait comme acquises.
Bien sûr, la finance, les banques, les firmes ont un « champion » de rechange, M. MACRON.
Sans parti, il n’eut aucune difficulté pour recueillir les dizaines de millions d’euros nécessaires au lancement de sa candidature.
Entouré de milliardaires, il développe une thématique floue ultra-libérale.
Il bénéficie de l’accueil bienveillant d’une presse qui, rappelons-le, appartient pour l’essentiel à neuf milliardaires.
Agité, ambigu, de fausse gauche et de vraie droite, Emmanuel MACRON a pris position pour la chasse et veut rétablir les chasses présidentielles qu’avait supprimées Jacques CHIRAC.
La chasse !
Un détail pour les observateurs ignorants que le loisir de mort représente un excellent discriminant, un révélateur des fondements éthiques d’un individu.
Rien d’étonnant de la part d’un homme qui aime le diesel, les cars sur les routes et l’affaiblissement des protections sociales.
Le monde de l’argent tient le suppléant de François FILLON, s’il advenait que celui-ci subisse une « sortie de route » ou un trou d’air.
Etant acquis que Marine LE PEN sera sélectionnée à l’issue du premier tour de la présidentielle, au soir du 23 avril, le défi est de placer un candidat en position de figurer au second tour.
Or, le camp de l’insoumission, de la solidarité, de la prise en considération des plus vulnérables, de la protection de la nature, de la condition animale, de l’opposition à la chasse et à la tauromachie, souffre, à cette heure, de divisions. Il s’avère, dès lors, incapable de faire échec à l’écran de fumée et d’impostures des agents de l’exploitation.
Yannick JADOT avec 2% des suffrages, Jean-Luc MELENCHON avec 15% des suffrages et Benoît HAMON avec le même score seront éliminés alors qu’unis, ils pouvaient vaincre les ennemis de la terre, les serviteurs des firmes et des banques, les adeptes de chasse, béton, corruptions et traditions.
Vont-ils comprendre cette impérieuse nécessité de sacrifier leurs égos, d’unir leurs talents, leurs énergies, d’additionner leurs voix pour épargner à la France le sort de ces malheureux pays qui s’enfoncent dans des formes rampantes de fascisme et avérées de mafia.
L’abnégation s’impose et l’intérêt supérieur du bien public commande des effacements pour gagner et promouvoir une nouvelle constitution moins monarchique, plus compatible avec les évolutions de la société.
Constituons ce conseil national de la résistance pour défendre la sécurité sociale, les bas salaires, les services publics, la liberté de pensée et de mode de vie en ajoutant, désormais, le respect de la sensibilité animale et les droits imprescriptibles de la biodiversité.
Unis, nous ferons gagner la vie.
Désunis, nous livrerons le pays au saccage des exploiteurs.
Je ne plaide pour aucun candidat, aucune écurie, aucune ambition, mais toujours pour l’arbre, l’animal et l’homme, mon unique horizon.
 
Gérard CHAROLLOIS
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