Social et économie : quelques propositions personnelles contre la propagande libérale

Dévoyée par l’argent et la main-mise de vieux partis usés sur les pouvoirs électifs, la démocratie se meurt.

L’homme, pas universellement bon, la méchanceté, la cupidité, le ressentiment faisant trop souvent la loi, les peuples se donnent pour gouvernants des dirigeants mauvais et dangereux.

Amis lecteurs, si vous en doutiez, examinez les propositions sociales et économiques aberrantes de ceux qui, selon toute vraisemblance, gouverneront dans un an ce malheureux pays.

Leur programme de régressions, dogmatiquement ressassé, se situe aux antipodes de ce que je suggère.

1 - une nouvelle constitution
Je préconise l’élection, à la proportionnelle intégrale, d’une assemblée constituante chargée de rénover les institutions publiques, en un sens moins monarchique, plus démocratique, plus participatif, davantage garant des droits de chacun et ne conférant plus à un clan tous les pouvoirs.
Présentement, un parti ( LR OU PS) qui ne recueille jamais que 25% des suffrages exprimés au premier tour des élections, possède sans partage le gouvernement, l’assemblée nationale, le sénat, les collectivités locales et, en sus, le pouvoir de l’argent et donc des médias.
Ils appellent cela une démocratie !
Il faut rétablir des équilibres politiques afin que toutes les sensibilités soient représentées et concourent aux affaires publiques.
2. Un secteur public fort :

Les tenants de la lutte des classes inversée veulent supprimer trois cent mille emplois publics dans les hôpitaux, la police, la justice, l’éducation, les affaires sociales, rêvant sans doute de transformer ces salariés privilégiés, percevant pour la plupart  1400 Euros par mois, en livreurs de pizzas.

Or, les citoyens ont besoin de soins, de sécurité, de justice, d’enseignement, d’aide à la personne.

En période de sous-emploi, l’intérêt général commande la  création d’emplois publics offrant des services aux usagers et du travail garanti aux titulaires de ces emplois.

L’humain devrait passer avant l’argent et l’âpreté au gain des oligarques.

3. Le temps de travail :

Contrairement à ceux qui veulent exploiter au maximum les salariés, je préconise le passage aux 32 heures de travail par semaine.

L’automatisation des tâches, la robotique, l’accroissement des rendements, la pénurie d’emplois, le légitime souhait de chacun de dégager du temps pour s’instruire, se divertir, se reposer et, tout simplement, pour vivre, justifient cette réduction du temps de travail, ce qui s’inscrit dans une tendance lourde depuis l’apparition de la mécanisation.

Les esclavagistes nostalgiques aspirent à exploiter davantage autrui, le faire travailler plus, pour gagner toujours moins.

4. Une politique de la retraite :

Il n’y a pas d’âge civil pour « sucrer les fraises ».

Une retraite à la carte signifie un droit au repos pour ceux dont l’emploi est pénible, malsain, peu épanouissant. Rétablissons pour ces victimes du système la retraite à soixante ans.

En revanche, pas de retraite couperet et possibilité pour ceux qui le désirent de poursuivre leur activité, au besoin en favorisant le temps partiel.

Il convient de choisir, ici comme en toute chose, la liberté, l’autonomie de la personne.

Par ailleurs, harmoniser le calcul des droits à pension de retraite du privé et du public doit se faire, à l’inverse de ce que veulent les émules du thatchérisme, en élevant les droits du privé au niveau de ceux du public et non en abaissant les avantages du second.
Les serviteurs de la finance sont obnubilés par leur immolation des droits sociaux. On retrouve, chez les adeptes du libéralisme, cette haine vigilante de l’humain et ce culte de l’argent qui fait la loi.

5. Le financement du bien public et de l’Etat :
Nous touchons au cœur de l’imposture libérale qui, depuis 1973, impose que les Etats se financent via l’emprunt sur le Marché mondial.
Or, les services publics, la protection sociale contre la maladie et les accidents de la vie ne doivent pas se gérer comme une épicerie, un super-marché, une firme industrielle.
C’est une bien vile conception de l’humain que de le soumettre aux lois d’un marché conçu pour de vulgaires produits, de banales marchandises.
Trois sources doivent alimenter le budget public :
- L’impôt ;
- Le bénéfice des entreprises du secteur public ;
- La production monétaire par une banque centrale, nullement indépendante, mais au service du souverain : le peuple.
Présentement, vous entendez les agents de la finance gémir que la générosité, l’altruisme, l’esprit de solidarité creusent « la dette que nous laisserons à nos enfants ».
Magnifique imposture car « nos enfants ne devront cette pseudo-dette qu’à nos enfants ».
Dans quarante ans, nos enfants décideront souverainement du sort de cette dette et pourront, par exemple en modifiant le statut de la banque centrale héritée du traité de MAASTRICHT, lui demander de produire de la monnaie pour éponger tout cela. Je ne fais ici qu’effleurer ces questions que le fumigène de la propagande du parti de l’argent pare de l’autorité de la science économique.

 

 6. L’impôt :

Les tenants de la lutte des classes inversée veulent transférer sur les citoyens les charges publiques et en exonérer les firmes, au nom de la compétitivité créatrice d’emplois.

Faute morale doublée d’une erreur économique évidente qu’illustra l’échec du cadeau fiscal DE DIX MILLIARDS d’Euros consenti par le gouvernement SARKOZY aux restaurateurs qui devaient, en échange de l’allègement de leur TVA, employer massivement.

Or, une firme ne vise pas à créer des emplois, mais des profits.

Si ces profits passent par une augmentation de l’activité, un accroissement du carnet de commandes, la firme  augmentera son personnel.

La firme recrutera des salariés uniquement dans le dessein d’accéder au profit maximum.

Mais si l’activité ne justifie pas ces créations d’emplois, les cadeaux fiscaux et les exonérations de charges seront sans autre incidence qu’un effet d’aubaine pour les dirigeants des entreprises.

Il est donc inique et non efficient de « voler les pauvres pour donner aux riches ».

 

Les faits sont têtus.

Actuellement, le système économique pille les ressources de la planète, pollue tout, réduit l’animal à n’être qu’une marchandise et l’homme un sujet du Marché.

Partout, les écarts sociaux s’amplifient de manière caricaturale générant des sociétés à plusieurs vitesses.

Chacun sait que le système ne pourra pas perdurer mais, en attendant la chute, certains espèrent se gaver à souhait au détriment de la nature et des droits sociaux.

J’émets ces options personnelles pour alimenter la réflexion des femmes et hommes de mieux, de ceux que l’anesthésie ne neutralise pas.

J’oppose à la concurrence la solidarité, à la cupidité l’entraide, à l’aigreur la bienveillance, à l’accaparement le vrai progrès qui élève et non une croissance quantitative qui névrose le monde.

 

7. Le choix du vivant :

Notre spécificité tient à ce que nous ne pactiserons jamais avec des  forces politiques qui violent le principe premier du respect du vivant.

Pas question pour nous d’accepter, par carriérisme, des partenariats, des soutiens et des promotions ministérielles, sans abolition des actes de cruauté affectant les animaux.

Je considère comme un reniement déshonorant le fait que certains pseudo-écologistes aient accédé à des ministères sans exiger des avancées telles que l’abolition de la tauromachie et de la chasse.

 

Demain, des forces politiques mauvaises vont aggraver les injustices sociales, frapper les plus modestes des citoyens, exercer des violences physiques contre ceux qui entravent l’appétit des oligarques, comme à NOTRE-DAME-DES-LANDES et partout ailleurs.

Contre ces forces de régression, unissons-nous, par-delà les étiquettes partisanes, les petites ambitions suballternes et les différences qui enrichissent.

Ce monde roule à l’abîme.

Il faut en être conscient et se dire que chacun de nous doit faire son devoir, sinon pour le changer, du moins pour le sauver.

 

Gérard  CHAROLLOIS

 

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