Douce France et cruels Français

Voici un pays où les écologistes politiques ont perdu leur chlorophylle pour sombrer dans le sociologisme formaté, où les socialistes ont cessé de l’être depuis 1983, où les REPUBLICAINS dissimulent des commis de la finance.

Voici un pays qui compte le plus grand nombre de chasseurs (900 000), la plus longue période d’ouverture de la guerre sans honneur que l’homme fait aux animaux, qui possède le plus grand nombre d’espèces animales soumises à la législation de la chasse, qui pâtit d’une classe politique ringarde, avec des réactionnaires plus rances et plus arrogants que ceux des pays voisins, qui empoisonne davantage ses sols et ses eaux, via les biocides de son agriculture, plus que partout ailleurs, qui ne bénéficie, à ce jour, d’aucun grand parti défendant l’écologie, c’est-à-dire le respect de la vie et l’amour de la nature.

De fait, la France vit sous la dictature de ses lobbies cynégétiques et agricoles qui imposent, aux uns une servitude consentie et aux autres, une pusillanimité honteuse.

Dans la décennie 1980, les associations de défense du vivant constituaient un parti politique, les VERTS, afin de transposer, en politique, les luttes en faveur de la nature et des sites.

Malheureusement, le poison des ambitions personnelles, des plans de carrières, du narcissisme, l’entrisme d’éléments étrangers au respect du vivant et à l’amour de la nature, moins délicats que les protecteurs initiaux, détournèrent ce parti de sa raison d’être lui retirant, avec son éthique de départ, les soutiens et la sympathie des citoyens.

Le refus du parti EELV d’accueillir ma candidature à sa primaire révèle, avec éclat, le reniement des valeurs et des aspirations qui le fondèrent.

Tout est à reconstruire si l’on veut rendre à l’arbre, l’animal et l’homme l’instrument politique dont ils ont besoin.

La tâche à laquelle je convie tous les gens de mieux ne pourra être accomplie que dans le rassemblement de ceux qui, regardant vers les sommets, veulent faire reculer la cruauté, réduire les agressions contre la biosphère.

Emporté par son sociologisme, le parti VERT français va poursuivre son agonie et ne sera plus en mesure de constituer une digue contre les exploiteurs, les aménageurs, les destructeurs dont les agents accentueront l’an prochain leur emprise sur tous les pouvoirs politiques.

Ne laissons pas la France demeurer la lanterne rouge de la protection de la nature, le cimetière des oiseaux migrateurs, le frein à l’amélioration de la condition animale, le chantre d’un anthropocentrisme négationniste des droits des autres espèces.

Reprenons le flambeau abandonné par de pseudo-écologistes bien plus soucieux de discourir sur les uniformes islamistes, sur les tensions moyenâgeuses, que sur la sauvegarde des loups.

Pour nous, l’avenir ne doit pas être obscurantiste, empuanti par des guerres de religions, des affrontements passéistes, des clivages communautaristes puisque, par-delà l’unité de l’humanité, nous proclamons l’unité du vivant.

L’avenir est la grande querelle de la réconciliation homme/nature, la seule qui vaille.

 

Je souhaite, pour illustrer mon propos, reprendre ici le texte adressé par un lucide correspondant M. COURBIS, de SAVOIE :

« France : création d’une deuxième brigade de chasseurs de loups.

Italie : création d’une deuxième brigade de gardes-chasse pour protéger les loups contre le braconnage.

France : quasi extinction des lynx des Vosges et  vulnérabilité accrue des lynx du Jura.

Allemagne :  lâchers de lynx dans le Palatinat avec le soutien des chasseurs et des éleveurs.

France : abandon de l’ours des Pyrénées par Mme Royal.

Espagne : lâcher d’un ours mâle sur le versant espagnol des Pyrénées, en juin 2016.

France : soutien de Mme Royal au braconnage des ortolans et des pinsons.

Grande-Bretagne : réintroduction de petits oiseaux chanteurs.

France : détestation des friches et des forêts spontanées, très peu de réserves forestières étendues, en dépit d’un énorme potentiel.

Pays-bas, Suisse, Italie et Allemagne : rewilding croissant, multiplication des forêts laissées en libre évolution.

France : chasse généralisée le dimanche.

Angleterre et Pays-bas : chasse prohibée le dimanche.

 

Une différence dans la mobilisation militante :

France : janvier 2016, trois mille manifestants à LYON, pour défendre le loup.

Espagne : mars 2016, vingt mille manifestants à MADRID, pour défendre le loup.

France : quarante mille adhérents à la LPO, sauf erreur de ma part.

Angleterre :  un million d’adhérents à la Société Royale pour la Protection des Oiseaux.

 

Pour finir, actuellement, depuis le début de l’été, cinq loup ont été abattus dans les Alpes. Quatre, dans les Alpes-Maritimes dont deux jeunes louves et une louve allaitante en Savoie.

Suite à un recours de CAP LOUP, le tribunal administratif a cassé l’arrêté préfectoral autorisant le tir d’un loup dans les Grands Causses. Par contre, Mme Royal a rencontré et récompensé les éleveurs qui avaient bloqué le viaduc de Millau, en leur annonçant la création, dans le Massif Central, d’une brigade de chasseurs de loups».

 

Je remercie ce militant du vivant pour cette synthèse édifiante de la gravité du mal français.

 

Alors, que fait-on ?

Unissons-nous, contre les ennemis de la terre.

Manifestons, le premier octobre prochain, à PARIS, contre la chasse, mort loisir, rencontre de la récréation d’un homme et de la mort d’un être sensible.

Rassemblons-nous, le 15 octobre, à PARIS à l'AGECA, pour constituer, tous ensemble, une FORCE POUR LE VIVANT. 

 

Gérard  CHAROLLOIS

 

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