Une Force pour le Vivant.

Alors que les firmes, les promoteurs et la plupart des décideurs politiques perdurent à anéantir la nature, les sites et à traiter les animaux comme des choses et les humains comme des variables d’ajustements de l’appareil productif, une trop lente mais irrésistible prise de conscience s’opère.
- 45% des habitants de LOIRE ATLANTIQUE ont refusé l’aéroport VINCI, ce qui constitue une marque encourageante de l’évolution des mentalités si l’on veut bien considérer que le pouvoir politique national, les vieux partis dits de gouvernement, les forces économiques et les collectivités locales  se coalisèrent contre une zone humide et pour enrichir quelques oligarques.
- Les reportages, clandestinement tournés par nos amis de l’association L214, dans les abattoirs, révélant au grand public les atrocités perpétrés par des hommes insensibilisés, accoutumés à l’acte de tuer, suscitent de vives réactions dans l’opinion.
- Autour de nous, nous mesurons une meilleure prise en considération de la faune et des milieux naturels.
Bien sûr, il y a encore trop de braves gens pour refuser, chez eux, des infrastructures agressives, qu’ils enverraient bien chez les autres et, lors des choix électoraux, des réflexes anciens ramènent trop de citoyens vers des personnages inquiétants et contre-nature.
Néanmoins, nos sociétés en « crise permanente » attendent une issue de secours, une réponse à la grande question des relations de l’humain avec le vivant.
Si nous aspirons à des avancées de civilisation, en faisant reculer les forces de mort, nous devons unir tous ceux qui sont dans une démarche constructive en faveur de l’écologie, de la nature, des animaux, d’une autre économie-sociale.
En politique, le concret, l’objectif, les buts d’une action doivent être clairement énoncés.
Actuellement, nous subissons l’emprise pernicieuse des lobbies de la chasse, de l’agrochimie, de la spéculation des promoteurs qui, ayant le pouvoir de l’argent, financent la classe politique et la phagocytent.
Seul, un vaste rassemblement des résistants à ce néo-totalitarisme pourra ébranler la Bastille des privilèges et des prébendes des ennemis de la terre qui ne sévissent pas qu’à BRUXELLES, MAIS PARTOUT, en Angleterre, à Lyon, comme à Berlin, à Amiens comme à Nice.
Pour l’heure, nous assistons à un émiettement préoccupant des formations d’opposition au système, de la gauche de gauche et de l’écologie, avec prolifération des candidatures potentielles, dispersion funeste, annonçant le retour au pouvoir, l’an prochain, des conservateurs flanqués du CPNT, personnages à la Laurent WAUQUIEZ, durs pour les humbles, les modestes, la nature, dociles envers les puissances d’argent.
Parce que je sers une cause et non parce que je l’utilise pour assouvir, je ne sais quel narcissisme affectant tant de candidats perpétuels,  je ne ferai rien qui puisse favoriser le parti des ennemis de la terre.
Dans l’hypothèse où s’organiserait une primaire de l’écologie, je porterai les valeurs du biocentrisme.
Je le ferai dans la loyauté des débats et le respect du verdict des électeurs de la primaire.
En l’absence d’une primaire, et en présence d’une candidature de Nicolas HULOT, je soutiendrai celui-ci, tout en assumant des convictions spécifiques, dans le dessein de faire échec aux ennemis de la terre.
Se rassembler impose d’accepter les différences et, après avoir identifié l’adversaire, de se donner les moyens de le vaincre.
L’action politique n’est pas un jeu, un défouloir, un concours d’égos, mais, pour nous, une ardente obligation de sauver le vivant.
Cet objectif ne sera  pas atteint si les écologistes et les autres forces de mieux vont à la présidentielle divisés.
La France, selon toute vraisemblance, à défaut d’unité des gens de mieux, sera gouvernée, l’an prochain, par des agents de la réaction, des serviteurs de la chasse, des multinationales, du poison agricole, des chambres de commerce et d’industrie en mal de bétonnage, des pourfendeurs des services publics, des adeptes de la précarisation des populations au profit des exploitants exploiteurs.
Le parti ultra-libéral qui domine le sénat, nous offre, chaque jour, l’éclatante démonstration de sa nocivité. Petit exemple : une députée verte, Brigitte ALAIN, avait, quelle audace révolutionnaire, fait voter par l’assemblée nationale une disposition prévoyant que dans les cantines scolaires, 40% des aliments devraient avoir une origine locale et 20% être de production biologique.
Insupportable, pour les sénateurs de droite qui ont retoqué la mesure subversive que l’assemblée nationale a dû rétablir en seconde lecture !
En conséquence, notre démarche de création d’une FORCE POUR LE VIVANT n’a rien de fractionniste, de dissident par rapport à tel ou tel parti écologiste existant que nous tenons en fraternelle amitié.
Laissons à ceux qui ont de tous petits bras le soin de taper sur leurs voisins, faute de pouvoir atteindre leurs véritables adversaires.
Pour notre part, tout groupement militant contre la torture animale et pour la préservation de la diversité biologique représente un partenaire.
La pensée écologiste, dans son acception la plus large, représente une vaste nébuleuse riche de nuances dont nous nous réjouissons .
Si nous entendons abolir la chasse, la corrida, les abattages rituels, les grands projets inutiles qui déménagent la nature, mettre un terme à l’empoisonnement des sols par l’agriculture intensive, rompre avec la nuisance d’homo économicus, nous ne serons pas trop nombreux en nous rassemblant, par-delà les étiquettes, les sensibilités, les parcours militants.
Tendons la main aux écologistes de toutes tendances.
Nos seuls adversaires sont le CPNT, la FNSEA, les promoteurs, le parti de l’exploitation, ceux qui ont choisi la mort contre la vie.
Tant mieux, s’il existe des écologistes modérés, un peu timorés, un peu « mous » et encore marqués d’anthropocentrisme.
Tant mieux, s’il y en a de type « durs et purs qui épurent ».
Il en est ainsi, amis lecteurs, puisque les humains ne sont pas des clones, tous pareils, formatés. Ils sont multiples et c’est une chance.
Parmi la nébuleuse verte, vous rencontrerez des humanistes compatissant envers les autres formes de vies, puis, des biocentristes, des antispécistes, et autres variantes, autant de richesses de pensées et de propositions.
Personnellement, je pense qu’au centre des valeurs, il y a le phénomène : la vie.
L’humain participe de ce phénomène et bénéficie d’une spécificité, au même titre, que toute autre espèce.
Oui, il y a un « propre » de l’homme, au même titre, qu’il existe un « propre » du dauphin, différent du « propre » de l’éléphant ou du balbuzard.
La nature a créé des inégalités de performances entre les espèces, certaines étant plus que d’autres douées pour la nage, le vol, la course ou la résolution des équations.
Inégales dans leurs aptitudes physiques ou cognitives, les espèces subissent la même épreuve de la vie et de la finitude.
Les animaux, non seulement ressentent la douleur, mais également la souffrance qui implique le stress, l’angoisse, l’effroi.
Cette capacité de souffrir leur confère le droit de ne pas être maltraités.
Une espèce n’a pas à payer à l’homme un droit de vivre sur la terre.
Utile ou inutile à notre espèce, elle possède sa place. Sa destruction constitue une faute morale .
Voilà le socle éthique de notre pensée, d’où découlent nos choix programmatiques et nos priorités.
Lorsque l’homme apprendra à respecter le vivant, il aura fait un pas de géant sur la voie d’une nouvelle civilisation fondée sur l’altruisme, la solidarité, la compassion.
Ce socle de valeurs, résultant des défis nouveaux d’un monde globalisé, génère des choix sociaux et économiques.
Le libéralisme économique joue sur le dumping social et fiscal, sur le moins disant écologique.
Il faut faire la guerre à la spéculation qui fait la guerre au vivant, en fermant les frontières aux marchandises provenant de pays pratiquant une concurrence déloyale reposant sur la négation des droits sociaux et des protections de la faune et de la flore.
Harmonisons, vers le haut, au sein du continent européen, les droits et garanties, pour priver les entreprises d’opportunités de chantage à la délocalisation vers des zones de basses pressions fiscales, sociales et écologiques.
Créons des emplois publics et réduisons le temps de travail, pour mieux partager celui-ci.
Bref, faisons l’inverse de ce que prône le parti de l’argent qui ne protège que les intérêts de l’oligarchie.
L’objectivité, l’honnêteté intellectuelle, dont j’essaie de ne jamais me départir, me conduisent à craindre que, l’an prochain, la France fasse le choix de la régression sociale, du sacrifice systématique de l’écologie à l’appétit des aménageurs.
Aussi, le pays se prépare des lendemains douloureux, de cruels reculs, que les ennemis de la terre appelleront « réformes ».
Notre devoir impérieux est de combattre cette politique.
Unissons les bonnes volontés.
Adressons-nous à l’intelligence et non aux basses pulsions, même si ce n’est pas le chemin de la facilité.
Réconcilions morale et politique .

Gérard  CHAROLLOIS

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