Quand la chasse française veut braconner

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Communiqué de la Convention Vie et Nature du 29 Décembre 2017


La CONVENTION VIE ET NATURE, qui déplore la pusillanimité du ministère de l’écologie face aux gesticulations des ennemis du loup, du lynx, de l’ours et plus généralement de tout ce qui vit, félicite Nicolas HULOT pour son refus de proroger la chasse des oies au-delà du 31 janvier.
Depuis trente ans, les chasseurs français, nonobstant des arrêts multiples du conseil d’Etat censurant la chasse en février, veulent tuer des oiseaux d’eau « lors de leur trajet de retour vers leurs lieux de nidification », en fin d’hiver.
Si pour tout esprit lucide, il est aberrant de tuer des oiseaux sur le point de se reproduire et ainsi protégés par le droit Européen, les chasseurs de ce pays tuent sans vergogne le plus possible, sans aucune considération pour le respect de la biodiversité.
Bien que la chasse ne recueille désormais que l’adhésion de moins d’un million de pratiquants, bien que l’immense majorité de nos concitoyens demandent moins de pression cynégétique, les successifs ministres, en violation du droit et de la volonté démocratique, déféraient aux prétentions du lobby chasse et permettaient les tirs d’oies après le 31 janvier.
Nicolas HULOT, en cette affaire, honore ses propres convictions et répond aux aspirations de tous ceux pour lesquels les oiseaux ne sont pas de la chair à fusils.


Gérard Charollois