... mais l'Etat fait la sourde oreille !

Les résultats de deux consultations publiques fin 2023 parlent d’eux mêmes : une majorité écrasante de contributeurs a fait part de son opposition au « Plan National d’Actions » (PNA) sur la conservation du loup et au projet d’arrêté de simplification des protocoles de tirs.
Le nouveau PNA 2024-2029 sur la conservation du loup censé renforcer la coexistence du loup et des activités d’élevage a été publié le 23 février 2024. Le même jour paraissait au Journal Officiel l’arrêté fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction de loups peuvent être accordées par les préfets.

Ces deux documents confirment une chose : l’État choisit non seulement d’ignorer l’avis du Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) et du Conseil Scientifique mais aussi celui d’un grand nombre de Français. Les résultats des consultations publiques ouvertes du 14 novembre au 7 décembre 2023, portant respectivement sur le PNA Loup et le projet de simplification des protocoles de tirs, démontrent le choix alarmant de l’État de faire la sourde oreille et de fermer les yeux sur l’avis des personnes consultées.

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L214 Protection AnimaleVictoire contre deux procédures-bâillons

Nos images d’enquête resteront en ligne !

Aujourd’hui, c’est une double victoire judiciaire que nous souhaitons partager avec vous.

Souvenez-vous. Février 2022, nous dévoilions 5 enquêtes coup sur coup, en amont du Salon de l’Agriculture. 5 enquêtes pour exposer la réalité des élevages intensifs. 5 enquêtes pour montrer les immenses souffrances des animaux. Pour susciter le débat.

Une de ces enquêtes portait sur un élevage intensif de cochons, et une autre sur un des plus gros élevages de lapins en France. Suite à la diffusion de ces images, les deux exploitants avaient chacun assigné L214 en justice pour contraindre l’association à retirer les vidéos de tout support internet.

Les éleveurs déboutés par la justice

Reprochant à L214 d’avoir récupéré les images en s’introduisant de façon clandestine dans leurs locaux, les deux exploitants ont assigné L214 devant le juge des référés du Tribunal judiciaire de Saint-Brieuc. En vain. En septembre 2022, ce dernier a débouté les exploitants de l’ensemble de leurs demandes.

Dans la foulée, les exploitants ont décidé de faire appel devant la Cour d’appel de Rennes. Mais une fois de plus, ils n’ont pas obtenu gain de cause. La Cour d’appel vient d'annuler les assignations délivrées à l'encontre de L214 et de condamner chacun des exploitants à verser à l’association la somme de 5 000 euros, au titre des frais irrépétibles.

Même si les exploitants peuvent encore se pourvoir en cassation, nous nous réjouissons de ces deux décisions !

Les images, catalyseurs pour changer notre société

80 % des animaux abattus en France sont issus d’élevages intensifs, où ils endurent les cages, l’enfermement, les fortes densités, les sols grillagés, la frustration, les coups parfois. Et que dire des abattoirs ? Ce sont des zones de non-droit, où les animaux subissent des violences inouïes.

L’industrie de la viande souhaite garder ces violences loin des yeux du public. Nous ne nous laisserons pas bâillonner : il est crucial de montrer ces images encore trop rares et difficiles à obtenir. Nous continuerons à montrer ce que l'industrie s'évertue à cacher. Nous continuerons parce que tout le monde a le droit de savoir - et doit savoir - comment sont traités les animaux. Pour que ça change.

Merci d’être à nos côtés pour défendre les animaux,
L’équipe de L214

Victoire pour les ours bruns ! L’arrêté du 22 juin 2022 de la préfète de l’Ariège autorisant l’effarouchement simple et par tirs non létaux durant la saison 2022 sur l’estive du groupement pastoral d’Ustou Col d’Escots est suspendu. L’audience pour les six autres estives concernées aura lieu également au tribunal administratif de Toulouse le 8 août.

Oui, elle est lumineuse cette victoire !

Car nous avons choisi l’audace, celle d’attaquer l’arrêté préfectoral en référé, et tenter ainsi de faire suspendre en urgence ce qui par le passé était attaqué uniquement sur le fond. C’est une première. Et s’est avéré payant pour les ours !

Car quand on attaque un arrêté en annulation (sur le fond), il peut être annulé ou non, mais la décision intervient toujours après coup, après exécution de l’arrêté concerné. Un référé suspension permet, au contraire, d’interrompre en urgence le cours de l’arrêté, si le juge estime qu’il y a une bonne raison de l’empêcher.

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par  Pierre JOUVENTIN et François RAMADE

Une plaidoirie pour le loup et une vive critique de la "gestion française du loup" qui s'obstine à mépriser les observations et les données scientifiques.


Vous avez récemment approuvé la demande des chasseurs et éleveurs qui proposent de recompter les loups, afin de réduire les attaques sur les moutons, estimant que les dénombrements officiels de l’Institut Français de la Biodiversité sous-estiment leur population. Or, dans le Plan-loup actuel, ce chiffre détermine le nombre à abattre par le service d’Etat spécialisé, 20% étant éliminés chaque année, soit -par dérogation- plus de 100 individus sur 650 d’une espèce protégée en Europe par les Conventions de Bonn et Berne dont la France est signataire…


Le personnel de l’IFB est pourtant réputé dans les milieux scientifiques et naturalistes pour son sérieux, n’en déplaise à leur supérieur Julien Denormandie, Ministre de l’Agriculture, qui a estimé le 21 octobre au Congrès des élus de montagne devant les syndicats d’éleveurs, tous d’accord pour une fois, que le loup est un problème de dénombrement… Sans doute l’élu rural Christian Hubaud est-il plus fiable que les chercheurs spécialisés en démo-écologie des grands prédateurs, lui qui -près du village où un loup braconné vient d’être pendu devant la Mairie – a estimé les loups français à 60.000, soit plus que le total de la population européenne ! En tout cas, le remède est radical : il suffit de corriger le compteur pour abattre plus de loups et acheter la paix sociale !

 
 
 
 
 
 
 
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Victoire contre un géant de l’expérimentation animale !
 
 Les efforts payent ! C’est une partie importante que nous venons de remporter contre Marshall BioResources, géant mondial de l’élevage d’animaux pour les laboratoires. En France, il a racheté les deux élevages de beagles destinés à l’expérimentation animale : à Mézilles et à Gannat.

Toujours plus vorace, ce groupe souhaitait encore s’agrandir et augmenter sa « production ». Il avait obtenu une autorisation d’extension de son établissement de Gannat, dans l’Allier, avec l’aval du préfet.

Nous avons aussitôt fait blocage à ce projet en déposant un recours début 2019. Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand vient de nous donner raison en décidant l’annulation totale de l’arrêté de la préfecture !

Cette magnifique victoire du pot de terre contre le pot de fer prouve combien cela vaut la peine d'être combatifs, aussi contre les puissants.

Nous sommes bien décidés à rester mobilisés pour défendre les beagles encore entre leurs griffes et promis aux scalpels. Ces chiens appréciés pour leur douceur se retrouvent livrés à eux-mêmes dans des box carrelés. Les seules mains qui les toucheront sont celles qui les tortureront.

Alors que le Parlement européen appelle à un plan d’action pour supprimer l’utilisation des animaux dans les expériences, la France persiste à soutenir ce commerce plutôt que les méthodes substitutives. Quelle honte !

Restons sur le front ! Cette victoire pour les animaux s’inscrit parmi toutes celles que nous enchaînons cette année : pour les oiseaux victimes de la chasse, pour les renards, les requins, les blaireaux… C’est grâce à vous que nous les décrochons. Et il faut nous montrer endurants : ici, il a fallu constituer un dossier argumenté, puis patienter près de trois ans avant que l’audience ne se tienne…
 
 
 
 
 
 
 
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