La Nature n’est pas notre patrimoine.


En France, le législateur édicta le 10  juillet 1976, une loi portant protection de la nature dont l’article premier énonce : « Il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du patrimoine naturel dans lequel il vit ».
Noble et généreuse proclamation émanant d’un législateur qui se fit toujours par ailleurs le syndic des lobbies de la mort et de la destruction.
Ce texte remplit son office : faire à bon compte plaisir aux écologistes et rendre l’hommage du vice à la vertu.
Or, philosophiquement, cet énoncé est vicié.
Le patrimoine se définit comme une universalité de droits rattachée à une personne.
Pour les parlementaires Français et nombre de gens bien intentionnés, dire que la nature constitue le patrimoine de l’humanité apparaît positif, progressiste, éclairé.
Il n’en est rien.
Le patrimoine appartient à un maître qui peut en disposer librement, à sa guise en vendant, donnant, détruisant ses propres biens.
Or, la nature n’appartient pas à l’homme.
Elle ne vaut pas eu égard à son utilité à une espèce élue, ne lui offre pas un décor et des ressources.
Elle vaut par elle-même et pour elle-même.
Elle est bien davantage qu’un patrimoine disponible. Elle est la vie primant sur toutes les autres valeurs.
Bien sûr, nos contemporains pressés et formatés n’y ont pas pensé.
Pour la majorité des élus et décideurs, il  convient, tout en affirmant une posture responsable,   de perdurer à implanter des infrastructures de transports partout, de développer, d’aménager, d’exploiter, de rentabiliser, c’est-à-dire de détruire la nature.
Qui leur apprendra qu’il est plus urgent, plus essentiel de créer des réserves naturelles que des routes, des aéroports, des lignes à trop grande vitesse !
Comment le sommet de la terre à RIO pouvait ne pas échouer quand on mesure le chemin restant à parcourir pour que l’humain comprenne cette valeur première de la vie dans sa luxuriante diversité ?
Et encore, lorsque les décideurs parlent « environnement », c’est de développement durable, donc dans une approche étroitement anthropocentriste.
NATURA 2000, la trame verte et bleue, les parcs naturels régionaux et même les parcs nationaux,plus protecteurs, ne jouissent que d’une force juridique bien faible face aux appétits des malfaisants promoteurs.
Quand s’affrontent l’intérêt écologique et la soif de profit des aménageurs, le premier nommé ne pèse pas lourd.
Le tort de l’homme ne tient pas à sa volonté légitime d’échapper à la misère, à la frustration, à la souffrance, à la maladie et à la mort, car toute souffrance est négative, mais de mépriser la biodiversité.
Saluons son effort dans l’ordre des connaissances et de la maîtrise de son destin par le jeu de sa raison, mais condamnons sa cruauté, sa cupidité, son absence d’empathie pour tout ce qui vit.
Certes, une vague prise de conscience est à l’œuvre, des scientifiques lancent des cris d’alarmes, les hommes politiques discourent, des colloques se réunissent mais tout ceci va bien trop lentement pour arrêter un processus de destruction qui apparaît inéluctable.
L’homme continue à proliférer laissant de moins en moins d’espaces aux autres formes de vies.
Oui, la nature a un droit : celui de ne pas disparaître.

Gérard  CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ÊTRES SENSIBLES ET DES EQUILIBRES NATURELS.

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